(1/25) Et si on arrivait à régler la question du #crack à Paris ? Mon vœu demandant que la Ville développe des #CommunautésThérapeutiques lors du prochain #PlanCrack a été adopté à l’unanimité en #CAParis10
⤵️THREAD qui explique pourquoi ces structures peuvent changer la donne !
(2/25) Aujourd’hui, on estime entre 700 et 800 le nombre de toxicomanes en errance dans la capitale. Ils se concentrent notamment dans le 10è, 18è, 19è et 20è et représentent un enjeu majeur en matière de #santé publique et de #tranquillité publique
(3/25) Les années passent et la seule chose qui semble bouger, ce sont les crackers : Stalingrad, La Chapelle, Gare du Nord, Eole, Riquet, Les Halles, Bonne Nouvelle...
bit.ly/362gMdN
(4/25) En 2019, la Ville et l’Etat disent stop et lancent, avec la @prefpolice, la @MILDECAgouv, l'@ARS_IDF et le Parquet, le #PlanCrack 2019 – 2021.
👉 Objectif : mieux coordonner et mutualiser l’action menée par l’ensemble des acteurs en matière de lutte contre le crack.
(5/25) 💰On sort les grands moyens : 25 millions €* qui viennent financer 33 grandes actions réparties en 4 axes :
1️⃣ la réduction des risques
2️⃣ l’hébergement d'urgence
3️⃣ la tranquillité publique
4️⃣ la recherche
* le plan prévoyait initialement 9 millions € (cc @crcidf)
(6/25) Les résultats sont visibles pour les usagers de drogues : intensification des maraudes (7j/7), multiplication des places d'hébergement, accès au soin, distribution de matériel (kits crack, seringues propres...), SCMR le matin, salles de repos en journée...
(7/25) Mais les résultats du #PlanCrack ne sont pas visibles pour les Parisiens. Et pour cause : il ne vise ni à la sortie de l’addiction ni à l’élimination du trafic.
🔍 À lire le rapport de la @crcidf commandé par @MarieToubiana :
ccomptes.fr/fr/publication…
(8/25) En parallèle, la coordination initiale entre les différents acteurs du #PlanCrack se disloque peu à peu : côté #Mairie, on annonce vouloir multiplier les lieux de prise en charge – et de consommation ? – sans consulter la Préfecture de Police et sans prévenir les riverains
(9/25) Côté #Préfecture, les crackers sont déplacés sans prévenir la Mairie centrale ou d'arrondissement. Dans les deux cas, cela génère des frustrations fortes chez les Parisiens qui savent que ces structures ont toujours un impact sur les environs (cf. la SCMR du 10è ⤵️)
(10/25) En septembre dernier, j'avais d'ailleurs soutenu les riverains des Grands Boulevards #Paris3 #Paris10 en dénonçant cette méthode qui consiste à créer des structures de prise en charge – et de consommation ? – à proximité de lieux de vie et sans concertation.
(11/25) En réalité, il faut questionner le système de prise en charge des toxicomanes, probablement trop axé sur la réduction des risques et pas suffisamment sur la sortie de l’addiction 🧐
PS : ça ne veut pas dire que la réduction des risques est inutile (loin de là..)
(12/25) Il faut développer, en complément des dispositifs existants, des structures d'accompagnement sur le LONG terme.
Croire qu'on peut s'en sortir en continuant à consommer ou en faisant une cure de désintoxication, c’est méconnaître la réalité des addictions aux drogues dures
(13/25) En effet, après la cure et la phase de stabilisation qui peut durer environ 2 à 3 mois, le plus dur commence #abstinence ! Et c’est là qu’interviennent les #CommunautésThérapeutiques (CT) dont je parle dans mon vœu
(14/25) Ces structures proposent alors un accompagnement de 1 à 2 ans qui aident les toxicomanes sortant de cure à :
1️⃣ rester abstinent
2️⃣ recréer du lien social
3️⃣ et se réinsérer dans la vie active.
🔍 Un peu d'histoire sur les CT en 🇫🇷 de
@Cairninfo
cairn.info/revue-psychotr…
(15/25) Au sein d'une CT, la vie en communauté aide les résidents à recréer du lien social et affectif (#OnEstTousDansLeMêmeBateau). Suivant la logique des Alcooliques anonymes (AA), les séances de #thérapie les aide à effectuer un travail sur eux-mêmes
(16/25) Les thérapeutes qui les accompagnent sont d’ailleurs la plupart du temps d’anciens toxicomanes qui sont passés par là. Cela aide beaucoup les résidents à se livrer et, surtout, à se dire qu’il y a de l’#espoir (et oui...puisque d’autres y sont arrivés, pourquoi pas eux?!)
(17/25) Peu connues en France (11 communautés pour 380 places), les CT sont très développées aux USA et chez certains de nos voisins qui ont souvent été confrontés à des épidémies de crack ou d’héroïnes dans les 70s et 80s (Espagne, Italie, Portugal, Pologne, Grèce...).
(18/25)En février, je suis allé visiter la communauté Espoir du Val d'Oise (EDVO). Cette structure accueille pendant 1 an des usagers de #drogue sortant de cure. Créée il y a 35 ans, elle est gérée par un ancien policier de la brigade des stups qui effectue un travail remarquable
(19/25) Les résultats chez EDVO sont exceptionnels : 75% des personnes passant par cette structure retrouvent une vie normale !
📺À voir le reportage @KonbiniFr réalisé en juin dernier :
(20/25) C’est la raison pour laquelle j’ai demandé lors du dernier Conseil à ce que la Ville finance le développement de les communautés thérapeutiques en Île-de-France lors du prochain #PlanCrack afin de créer des parcours d'accompagnement sur le long terme.
(21/25) Je remercie l’esprit constructif de
@dversini qui a permis, au travers de quelques amendements, que ce vœu soit voté à l’unanimité par notre Conseil.
(22/n) Pour terminer, voici 3 recommandations que je propose :
1️⃣ Intégrer les CT prochain Plan Crack parisien afin d’améliorer la prise en charge à long terme des usagers. Ce plan doit aussi être l'occasion de réaligner les différents acteurs (Etat, Ville, Préfecture, ARS…)
(23/25) 2️⃣ Lancer une étude parlementaire sur le sujet afin de mesurer les effets sur des usagers, d’étudier comment ces communautés s’intègrent dans des parcours de soin à l’étranger, de connaître le coût et de travailler sur des pistes de développement en France
(24/25) 3️⃣ Faire connaître ces structures auprès des usagers de drogues et des personnes à leur contact (médecins, infirmiers, travailleurs sociaux, assos…) et créer des passerelles avec les structures de prise en charge existantes
(25/25) Question pour conclure ce THREAD😅 :
En réorientant la philosophie de la prise en charge des usagers de #drogue vers la sortie de la dépendance et en doublant notamment le nombre de #CommunautésThérapeutiques 🇫🇷..
...y aurait-il encore une colline du #crack à #Paris ?
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