🔵 Premier thread :
La gestion de l'Inter par Suning et la famille Zhang ⤵️
Nous commençons par une mise en contexte.
Pour cela, il faut revenir quelques années en arrière et plus précisément en 2013. Après des décennies et une riche histoire avec la famille Moratti, le président Massimo décide de passer la main à Erick Thorir, milliardaire indonésien.
Le rachat est officialisé le 15 octobre 2013 : une nouvelle ère débute.
Thorir vient avec l'objectif de redresser l'Inter sur les plans sportifs et financiers avec des frais limités.
Les 3 années qu'il passera à la tête du club se solderont par des échecs sur le terrain.
En effet, ni Mazzari ni Mancini ne parviennent à arracher cette troisième place significative de ligue des champions faute d'effectif de qualité.
Financièrement, même si des améliorations sont apparentes, Thohir ne remplit pas son objectif consistant à rendre le club rentable.
Cependant, l'Indonésien attire de nouveaux investisseurs, cette fois-ci très riches et très ambitieux : Suning Holdings Group. 🇨🇳
70% des parts du club sont rachetés pour un montant total de 270 millions d'euros.
Cette arrivée est synonyme de libération pour les nerrazzuri.
Le rachat de l'Inter par Suning coïncide avec d'autres investissements chinois dans le football européen.
AC Milan, AJ Auxerre, Wolves.. La Chine lance une véritable offensive sur le football européen en injectant des centaines de millions d'euros.
Tout cela est stratégique.
Le président chinois Xi Jinping est conscient de l'influence du football dans le monde et surtout de la médiocrité de la Chine dans le domaine.
Il souhaite changer cela en se fixant 3 objectifs : se qualifier à la Coupe du Monde, l’organiser et la gagner d'ici 2050
Pékin exhorte ainsi les entreprises à investir dans le football européen afin de gagner en influence et de tirer des enseignements sur la formation, l'organisation etc..
Le but est de se construire une image.
A l'Inter, le nouveau boss est Zhang Jindong.
Thorir reste pour le moment président du club.
Suning montre les muscles et décidé d'investir massivement pour son premier mercato.
Roberto Maninci quitte le club durant la préparation estivale. Pour le remplacer, l'Inter fait appel à Frank De Boer.
Ce dernier est un adepte du football offensif à la néerlandaise arrive après d'excellents résultats à l'Ajax, couronnés par 4 titres de champion des Pays-Bas.
Pour le mercato, plusieurs joueurs débarquent à Milan.
Pour en citer quelques-uns : João Mario, révélation de l'euro signe pour 45 millions, Gabriel "Gabigol" Barbosa à 30 millions, ou encore Antonio Candreva à 29 millions.
Des noms alléchants sur le papier.
Nouveau entraîneur prometteur, recrutement audacieux qui insuffle une nouvelle vie au club, l'Inter a desormais tous les atouts en main pour briller.
La désillusion sera TOTALE. De Boer peine à obtenir des résultats où à proposer un jeu attrayant.
Il sera viré en novembre.
Stefano Pioli reprend le club en main, mais ne parvient pas à redresser la barre.
Il sera à son tour licencié vers la fin de saison. L'Inter pointe à une décevante 7 ème place.
La première année sous pavillon Suning est un échec pour le club bleu.
Été 2017. Suning se rend compte que son audace n'a pas été payante et décide de jouer la carte de la sécurité.
Luciano Spalletti est le nouveau coach. Ce dernier sort d'une très bonne saison à la Roma.
L'objectif est clair : se qualifier en ligue des champions.
La même prudence est appliquée sur le mercato. Suning décide de recruter en Serie A.
Milan Skriniar (34m), Alessandro Bastoni, Matias Vecino (24) ou Borja Valero (7) font leur arrivée.
João Cancelo (p) et Dalbert (20) arrivent également en renfrot de l'étranger.
L'Inter démarre la saison en force en réalisant 16 matchs sans défaite avant de sombrer peu à peu.
Après une saison en dent de scie, le club arrache la qualification avec une victoire à la dernière journée contre la Lazio.
Objectif atteint ✅️
L'année 2018 est le début des problèmes.
La gestion dépensive de Suning déplaît au gendarme financier européen.
Le fair play financier impose des restrictions au club milanais. Un accord est conclu après plusieurs négociations.
Une restructuration s'impose.
Erick Thohir quitte la présidence de l'Inter et est remplacé par Steven Zhang, le fils du propriétaire.
Giuseppe "Beppe" Marotta devient le nouveau directeur sportif du club.
La confiance est renouvelée en Spalletti.
Passation des pouvoirs. 🇮🇩 🇨🇳
Côté mercato, les recrues phares sont Radja Nainggolan (38m), Lautaro Martinez (25m) et Stefan De Vrij ( gratuit ).
