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Sapere aude !

Mar 5, 2023, 16 tweets

Les hooligans racistes de Bursaspor déploient devant les joueurs kurdes d’#Amedspor les portraits de Mahmut Yıldırım alias #Yeşil et Tarık Ümit,membres d’escadrons de la mort qui, dans les années 90,ont enlevé avec des voitures «Toros blanches» et exécuté des Kurdes et des alévis

Mahmut Yıldırım, Tarık Ümit et Renault 12 (blanche) appelée Toros en Turquie, une auto produite par le complexe militaro-industriel OYAK.
3 symboles du terrorisme de l’Etat turc des années 90.
Trafic de drogue, tortures, disparitions forcées, exécutions d’opposants surtout kurdes

L’équipe kurde d’Amedspor, le club de Diyarbakır, est régulièrement la cible d’attaques racistes et de lynchages, surtout à Bursa, bastion du fascisme turc. Hier soir déjà, l’hôtel où les joueurs dormaient a été attaqué par des supporters du Bursaspor.

Cet après-midi, les joueurs de l’équipe kurde d’Amedspor sont descendus sur le terrain du Bursaspor au milieu des vociférations, des jets de bouteilles, de couteaux, des tirs de balles à blanc et de pétards. La première victoire pour ces condamnés est de sortir vivants du stade…

La campagne de terreur menée dans les années 90 par les escadrons de la mort dans les régions kurdes n’était pas l’œuvre d’une bande de ripoux isolés. Il s’agissait d’un véritable plan d’extermination orchestré par le service de renseignement de la gendarmerie turque #JITEM.

Avec l’appui de soldats, les membres de JİTEM raflaient des paysans, journalistes, avocats et politiciens kurdes, les exécutaient, brûlaient leurs corps et les faisaient disparaître dans des puits d’acide puis ils accusaient la guérilla kurde du PKK d’avoir commis ces crimes.

Parmi les victimes enlevées par ces criminels, il y a Savaş Buldan, un homme d’affaires kurde soupçonné de soutenir le PKK. Son épouse, Pervin Buldan, est la co-présidente du parti de gauche pro-kurde #HDP. Leur fille Zelal est née le 3 juin 1994, jour de l’exécution de son papa.

Les Kurdes n’étaient pas les seules cibles des disparitions forcées. Il y avait aussi des Turcs socialistes et communistes considérés comme une menace pour l’Etat : des syndicalistes, des militants révolutionnaires et beaucoup d’étudiants comme les frères Ayhan et Ali Efeoğlu.

Autre cible de choix des escadrons de la mort: les alévis.
Le 12 mars 1995, des « inconnus » tirent sur un café au cœur du quartier alévi de Gazi à Istanbul puis sur la foule qui a manifesté pour dénoncer la tuerie. Parmi les terroristes, l’agent Mahmut Yıldırım alias « Yeşil ».

Revenons aux supporters de Bursaspor qui ont déployé le portrait du massacreur nommé Mahmut Yıldırım. Ils ont aussi appelé au meurtre et arboré une phrase tirée d’un célèbre chant fasciste interprété par Esat Kabaklı qui dit: « Mon fils, écrase celui qui convoite ta patrie ».

Résultat: convaincus de remplir une mission patriotique (dans un stade!), les supporters de Bursaspor ont « écrasé » le gardien de but «kurde» d’#Amedspor Cantuğ Temel en le bombardant de projectiles.
Or, ce gardien est non Kurde et son père est policier

Erdogan a interdit aux supporters de football du Fenerbahçe qui ont chanté « Gouvernement démission » d’accéder aux stades et la même semaine, il autorise les barbares racistes à agresser des joueurs d’Amedspor venus de la ville kurde de Diyarbakır (Amed).

🔞
Le barbarie fasciste du dictateur Erdogan et de son infâme bras droit Devlet Bahçeli gangrène toute la société turque y compris les stades de football où des supporters kurdes se sont fait lyncher.
Soyons solidaires d’#Amedspor.
#AmedsporunYanındayız

N’oublions pas ces supporters de Bursaspor qui ont hurlé toute la nuit des slogans et des chants racistes pour empêcher les joueurs d’Amedspor de dormir, les affaiblir, les démoraliser et ainsi leur faire perdre leur match.

N’oublions pas non plus ces joueurs fascistes de Bursaspor qui marquent contre un gardien d’Amedspor obligé de se distancer de son but pour ne pas se prendre des projectiles puis qui adressent un salut militaire à la racaille raciste des tribunes.

Attention aux généralisations.
Tous les supporters des clubs turcs de football ne sont pas des barbares racistes. Dimanche dernier, les supporters du Beşiktaş ont couvert leur terrain des peluches en soutien aux victimes du séisme.
Kurdes et Turcs meurent et survivent ensemble.

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