Pour comprendre le profond malaise entre le peuple et les politiques, il faut revenir aux origines, et au deal proposé jadis par les banquiers
- laissez-nous gérer la monnaie, nous financerons vos dépenses
-mais comment l'État paiera-t-il les intérêts?
-en taxant les citoyens!
/1
La Banque d'Angleterre, la Banque de France, et la FED furent à leur création des entités privées, détenues par quelques familles. La ruse consista entre autres à leur donner des noms qui feraient penser aux citoyens que ce sont des institutions publiques.
/2
Le cas de la Banque de France est troublant, car 11 ans après une Révolution censée libérer la France du népotisme de l'Ancien Régime, Napoléon accepte la proposition d'un banquier Suisse de créer la Banque de France, et d'en devenir un actionnaire majeur.
ordrespontane.blogspot.com/2015/07/sa-ban…
Depuis, du temps à passé, et il a fallu une guerre mondiale sanglante pour que la Banque d'Angleterre et la Banque de France soient nationalisées. Dans la France d'après-guerre, la quasi totalité du système bancaire français est nationalisée pour financer la reconstruction.
/4
Mais grâce à l'effet exponentiel inhérent aux taux d'intérêts, les fortunes des usuriers se reforment, et ces derniers organisent la privatisation des profits: 30 ans après la guerre, c'est l'ère de la déregulation bancaire et financière, et du financement des grandes fortunes
/5
À partir des années 80, les marchés financiers deviennent des casinos géants, les banques sont privatisées, les businessmen sont érigés en model pour la jeunesse... c'est le début du désordre total.
/6
À la même époque, les masses sont endettées de plus en plus dans des crédits immobiliers et des crédits à la consommation. Cela a deux effets :
- enrichir et donner du pouvoir à ceux qui les endettent
- aliéner les gens par la dette, et les affaiblir socialement
/7
Avec la prolifération des crédits et la hausse de l'immobilier qu'elle engendre, les gens ordinaires perdent de leur pouvoir : il faut bien payer le crédit et les intérêts qui lui sont attachés à la fin du mois pour les uns, le loyer de plus en plus cher pour les autres !
/8
La société s'individualise, les mouvements sociaux sont matés pas seulement par les forces de l'ordre au service du pouvoir et de la finance, mais aussi par les impératifs financiers qui affaiblissent les velléités de justice sociale d'un peuple endetté !
/9
Symétriquement, les usuriers, c'est à dire ceux qui profitent de l'endettement des masses, et leurs chouchous qui construisent des empires grâce à des dettes colossales, voient leur pouvoir politique et médiatique s'amplifier.
/10
Ainsi, non seulement le système bancaire et monétaire fondé sur la dette et les intérêts a déséquilibré la répartition des richesses, il a aussi conduit à une mainmise sur les pouvoirs politiques et médiatiques, extrêmement dangereuse pour la démocratie.
/11
Le peuple est abruti avec des polémiques à répétition alimentées par les médias des milliardaires. Le fond du problème n'est jamais évoqué, à savoir une économie prise en otage par le diktat de la dette et des intérêts qui lui sont associés.
/12
Le vrai débat serait de savoir comment se sortir de ce bourbier de la finance pour construire un système monétaire plus juste libéré de la dette, des intérêts, et des usuriers !
/13
Le débat est d'autant plus complexe que la donne de départ évoquée au début de ce tweet a muté : même si les banques centrales travaillent dans l'intérêt du système bancaire et financier, elles ne sont officiellement plus privées pour la plupart.
/14
Les États des pays développés se financent à des taux très bas, voir négatifs.
La seule constante est un peuple matraqué par la pression fiscale et la dette privée encouragée par les banques commerciales.
/15
Le deal entre nos dirigeants politiques et la finance a muté ainsi :
- vous voulez qu'on vous fasse élire ?
- oui !!
- faites en sorte que nos richesses soient protégées, que l'évasion fiscale soit tolérée, que les banques centrales agissent pour maintenir nos patrimoines
/16
- oh oui ! Comment oserons-nous aller contre vous ? Vous êtes la richesse de notre pays et nous avons besoin de vous (#Macron)
- si vous êtes soumis et sages, nous financerons vos déficits publics grâce à l'argent "public" injecté par la BCE.
/17
Ironie de l'histoire, c'est grâce à la création monétaire "publique" des banques centrales que les parasites financent nos États. En somme avec notre monnaie commune ! Et au passage ils en profitent pour s'endetter gratuitement pour acheter des actions et toucher des dividendes.
Le dividende a partiellement remplacé le taux d'intérêts chez ces usuriers des temps modernes. La spéculation sur les marchés financiers est un autre moyen pour eux de s'enrichir sur les peuples endormis, occupés à se diviser sur un agenda imposé par les médias des milliardaires.
Tout ça pour dire qu'il ne faut pas compter sur nos dirigeants politiques actuels pour changer la donne. Ils sont de mèches avec les forces de l'argent, celles qui nous dirigent vraiment.
