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Feb 10, 2020, 74 tweets

[ 👨‍💻 THREAD SUR LA GRANDE ÉPOPÉE DE LA VIE DE FREELANCE 👩🏾‍💻 ]

Je vous avais promis un thread vous narrant les déboires de la vie de graphiste freelance. De MA vie de freelance.

C'est l'heure de taper de mon dodu poing sur la table et de grogner comme un vieux vilain caniche.

Du coup je livre un truc pas terrible, en attendant les corrections du mec je lisse mes animations et tente de sauver un maximum de choses dans les mouvements. Le mec m'envoie des modifs que j'execute.

À 3h je lui demande si tout va bien, il me dit que c'est bien comme ça. Cool.

Le lendemain j'arrive au taff totalement rincer car j'ai dormi 4h et je tente de contacter Peste er Choléra. Je leur demande leurs modifs pour le dernier soir de boulot.

Rien.

Je les contacte partout. PARTOUT.

Que dalle.

Puis vers 16h mon téléphone sonne.
C'est Choléra.

À son ton de voix je comprends qu'il me parle en serrant les dents. Il prends une voix mielleuse mais il est vraisemblablement fou de rage. Je demande ce qui va pas et surtout pourquoi personne ne me réponds depuis ce matin ?!?

"Après l'horreur que tu nous a livré hier j'ai -

- dû réveiller toute mon équipe ainsi que Peste. On a travailler de nuit avec nos 3 graphistes pour rattraper tes conneries. On est déçu que tu nous ai pris pour des cons tu sais. D'ailleurs on s'est fait la réflexion que ton CV était probablement faux. On est très déçus".

Cette fois-ci je ne pleure pas malgré le choc de telles accusations. Je lui propose de rectifier le tir dans la soirée, qu'il n'est pas trop tard et que surtout je ne comprends pas que ça ai pris de telles proportions alors qu'on était dans les temps. Je demande à continuer.

Ils me promettent un brief vers 19h après la réunion client et me demandent de ne pas les décevoir. Je m'engage à assurer. Je raccroche en étant rongée par la culpabilité...

À 20h zéro news malgré mes relances et soudain une copine motion designer vient me parler sur Facebook.

Elle : "dit..? Le bonhomme que tu faisais danser dans un Vine hier soir c'était pour un projet client ?"

Moi : "oui pourquoi ?"

Elle : "pour Peste et Choléra ?"

Moi : "oui ?!?"

Elle : "euh... je suis désolée mais ils m'ont refilé ton projet à 15h aujourd'hui"

"Tu retire IMMÉDIATEMENT ce post de Facebook !!"

"Bonsoir Peste, ravie de t'entendre aussi et on dit s'il te plaît"

"Tu retire !"

"Comme tu m'as retiré le projet ?"

"Tu es NULLE et tellement SUSCEPTIBLE qu'on pouvait rien te dire !!!"

Euh... alors déjà mes humeurs je les garde pour moi et surtout à quel moment j'ai fait preuve de susceptibilité ? Le gars invente totalement des trucs 🤷‍♀️

"On a un rapport professionnel, si tu as un reproche à me faire tu le fais, je le prends et je rectifie le tir Peste"

"Tu n'es pas professionnelle ! Tu agis comme une gamine en chialant sur Facebook !"

"Non c'est toi qui n'es pas pro en me retirant le projet pour ne pas me payer et en feignant que tout va bien"

"RETIRE LE POST J'AI DIT"

"Il sera retiré quand mes 1500€ seront sur mon compte"

24h après j'ai eu mes sous et la promesse que j'allais regretter ce que j'avais fait...

(j'attends encore)

Vous voulez encore plus d'histoires de freelances foireux ? Non parce que quand y'en a plus y'en a encore !

(la suite demain car je suis tellement énervée que j'ai mal au crâne mais ça me fait un bien FOU d'en parler !)

ALLEZ IL FAIT BEAU C'EST UN BEAU JOUR POUR CONTINUER À S'ÉNERVER SUR LES HISTOIRES DE FREELANCE

Un jour je suis contactée par une boîte pour un remplacement d'urgence. J'y vais car faut bien payer les factures. Très vite j'apprends que le freelance avant moi à été viré et blacklisté par le patron car "un employé doit être propre et un homme doit avoir de la dignité".

Le type s'est fait virer car il avait de la barbe et les cheveux longs, le PDG ne voulait pas de "travelo" dans son entreprise.

Bonne ambiance.

On me fait bosser dans un sous-sol sans fenêtres ni lumières avec un écran géant Mac dont la luminosité est réglé au max et à laquelle je n'ai pas le droit de toucher. J'ai tellement mal aux yeux que je dois bosser avec des lunettes de soleil.

C'est n'importe quoi mais bon...

