Il y a chez les fouchistes une volonté affirmée de retourner à un état de nature supposée et de renouer avec un sois-disant instinct biologique.
Volonté qui triomphe dans l'essentialisation des corps et par l'exaltation de la souffrance. Souffrance perçue comme épreuve initiatique nécessaire à une élévation morale et physiologique de l'individu au nom d'un idéal collectif.
Il s'agit donc, pour valider leurs thèses, de naturaliser des comportements qui ne sont pourtant que des constructions sociales, pour s'autoproclamer ensuite dépositaires de ces règles universelles puisque naturelles. Ainsi naît le concept de "Gardiens du Vivant".
Leurs ennemis désignés sont par conséquent les antagonistes de ce qui définit l'humain, de la vie même.
Un processus de déshumanisation enrobée de bienveillance et de niaiserie très efficace pour faire tomber les dernières défenses mentales d'un public maintenu dans la terreur
Ce n'est que dans le 2ème temps rhétorique de la confusion, qu'ils se présentent comme ceux qui peuvent rendre le monde à son harmonie, par un processus de réconciliation entre les deux abstractions issues de leur narratif : éveillés et asservis.
Bourreaux - victimes - sauveurs
Dès lors les parallèles qui nous traversent l'esprit ne sont pas que le fruit d'un contexte particulier : utilisation massive de la symbolique nazie par le camp des sois-disant éveillés ou les relations étroites qu'entretiennent les conspibisnounours avec des fascistes notoires.
Dans les fantasmes du fascisme New age, l'obsession de l'humain sacré a remplacé l'obsession de la race éternelle.
Le projet reste le même, contraindre les corps et la société à un idéal mystique de pureté.
Pour conclure, un bouquin qui a l'air fort intéressant.
clio-cr.clionautes.org/la-loi-du-sang…
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