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« J’avais appris en quelques jours, dans un éclair de bonheur, qu’il existe deux soutiens insoupçonnés de la vie : le courage et la poésie. » Jacques Lusseyran.

Mar 5, 2023, 14 tweets

#CeJourLà 5/3/1941, première tentative d’évasion de #FrançoisMitterrand.
Prisonnier nº 21716 depuis le 21 juin 1940, il est au commando 1515 à Schaala en Thuringe, dans un groupe appelé « les intellectuels », avec le jésuite Alphonse Delobre, le notaire Jean Beunas, 1/13⤵️

Jean Munier, Bernard Finifter, Xavier Leclerc et autres amis pour la vie.
Malgré la fraternité qui règne dans la chambrée, il ne pense qu’à s’évader, pour retrouver Marie-Louise et parce que, écrit-il, « je ne supportais pas d’être contraint par des forces aveugles ». 2/13⤵️

Il prévient Marie-Louise en termes codés:
« J’ai une lettre de Fatoune (Pourquoi Fatoune? C’est leur secret) : il ne se plaît guère chez son patron actuel et songe à le quitter. Il voudrait aller en face de chez Édith» (15/12/40).
Édith, belle-sœur de FM, était en Suisse. 3/13⤵️

Il lui annonce la date: « Je pense que tu approuves comme moi l’intention de mon associé Fatoune de donner sa démission. Il Mais dis lui que je préfèrerais qu’il attende deux mois pour le bilan annuel de mars »(5/1/1941). 4/13⤵️

« Une lettre de Fatoune m’annonce qu’il a l’intention de quitter son patron ce prochain trimestre. J’espère qu’il ira te voir» (11/1/41).« As-tu des nouvelles de Fatoune ? J’espère qu’il ira te voir. Je crois qu’il doit passer chez Édith au terme de son voyage prochain. 5/13⤵️

Il compte se marier en mai, si ses projets réussissent » (5/2/1941).
Ça se précise :
« Fatoune ira donc te voir bientôt ? Reçois-le bien ! » (26/2/1941) 6/13⤵️

Les préparatifs : laissons la parole à #FrançoisMitterrand. Mémoires interrompus, p. 39 à 42. 7/13⤵️

Le déroulement de l’évasion, les alertes et pour finir, l’échec, par #FrançoisMitterrand, p. 43-44.
Galères et solidarité.
Se faisant passer pour un Italien, il n’hésite pas à aller acheter des médicaments pour son coéquipier, l’abbé Leclerc, tombé malade. C’était risqué. 8/13⤵️

Évasion racontée dans une lettre à Georges Dayan, du 29/10/1941, (Laure Adler, L’Année des adieux, p. 219) : « … Vingt-deux jours de marche. Pendant deux jours marcher dans la neige à la recherche des traces de sangliers. Nous avons couché dans des mangeoires à biches, 9/13⤵️

cassé des fenêtres de cabanes de bûcherons…
Trois semaines de marche, douze biscuits de guerre, deux cent vingt grammes de chocolat par jour…
Je suis sorti de là sec et affamé… De tout cela, on sort le corps bien trempé et le cœur dur.» 10/13⤵️

Lettre à Marie-Louise : le découragement n’est pas au programme :
« J’ai tout fait pour être auprès de toi pour notre anniversaire de mars (fiançailles)…Tant de choses mûrissent et je me sens si plein de force malgré les fatigues et les événements déprimants ». (19/4/41) 11/13⤵️

Humour encore dans ses précautions vis à vis de la censure :« Tu sais que Fatoune après trois semaines d’examens difficiles, mais réussis, a échoué au dernier examen de sortie du Conservatoire. Il a beaucoup voyagé et se spécialise depuis dans le violon » (30/4/41). 12/13⤵️

Pour « Fatoune », prochain « examen » le 28 novembre 1941, il est encore recalé, mais à la troisième « session », le 11 décembre 1941, il réussira et partira, enfin libre, vers d’autres épreuves. Ce sera commémoré ici. 13/13🎬🔚 twitter.com/i/web/status/1…

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