Premier thread sur le plus méritant des entrepreneurs français, j’ai nommé Bernard Arnault.
Au cours des ces threads nous allons voir les étapes phares du parcours de l’homme le plus riche du monde en commençant par la période précédant l’avènement de l’empire LVMH (1949-1994)
Issu d’une lignée de militaires alsaciens. Son père est un ingénieur homme d’affaires. Sa mère est la fille du fondateur d’une entreprise publique dont le père confiera à papa Arnault la direction de son entreprise.
Après un parcours des plus classiques (Polytech puis Mines), il rejoint l’entreprise familiale en 1971 avant d’en devenir directeur de la construction en 1974 puis DG en 1977 à 27 ans, promotion basée uniquement sur un CV plus attrayant que celui des autres candidats évidemment.
Bernard Arnault convainc son père de céder toutes ses activités de BTP pour se reconvertir dans la promotion immobilière, permettant à la société d’empocher 40 millions de francs, avant de prendre lui-même la tête de la société comme évoqué plus haut.
Pourtant, en 1981 notre bienfaiteur créateur d’emplois et plus gros payeur d’impôts du pays, quitte la France pour les Etats-Unis à la suite de l’élection de François Mitterrand.
Départ qui n’a sans doute aucun lien avec le programme économique socialiste du président d’alors.
Le périple américain est un flop pour le fleuron national de l’économie et à son retour Bernard Arnault vend sa société de promotion immobilière Férinel à la Générale des Eaux. Férinel deviendra plus tard Nexity, une TPE qui fait son trou en France.
De retour en France en 1984, Arnault profite de la présence de son ancien camarade de classe, Laurent Fabius, au gouvernement pour généreusement se proposer pour investir dans le groupe Boussac, faisant face à une crise dans le domaine textile.
Bernard Arnault n’a alors que la réputation d’un petit promoteur immobilier qui n’a pas fait ses preuves, mais on l’a dit, il a mérité d’être sélectionné pour plein de raisons. Par exemple.
Et encore.
Ca nous en bouche un coin.
Par le plus grand des hasards, il apparait que les propriétaires du groupe Boussac sont les anciens voisins de la famille Arnault. Petite précision : à cette époque, Boussac possède des petites marques comme Dior, le Bon Marché, Conforama ou encore Peaudouce.
Pile avant cet investissement, et toujours par le plus grand des hasards, le gouvernement accorde une subvention de quasiment 1 milliard de francs en 3 ans à Boussac pour faire face à la crise et préserver l’emploi.
Pour le rachat du groupe Boussac, comme n’importe quelle personne, Arnault va avoir le soutien de la petite agence du coin, la banque Lazard, et s’engage à conserver 12.200 des 16.000 salariés que compte le groupe.
Et une parole est une parole, surtout quand celui qui la donne signe un engagement en ce sens. C’est pourquoi, dès l’acquisition, le groupe ne compte plus que 8.700 employés, des suppressions de postes arrivant encore à la suite de la filiale Peaudouce à un groupe suédois.
Finalement Bernard Arnault, soutenu par la banque Lazard, fera l'acquisition d'un groupe ayant été aidé par des aides publiques pour éponger son passif, à un prix défiant toutes concurrence. #Mérite
La commission européenne ira jusqu’à juger illégales les aides accordées par l’Etat Français à Bernard Arnault, car anticoncurrentielles, ce dernier étant finalement condamné à rembourser la somme de 338,5 millions de francs.
lesechos.fr/1994/06/boussa…
Il est toutefois évident que Bernard Arnault méritait ces aides, jugées par ailleurs illégales, qui lui ont permis de développer dans un second temps l'empire que nous connaissons aujourd'hui, à savoir LVMH.
Ce sera l'objet du prochain thread dans lequel nous verrons comment, pierre par pierre, le petit promoteur immobilier a mérité de devenir l'homme le plus riche du monde.
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