Je m’appelle Anne Boistard.
J’ai 34 ans.
J’ai passé 4 années avec un homme violent.
C’était ma deuxième relation de violences conjugales.
J’avais 25 ans, je l’ai quitté quand j’en avais 30.
Cet homme c’est Hugo Hervieu.
#balancetonbourreau #ViolencesConjugales
Thread ⬇️
Premiers signes de violence.
3 mois après.
Une dispute banale.
La première fois, on croit à l’exception du geste.
On croit aux paroles « ça n’arrivera plus »
On croit au pardon « je m’excuse, je suis désolé »
Mais ça ne sera pas la dernière fois.
Suite ⬇️
Les autres exemples de violence se sont enchaînés
Et enchaînée, j’avais l’impression de l’être aussi.
Cet homme allait mal, il fallait que je l’aide à ne plus être violent.
Ma patience m’a coûté cher.
Elle aurait pu me coûter la vie
Suite ⬇️
Le cas de @AQuatennens, « ce n’était qu’une gifle » m’en a donné une seconde.
Je me suis souvenue de l’une d’entre elles. Je n’entendais plus rien.
Un soir, la police est arrivée, alertée par les voisins.
« Partez, il ne changera jamais » me dit l’un d’entre eux.
Suite ⬇️
Je m’en sors pendant quelques mois.
On se sépare.
La suite dira que ce n’était qu’une pause avant que l’emprise ne se referme à nouveau sur moi.
Mon erreur ? M’être montrée heureuse sur les RS.
Ça ne lui a pas plu.
Alors il est revenu, plein de promesses.
Suite ⬇️
Une jolie promesse.
Se rendre compte du mal que l’on a fait à la personne que l’on aime.
Regretter et jurer qu’on ne recommencera plus.
Et pourtant je m’étais jurée de ne plus y croire.
Mais je n’ai pas réussi.
Suite ⬇️
« Je te faisais du mal pour ne pas te perdre »
Comment ai-je pu trouver cela attendrissant ?
Je l’alerte sur le fait que j’ai trop peur que cela recommence.
Il me dit que non, qu’il a compris.
J’y crois, encore.
Suite ⬇️
J’ai envoyé des photos à ma mère.
Elle aussi avait été victime de violences conjugales avec mon père.
Elle, ça avait duré 10 ans.
Je m’étais dit « maman, comment tu as fait pour tenir 10 ans »
Elle même ne sait pas.
Aujourd’hui, je comprends.
Suite ⬇️
Son instinct de maman protectrice était réveillé.
Son instinct était alerte.
De jour comme de nuit.
Je lui faisais revivre ces moments affreux à travers mon histoire.
Elle aurait préféré que sa fille y échappe mais elle était impuissante.
Suite ⬇️
Je demandais à Hugo pourquoi il était comme cela.
Ses justifications trahissaient sa violence, la colère qu’il avait en lui.
« L’explosion »
Pour un papier mal rangé, pour des affaires à lui dont je devais m’occuper et dont je m’étais mal occupée selon lui…
Suite ⬇️
Et le summum c’est quand il me traitait de « femme battue »
Je l’étais mais il n’y croyait pas.
Je m’en suis sortie en 2018.
Avec le corps et le cœur brisé par la violence.
Merci de m’avoir lue.
#ViolencesConjugales #balancetonbourreau
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