/20
Pour sortir de cette impasse qui nous mène au pire, il faut casser le deal originel, c'est à dire reprendre aux banques et à la finance le pouvoir de gérer notre monnaie commune.
/21
Il faut faire en sorte que la monnaie ne soit plus l'outil des banques pour nous endetter. La dette c'est l'aliénation !
L'alternative au système actuel n'est pas de dire que tous les riches sont des méchants.
/22
L'alternative au système est de réfléchir à un système monétaire libéré de la dette, où tout est fait en sorte pour que la monnaie serve l'économie réelle, la recherche, l'innovation, l'entrepreneuriat, le commerce local, équitable et respectueux de l'environnement.
/23
Sans proposer une alternative viable au système actuel, et sans éduquer les électeurs sur ces questions économiques, les forces de l'argent et les pantins politiques qui nous dirigent continueront leur mascarade jusqu'à ce que le chaos mette fin à la partie.
FIN !

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24 Aug
[Thread : la perversion moderne du capital]
C'est très à la mode de critiquer le capitalisme, mais comme tous les mots en "isme", tout le monde s'y perd un peu, au grand bonheur des instigateurs du système financier.
Pour bien comprendre ce qui se joue en ce moment dans notre économie, il faut faire preuve d'un peu de finesse et prendre un peu de recul.
Le capital en soi ne veut rien dire, si on ne se pose pas les deux questions essentielles qui le concernent :
1/ d'où provient ce capital ?
2/ où va ce capital ?
Read 25 tweets
23 Aug
Un article de @williamnhutton à lire !
La presse française devrait s'intéresser aussi au business du "private equity" qui prend en otage nos gouvernements en faisant du chantage à l'emploi...
(À dérouler pour les explications)
Le private equity ou capital-investissement en français, est une activité qui consiste à investir dans des sociétés, pour les "restructurer", et les revendre quelques années plus tard en empochant au passage des profits considérables.
"Restructurer" est un bien joli mot pour cette activité prédatrice. On devrait plutôt parler de maquillages comptables via une réduction sauvage des coûts : licenciements de masse, qualité de service réduite, moins de normes de sécurité...
Read 13 tweets
9 Aug
Définition de la #finance selon l'ex-banquier Jean Peyrelevade :
"Le système financier est l'ensemble des institutions dont la matière première est la dette. La finance émet de la dette, fait circuler de la dette, place de la dette, négocie de la dette".
⤵️
L'exploitation de la dette permet au système financier d'extraire de juteux intérêts payés par les masses endettées (160 milliards en 2018 en France, soit 7% du PIB).
⤵️
Partant de cette définition de cet ancien grand banquier, on se rend compte des discours démagogiques de nos dirigeants politiques qui veulent s'attaquer à la finance sans proposer un système libéré du poids de la dette.
⤵️
Read 20 tweets
7 Aug
Pour comprendre le profond malaise de la société Libanaise, il faut prendre du recul et lire cet article éclairant de Jean-Pierre Sereni publié sur @OrientXXI.
On y apprend sans surprise qu'un montage financier insensé est à l'origine de leurs malheurs.
⤵️
orientxxi.info/magazine/le-pi…
Sans surprise aussi, on apprend que la personne à l'origine de ce montage financier désastreux est un ancien banquier privé de la banque Merrill Lynch, qui fut placé à la tête de la banque centrale du #Liban.
Il fut donc cocasse de voir hier qu'un autre ancien banquier privé se pavana dans les rues du Liban pour critiquer la situation du pays et pour s'ingérer dans les affaires d'un pays souverain. 😏 #Macron
Read 11 tweets
23 Jul
Les banques sauvées de la faillite grâce à l'argent public injecté par la #BCE, rêvent de pouvoir payer des dividendes aux actionnaires privés.
Le dividende est devenu le vernis d'un système économique qui socialise les pertes, et qui privatise les gains.
Le dividende est devenu la perversion ultime du #capitalisme financier.
L'idée que l'actionnaire est un citoyen qui prépare sa retraite en investissant son épargne gagnée à la sueur de son front est une vision naïve de la situation.
Une image d'Épinal dont il faut se défaire.
Certes ces actionnaires existent toujours, surtout dans les pays anglo-saxons, mais ils ne servent plus que de prétexte aux requins qui sont aux manettes de ce système construit sur la dette avec intérêts.
Read 19 tweets
22 Jul
Les accords de l'#EUCO : #Macron est comme cet entraîneur de foot qui est fier de répéter aux journalistes que son équipe a marqué 4 buts, sans évoquer une seule seconde qu'elle s'en est pris 6.
L'Europe est construite autour des marchés financiers qui ont décidé de favoriser les pays du Nord, car ils sont considérés comme de bons élèves. Selon la même logique, les pays du Sud ont un accès moins facile à l'argent, étant pénalisés par des taux d'emprunts plus élevés.
C'est ce biais décidé par la logique de la dette et des taux d'intérêts, donc par les marchés financiers, qui donne un ascendant politique aux pays du Nord sur les pays du Sud.
Read 8 tweets

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