Dans la journée ma supérieure vient me voir et me dit "je suis désolée de te demander ça mais des gens se sont plaints que tu prenais des pauses en dehors des heures de pauses, tu peux m'expliquer".

Pour le coup je comprends pas..? Je prends jamais de pauses ?

Je lui dit que j'ai été au WC et prendre un café, contrariée elle me dit que je dois faire ça pendant mes pauses et pas à un autre moment.

Bah vas-y met moi un seau sous le siège pour que je chie dedans tant qu'on y est !

Le mec ricane et me dit "mes employés sont ici depuis plus de 20 ans, je leur fait confiance. Toi je ne te connais pas. Tu peux partir et de ne pas revenir demain".

Alors soit, je pars.

Quelques jours plus tard je comprends ce qui s'est passé.

Dans le sous-sol où je bossais il y avait deux vieux mecs sexistes et racistes et homophobes et tout ce que tu veux de 50 ans qui se branlait les couilles toute la journée.

Les mecs faisait la sieste à leur bureau l'aprem. Ils bossait 2h par jour max.

Comme j'avais mes lunettes de soleil parfois je restais immobile devant mon poste, bras croisés, car je me prenais la tête sur des soucis techniques.

Ils ont pris ça pour de la sieste de ma part ?!?

Vieux collabos de merde. Trop heureuse que cette boîte ai fini par couler 🖕🏻

Une autre fois dans une autre entreprise la nana qui me supervisait venait me voir toutes les 30min pour me demander si j'avais terminé mon motion de 1min30 (créations d'éléments graphiques compris).

Quand je répondais non elle tapais du pieds et partait en claquant la porte.

Au bout de 2 jours j'ai demandé à bosser de chez moi car le fait d'être interrompue 10 fois par jour m'empêchait de me concentrer.

À la fin ils m'ont demandé mes sources gratos. J'ai refusé. Ils ont menacé de ne pas me payer et était outré de mon "manque de professionnalisme".

Dommage pour eux je possédais les exports définitifs en HD et pas eux. Pour être payée j'ai encore dû user de la menace: "pas de paiement ? Pas de livraison !".

Quand leur comptable m'a appelé pour calmer le jeu il m'a donné raison et m'a envoyé mon chèque le jour même...

Sauf que j'ai reçu un chèque de 150€.

Au lieu de 1500€.

J'ai chié une pendule.

Heureusement j'attendais d'être sûr de mon paiement pour les livrer, je leur ai fait un scandale nucléaire.

J'ai eu mon paiement 48h + tard et je leur ai expressément demander par mail de ne plus jamais me contacter.

(si j'écris plus c'est parce que je viens d'avoir une demande de test non rémunérée pour un poste dont j'ai besoin, youpi)

(car oui travailler 8h pour un test ce n'est pas du vrai travail donc on va sûrement pas te payer)

(j'ai le droit de dire non mais j'aurais pas le job)

Donc je reprends !

Après presque 2 ans à me faire rouler dessus, insulter, menacer, à courir après les clients, je trouve enfin le Saint-Graâl : un CDDU dans une boîte de prod 🎉

Et j'ai découvert qu'en fait être freelance, c'était pas si mal.

On me faisait venir 3jrs/semaine pour faire des économies à la prod et pour ces 3jrs je devait abattre 1 semaine de boulot voir parfois plus (prendre de l'avance sur la semaine suivante).

Allez faire rentrer 5 à 6 jours de boulot et 3jrs.

Ça marche bof.

Du coup je bossais avec gens stressés, très stressés. Qui deversait leur stress sur moi. Une fois j'ai osé mentionner le fait qu'ils m'angoissaient, le patron m'a dit que je devais agir en pro ET en adulte et garder mes problèmes pour moi. Qu'ils s'en foutaient en fait.

Ah.

On avait tellement peu de considération pour moi qu'on changeait mon post de travail en permanence, une vieille machine qui supportait même pas les rendus After.

Au bout de 1 an j'ai eu une machine potable mais je bossais dans une autre prod. J'ai jamais bossé avec mon équipe...

Pour ce qui est des horaires je venais pour 10h et ma manager me gardait jusqu'au dernier métro. "Par sécurité". Quand je terminais mon boulot à 18h, elle me faisait attendre jusqu'à 21h pour des modifs et les validait à 23h.

Quand j'ai parlé de payer mes heures supp' elle a explosé de rire et m'a dit que si je voulais partir y'avais pas de problème, que des graphistes y'en a 200 qui attendent dehors d'avoir un job.

Ce soir là j'ai percuté pour de bon cette petite vérité difficile à avaler :

Je n'étais pas indispensable.

Après ça, quelques choses s'est brisé en moi. Dans mon coeur de graphiste motion designer et dans ma personne.

Réaliser que je n'étais pas considérée comme un humain mais comme un presse bouton me faisait extrêmement mal.

