🧵THREAD - PERTE COLOSSALE POUR LA BANQUE NATIONALE SUISSE
132 milliards de francs suisses #CHF se sont évaporés en 2022. 💸
C'est sa plus grosse perte en 115 ans d'histoire 👇
Fin avril 2022, la Banque nationale #suisse disposait de 177 milliards de dollars d'avoirs en actions américaines.
Un record quand on sait qu'en 2014, elle n'en avait que 27 milliards.
Mais depuis les choses ne se sont pas passées exactement comme prévu...
La valeur de ses positions en actions américaines a chuté brutalement en même temps que la chute des marchés boursiers et des marchés à revenu fixe.
Pour ne rien arranger, la récente chute du dollar américain a enfoncé le clou dans le cercueil de la banque nationale suisse.
Pour vous donner une idée, en 2021, la BNS annonçait un bénéfice de 26 milliards de francs alors que la plus grosse perte jusqu'à lors n'avait été que de 23 milliards de francs enregistrée en 2015.
132 milliards, c'est une perte qui équivaut au #PIB d'un pays comme le Maroc.
La majeure partie de la perte provient de ses positions en devises étrangères - un terme utilisé pour décrire les plus de 800 milliards de francs d'actions et d'obligations que la BNS a achetés au cours de son existence.
Et 800 milliards, c'est le PIB de la Suisse justement.
2022 a été la 1ère année où les marchés boursiers et obligataires ont subi des pertes à 2 chiffres.
Les banques centrales ont augmenté les taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation.
Parallèlement, la vigueur du franc suisse a entraîné des pertes liées au taux de change.
Alors certes, la BNS a perdu de l'argent dans presque tous les domaines, mais un actif d'irrésistibles hélvètes résiste...
...Une seule classe d'actifs a généré un bénéfice : les avoirs en or.
1040 tonnes fin 2021, qui ont gagné 400 millions de francs en valeur en 2022.
La perte de 2022 n'aura pourtant pas d'impact sur la politique de la BNS.
Les pertes colossales de la banque ne modifieront pas du tout sa politique monétaire.
Sa réputation contribue à ce qu'elle n'ait pas à changer quoi que ce soit de l'aveu même d'un économiste.
En d'autres termes, le pays peut perdre un sixième de ses avoirs et continuer sa politique monétaire comme si de rien était.
Et oui, au final, c'est la banque nationale suisse qui imprime le franc suisse.
Mais surtout, est-ce vraiment pire que les autres pays ?
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