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May 26, 2021, 18 tweets

"Abdelkrim notre leader, Ben Youssef notre roi."
Ce fut l'un des slogans chantés au Rif lors de l'indépendance du Maroc 🇲🇦 en 1956.

Cette région jouera un grand rôle notamment dans l'armée de libération nationale, qui mènera de nombreuses attaques contre les colons.

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Dans les années 50 la région des Gzennaya était connue comme le « triangle de la mort » .

Beaucoup de combattants venaient de cette tribu.

Ni l'aviation, ni les tanks français ne pouvaient intervenir contre les résistants rifains.

Dans son livre "Guerres et paix au Maroc" le journaliste Attilio Gaudio témoigne des efforts des rifains :
" Les combats de l'ALN du Rif se poursuivirent jusqu'au retour du roi Mohammed V et la proclamation de l'indépendance du Maroc. "

📸 Al Hoceima, 1955-56.
On y aperçoit des portraits de Mohammed V et de Khattabi.

Le résistant Rifain Iâllaten, combattant de l'ALN, s'exprimera ainsi :
" Le jour où nous avons appris la déposition de Mohamed V, tout le monde s'est mis à pleurer : hommes, femmes et enfants."

📸 L'ALN à Nador 1955-56.

David Hart rapporte un couplet rifain commémorant l'indépendance du Maroc :
«Le colon Français est consumé telle une cigarette, et les enfants du Prophète (famille royale) sont sains et saufs.»

Reportage sur la lutte dans le Rif pour l'indépendance du Maroc.

Une fois le Maroc indépendant, une grande partie de l'ALN et leurs représentants du Rif fusionneront avec d'autres éléments militaires du Maroc pour former les Forces Armées Royale (armée marocaine)

Une partie de l'ALN se rendra ensuite dans le Sud pour libérer le Sahara.

Les rifains seront alors en grand nombre dans l'armée Marocaine, qui combattra plus tard contre l'Algérie lors de la guerre des sables, avec l'intégration d'une partie de l'ALN ainsi que des "mehallas" de l'ancienne zone espagnole.

📸 Caporal Rifain de l'armée marocaine.

Cependant ,après l'indépendance le Parti de l'Istiqlal cherchera à s'accaparer la politique marocaine et sera impliqué dans l'assassinat du resistant Messaadi.

Le monde rural sera écarté de la scène politique, ce qui conduit à la révolte de 58 au Rif, qui sera durement réprimée.

Le chef de cette révolte était Sellim Ameziane.
Il déclare: «C'est l'ALN qui a libéré notre pays, pas les partis politiques».

Il racontera les tortures commises par Al-Fassi et Ben Barka, ainsi que la manipulation de Oukfir qui fera croire au roi que la révolte était contre lui.

Ameziane évoque la rencontre entre El Khattabi et Mohammed V après la révolte :

•MV :«Ils se sont révoltés contre le roi.»

•Khattabi : «Non, ils se sont révoltés contre la présence étrangère.»

•MV : «Toutes les forces étrangères quitteront le pays d’ici trois ans.»

Durant cette révolte rifaine, le grand politicien marocain anti-Istiqlal, Mahjoubi Aherdane, défendra les Rifains :
« Si nous sommes indépendants, c'est grâce au Rif [....] Nous avons été injustes envers le Rif.»

Plus tard, durant la guerre des sables de 1963, opposant le Maroc à l'Algérie, des radios égyptiennes et algériennes voudront instrumentaliser les rifains et les pousser à se révolter contre le Roi et créer une république.
Les rifains répondront : «Jamais ! ».

Qu'Allah accueille dans son vaste paradis, tout les résistants morts pour libérer notre pays.

[ Fin du THREAD ]

Sources :

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