Mes émotions ne comptait pas. Je devais exécuter les ordres donnés sans discuter même si je suis souvent embauchée pour mes talents de directrice artistique et ma créativité. Un supérieur à employé un terme cruellement juste une fois:

"Ça fait du bien une graphiste docile"

D . O . C . I . L . E

Au bout d'1 an dans cette boîte j'ai fais un burn out.

J'ai pris 10kg, je pleurais tous les jours, je faisais des malaises, j'avais des trous de mémoire, j'ai commencé à avoir de l'eczema, différents problèmes de santé.

Quand je prenais le métro je voulais sauter.

[ TW MORT ]

Ce qui a un peu calmé mes ardeurs de suicide métropolitain c'est qu'un matin à Charonne je suis accidentellement arrivée sur une scène de mort.

Il mettait une bouillie humaine dans un sac noir.

Un pompier s'est jeté sur moi pour me couvrir les yeux et me chasser.

Je pourrais jamais oublier l'odeur de sang et de métal. J'y pense encore très souvent.

La semaine après cet événement j'allais chez un psy pour m'aider.

Manifestement mon boulot était un problème et je devais trouver une solution.

Quand j'ai demandé à avoir mon jeudi soir de libre (mdr techniquement j'ai même pas à demander en fait) et de sortir à 18h, ma prod me l'a fait payer en 1000.

Ils étaient encore plus strictes, plus énervés vis à vis de moi, j'avais plus le droit à l'erreur.

Puis 3 mois plus tard j'ai appris le décès d'un ami dans des conditions atroces. Quand on m'a annoncé la nouvelle j'ai pété les plombs. J'ai hurlé jusqu'à plus avoir de voix. Je me suis griffée jusqu'au sang parce que je voulais sortir de mon corps...

Je pouvais pas aller bosser le lendemain, j'ai appelé ma chef. J'avais une voix de goule. Je lui ai dit que mentalement je pouvais pas. Elle m'a quand même dit "ça m'arrange pas mais ok. Tu rattrapera ton retard à ton retour. Faut pas se mettre dans des états comme ça !"

Je mentionne le nom de la boîte cette fois car ça a été ma meilleure expérience professionnelle.

J'ai été avec une équipe à l'écoute de mon passé pro très tumultueux et à l'écoute de ma santé mentale.

Tout n'était pas parfait mais c'était quand même le feu.

J'avais des horaires (10h-19h et pas une minute de plus), un bon salaire (2400€/mois) et des collègues en or.

Je me levais le matin en étant contente d'aller au boulot. Comme une gamine qui va au parc !

J'avais des horaires (10h-19h et pas une minute de plus), un bon salaire (2400€/mois) et des collègues en or.

Je me levais le matin en étant contente d'aller au boulot. Comme une gamine qui va au parc !

Et les prises de tête qu'on a pu avoir était saines. Sans hurlements ni menaces. On pouvait discuter entre adultes.

Truc mon mais on me laissait venir déguisée et on se faisait tous des câlins. J'adore les câlins. C'était Disneyland ce job pour moi.

Et les points négatifs, bien sûr il y en avait.
Mais c'était tellement pas grand chose comparé à tout ce que j'ai vécu...

C'est vrai que je gagnais beaucoup moins que mon prédécesseur masculin (presque 1000€ de moins), qu'en réunion les filles ne pouvait pas prendre la parole

Que mes idées étaient toujours rejetées ou pas écoutées par des supérieurs toujours masculins, cis, blancs.

Que ma seconde année j'étais une presse bouton, encore.

Que pour une raison mystique il pleuvait des fourmis dans ma salle en avril.

Mais cette expérience m'a reposé.

Car pendant 4 ans à force d'être malmenée j'ai fini par avoir la conviction d'être nulle à chier. De pas être professionnelle ou pas assez adulte. J'ai fini par croire les reproches qu'on me faisait. Peut être qu'en effet je bossais mal ?

Que mon book était nul ? Que j'étais pas faite pour ce boulot ?

Mon séjour chez MTV m'a appris que non.
Que c'était pas moi le problème.

Ami•e•s freelances, surtout ceux et celles qui démarre leur activité, je vais vous apprendre un truc.

Votre travail à de la valeur et doit être rémunéré.

Vous avez de la valeur et vous avez le droit au respect.

Un client qui refuse de vous rémunérer ou de vous respecter ne mérite pas votre expertise.

Une phrase qui m'a aidé à survivre quand un client me dit que je suis trop chère :

"Je ne suis pas trop chère, c'est vous qui n'avez pas les moyens de vous payer mes services"

OUAIS ÇA PIQUE HEIN ?

Aussi, et comme toujours, être une femme freelance...

... QUELLE FARCE.

