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« J’avais appris en quelques jours, dans un éclair de bonheur, qu’il existe deux soutiens insoupçonnés de la vie : le courage et la poésie. » Jacques Lusseyran.

Apr 18, 2023, 14 tweets

#QuizzMitterrandien 7
Réponse
Hélas, on ne connaît pas la vérité.
Les 3 premières réponses sont possibles.
La 4e (Mitterrand) est fausse.
Ce n’est pas #FrançoisMitterrand qui a eu l’idée de l’attentat. Preuve dans ce livre de 2021, de Mathieu Delalande (éd. Panthéon). 1/12⤵️

Le petit-fils du rapporteur, le sénateur Jacques Delalande, a publié des documents inestimables, qui intéresseront tous ceux qui ont fait des analyses approfondies de l’affaire. On y entend la voix de #FrançoisMitterrand, on lit ses lettres. Il y a une déposition capitale 2/12⤵️

Celle de Bourgès-Maunoury du 6/11/59 qui déclare avoir été approché par Pesquet en août et prévenu de projets d’attentats par des « commandos de tueurs » contre le personnel politique dont lui. BM prévint J. Verdier directeur de la Sûreté nationale (déposition du 7/11/59).3/12⤵️

PMF déclara avoir fait l’objet de démarches similaires. La police ayant été prévenue, rien ne se passa et Pesquet se trouva une meilleure victime en la personne de #FrançoisMitterrand, au plus mal avec la police depuis son passage au ministère de l’Intérieur (54/55) 4/12⤵️

Mis sous pression avec menaces contre ses enfants et intimidations diverses, FM décida de s’en sortir seul et fit confiance à Pesquet qui prétendait que sa vie était en jeu. Il fut « naïf » (G. Elgey) et « moins fort que ses adversaires ne le croyaient » (F. Mauriac) 5/12⤵️

La veille de l’attentat, l’ami de toujours de #FrançoisMitterrand, Bernard Finifter, demandait un gilet pare-balles à la police, sans l’obtenir (déposition précitée de Jean Verdier, 7/11/59). Preuve que François Mitterrand craignait d’être tué ou blessé. 6/12⤵️

Dans sa 403, poursuivi par deux énergumènes armés d’une mitraillette - il ne savait pas que ce serait Pesquet et son jardinier - il risquait bien de se faire descendre. Il fut tué, mais politiquement et désormais se méfia de tout le monde. J. Daniel décrit ainsi l’affaire 7/12⤵️

Pesquet affirma dans un premier temps avoir agi pr le compte de Debré et de la Malène. On imagine mal Debré organisant le déshonneur de l’adversaire qui lui avait rendu service dans l’affaire du bazooka en 1957. Mais il aurait pu désamorcer le scandale, il ne l’a pas fait. 8/12⤵️

Car, garde des sceaux, il était sûrement au courant de la déposition de Bourgès-Maunoury et aurait pu confirmer que Mitterrand était tombé dans un piège dont il n’était pas l’instigateur. Il accusa son adversaire de mensonge et se réjouit trop tôt de sa « mort » politique. 9/12⤵️

Enfin, dans sa dernière version, Pesquet prétendit avoir agi seul. Comment croire cet éternel menteur?
10/12⤵️

L’extrême-droite fut aussi mise en cause, elle aurait voulu inciter #FrançoisMitterrand à ressortir l’affaire du bazooka pour se défendre (ce qu’il fit), afin de déconsidérer Debré et de Gaulle. 11/12⤵️

Pour conclure, rendons hommage au sénateur UNR Jean-Louis Vigier qui, dans le débat sur la levée de l’immunité parlementaire de #FrançoisMitterrand, le 18/11/59, s’éleva au-dessus des partis et des règlements de compte, dans une magnifique intervention 12/12⤵️

Prochain #QuizzMitterrandien n° 8 le 1er mai.
Sur la période 1960/1971.
En attendant, le duc part en pèlerinage de printemps.
Il vous tiendra au courant.

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