Quelques départs sont nécessaires pour équilibrer les finances ( Zaniolo, Kondogbia, Eder, Murillo.. )
La saison 2018/2019 s'avère décevante. L'Inter est éliminé de toutes les compétitions européennes et ne parvient à se qualifier en LDC qu'à la dernière journée.
Zhang est mécontent. Il exige des changements.
Marotta décide de licencier Spalletti et d'engager.. Antonio Conte.
Suning estime avoir suffisamment investi pour prétendre à une bataille pour le titre, or Spalletti parvenait à peine à assurer la qualification en ligue des champions.
Suning veut gagner et accepte d'accorder un salaire astronomique à un coach confirmé. 12m/an pour Conte.
Au niveau de la direction. Thohir revend définitivement ses parts (30%) au groupe chinois LionRock Capital, partenaires de longue date de Suning.
Avec 100% de parts, L'Inter devient en 2019 un club " 100% chinois ".
🇨🇳
Conte mène une révolution sur l'effectif. Lukaku débarque tandis que Icardi prend la direction de Paris.
D'autres grands noms arrivent comme Barella, Sensi, Godin, mais aussi Sanchez, Eriksen ou Young ( en janvier ).
Des centaines de millions sont dépensés pour gagner.
La saison 2019/2020 est marquée par l'épidémie et l'arrêt du championnat.
L'Inter, après un excellent départ finit par montrer ses limites avant de rebondir et de terminer 2 ème de Serie A, avant de perdre la finale d'Europa League, mais le véritable problème n'est pas la.
L'épidémie vient de Chine, c'est donc naturellement l'un des pays les plus affectés sur le plan économique.
Le gouvernement chinois est l'un des plus radicaux au monde et décide d'adopter la politique " 0 C0vid ".
Les pertes économiques dont colossales pour Pékin.
Xi Jinping estime que les liquidités désormais manquantes doivent rester en Chine.
L'argent ne doit être utilisé que dans les secteurs importants et le sport n'en fait clairement pas partie.
Zhang Jindong, membre du parti communiste chinois doit évidemment obéir aux règles.
En plus d'une limitation de sa capacité d'investissement, Suning connaît ses propres problèmes à cause de l'épidémie.
Le groupe possède 4000 magasins à travers le monde, ils constituent leur principale source de revenues.
Le confinement a causé leur fermeture.
Confinement = magasins fermés = pas de rentrées d'argent.
Suning est au bord du gouffre. Ses investissements récents sont tous des échecs.
L'Inter n'est donc plus une priorité étant donné que le groupe risque lui-même la faillite et lutte pour assurer sa survie.
Les dettes s'accumulent.
Zhang Jindong est contraint de démissionner de son poste de PDG de Suning.com
A son apogée, Zhang était parmi les 15 hommes les plus riches de Chine avec une fortune de 10 milliards $
Il est désormais 525 eme avec 1,7 milliards.
Le Jiangsu Suning est totalement dissous. Les joueurs sont impayés.
Le local du local a d'ailleurs été démoli depuis.
En Italie, la direction negocie un report du payement des salaires des joueurs de quelques mois. Les caisses sont en effet vides.
La saison 2020-2021 est couronnée par un scudetto, le fruit d'un long travail effectué par Suning.
Été 2021 : l'Inter contracte un prêt de 275 millions d'euros auprès de Oaktree Capital pour régler ses obligations financières.
Le prêt est remboursable sur 3 années avec la propriété du club comme garantie.
Cela oblige le club à restreindre un budget déjà assez bas.
Le départ de Conte annonce la tempête. L'Inter a l'obligation de générer 60 millions à chaque mercato pour rembourser son prêt.
Hakimi est sacrifié dans ce but, avant que Lukaku ne lui emboîte le pas en rejoignant Chelsea.
Simone Inzaghi est nommé entraîneur. Il doit défendre un scudetto avec un effectif réduit.
La nouvelle politique consiste à vendre puis racheter à moindre frais.
La saison 2021-2022 se termine par une deuxième place en Serie A et une coupe d'Italie.
A bout de souffle, Suning ne peut plus financier l'Inter et tente de mettre en place un système d'auto financement.
Vendre les cadres à prix fort et les remplacer par des jeunes avec un potentiel (Asllani), ou des joueurs libres et vieillissants ( Onana, Acerbi, Dzeko.. )
Après 4 travail d'excellence, Suning détruit peu à peu ce qu'ils ont construit.
L'effectif de l'Inter se dégrade à chaque mercato.
Tandis que l'ombre de la banter era menace le club, la vente semble de plus en plus obligatoire. #SuningOUT
Fin du thread.
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