Les clients voudront toujours vous payez moins chers qu'un homme, on vous prendra moins au sérieux qu'un homme, être belle est un + (j'ai déjà entendu plusieurs fois des mecs dirent "si elle est jolie au moins c'est agréable pour les yeux")

Si vous travaillez bien vous serez une menace pour les hommes, si vous êtes intelligentes aussi donc vous serez probablement pas rappelé par les clients à cause de votre genre.

Vous entendrez "tu travaille bien pour une fille", "on t'as embauché car t'es une fille et on a -

- besoin de douceur dans notre équipe", "tu comprends comme fonctionne le logiciel ??", "les femmes sont plus dociles, etc...

Et les femmes de ce milieu te feront payer le fait d'exister par peur de se faire prendre leur place.

Les personnes les plus méchantes et cruelles et sournoises que j'ai croisé dans ce métier étaient toutes des femmes.

Et je ne leur en veux pas.

Car la pression pour nous, femelles, est 10000000 fois plus LOURDE que pour un mec.

Quand tu arrive à un poste un peu placé tu dois te battre chaque jour pour qu'un homme ne te prenne pas ta place. Tu dois "prouver ta valeur" aux hommes sans arrêt pour justifier que tu mérite ta place. Tu dois te faire entendre et être sèche, froide, dure.

Quand vous êtes freelances:

TOUT. DOIT. ÊTRE. ÉCRIT.

Faites vos échanges par mails, si le ou la cliente insiste pour appeler demander un récapitulatif par mail !

Ne commencez jamais une mission sans la signature de votre devis (sinon adieu les sous).

L'autre avantage à tout faire par écrit c'est que, quand vous êtes comme moi une personne qui a beaucoup de mal à s'imposer, vous pouvez adopter un ton neutre et "professionnel" ET mentionner les choses ne vous conviennent pas.

Personnellement j'ai la phobie du conflit à un stade que quand j'ai une discussion houleuse je fais des crises de tétanie/convulsions (spoiler alert: c'est pas pratique).

Donc c'est quelque chose que je ne peux pas gérer en direct.

Par contre par mail ou SMS j'y arrive 👌🏻

Y'a pas longtemps j'ai pu recadrer une personne pendant une mission qui me faisait rester jusqu'à 21h. C'est arrivé 2 fois (car je pensais que c'était exceptionnel) et quand j'ai compris qu'elle allait prendre l'habitude j'ai fais "non, mon contrat c'est 10h-19h, pas plus".

Aussi et surtout: communiquez entre freelances.

Prenez la température avant d'aller en agence, renseignez vous sur les clients, sur la rémunération. N'ayez pas peur de parler d'argent, ça va c'est bon le tabou sur ça. On a tous des factures à payer.

Le constat de tout et qui me rends triste c'est que les clients malmènent tellement mal leurs freelances que je vois beaucoup de monde arrêter autour de moi.

D'un côté, pour citer un patron qui m'a balancé ces mots en pleine tronche :

"Vous n'êtes que des mouchoirs. Si tu flanche, je te remplace. Comme un petit mouchoir dans lequel je me mouche puis que je jette. Ta petite personne et ta petite vie je m'en fiche, je veux que tu exécute mes demandes. Si c'est trop compliqué pour toi tu dégage".

J'ai éteint ma machine et je suis partie (peut être une des rares fois où j'ai fait preuve d'audace mais franchement il l'a cherché)

Le marché est tellement saturé qu'on nous embauche seulement pour faire de la quantité et de la quantité toujours plus de quantité.

On te presse comme un citron et quand tu es cassé, hop poubelle !

- c'est possible. Mais y'a rien. Ça fait 2 ans que je cherche du boulot et j'ai un beau CV mais il n'y a rien !

J'envisage de partir à Montréal pour continuer en motion design mais je suis terrifiée à l'idée de tout plaquer.

D'un autre côté j'aimerais être autrice. Vous avez du le remarquer mais j'adore écrire 😅

Et vous encouragements me motive d'autant plus dans cette voie.

Enfin bref ça c'est une autre histoire.

Ami•e•s freelances, n'ayez pas peur de grogner. De gueuler même. Car les entreprises veulent nous faire garder le silence pour continuer à nous sucer notre énergie jusqu'à la moëlle.

Ils nous menacent: "si tu en parle je vais te blacklisté", etc.

Bah vas-y fait le.

Continuons à rester fort•e•s et à nous serrer les coudes.

Je suis pas sûr que la situation ira en s'améliorant mais en montrant qu'on est pas que des paillassons mais aussi des HUMAINS alors peut être que ça finira par rentrer dans la tête de ces petits patrons orgueilleux.

Par ailleurs je serais curieuse de lire VOS histoires de freelances donc eeeeeuuuuh je tente un truc, je lance un hastag disons #LaVieDeFreelance et chions des pendules tous ensembles !

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