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« Entre le champagne pour quelques-uns et l'eau potable pour tous, il faut choisir. » — Thomas Sankara

Nov 18, 2021, 13 tweets

Carte du taux d'incidence par département (nombre de cas détectés pour 100 000 habitants sur les 7 derniers jours disponibles, ici du 9 au 15 novembre).

La France était à 94,5 jeudi dernier (94,9 après consolidation), aujourd'hui elle est à 119,6.

Note : l'incidence est sous-estimée de 10 à 20 points du fait du 11 novembre férié…

Le taux d'incidence par classe d'âge.

Sur le point hebdo SPF (S45-2021).

Légère augmentation du R tests à 1,34.

Entre le 7 et le 15 novembre (pour comparer deux semaines glissantes avec un jour férié), hausse de l'incidence (+57%) et du dépistage (+21%).

Les indicateurs hospitaliers (en moyenne sur 7 jours).

• 435 hospitalisations/jour (+36% par rapport au 10 novembre)
• 99 entrées en soins critiques (+26%)
• 44 décès à l'hôpital (+25%)

(Chiffres comparés à 8 jours d'écart pour neutraliser l'effet 11 novembre férié.)

Synthèse.

Nombre de personnes ayant reçu au moins 1 dose au 16 novembre : 51,4 millions (76,9%)
Nombre de personnes vaccinées au moins 2 doses ou équivalent : 50,3 millions (75,2%)
Nombre de personnes giga-vaccinées : 4,8 millions (7,2%)

89,2% des éligibles ont reçu au moins une dose.

La situation est redevenue catastrophique. L'incidence double tous les ~10 jours et tous les départements métropolitains sont repassés au-dessus du seuil d'alerte, ce qui n'était pas arrivé depuis mai, lors du reflux de la deuxième vague.

La dynamique actuelle de l'épidémie est d'une brutalité remarquablement similaire à celle d'octobre 2020 — les trajectoires se suivent d'ailleurs à 1 mois près. Pour ce que ça vaut, on a donc dépassé les seuils qui rendaient nécessaire un confinement dans la phase pré-vaccins.

Faisons également remarquer que l'épidémie est massive chez les enfants, les 0-9 ans étant probablement la classe d'âge avec l'incidence réelle la plus élevée (incidence mesurée proche de celle des adultes, mais avec un taux de détection beaucoup plus bas).

Comme d'habitude, le gouvernement, toujours aussi tragiquement à la masse, refuse d'actionner à peu près tous les outils dont on dispose pour réduire la transmission et préfère parier sur le fait que "ça va peut-être passer, on ne sait pas de quelle côté la pièce va tomber," etc.

Et donc, comme d'habitude : la (menace de) saturation des services de soins critiques (qui interviendra dans 2 doublements, donc en décembre si ça ne ralentit pas entre temps) décidera.

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