On a beaucoup entendu parlé de lui ces derniers jours, mais connaissez vous Marcel Callo ?
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Avant d’être le seul Français patrons des #JMJ2023 à Lisbonne, Marcel Callo est né le 5 décembre 1921 à Rennes, il habite en centre-ville et fait sa première communion en la basilique Notre-Dame de Bonne Nouvelle en 1932.
Il sert la messe quasi-quotidiennement et découvre le scoutisme en 1934, année durant laquelle il devient apprenti typographe. Marcel découvre le milieu ouvrier, et s’engage dans la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC).
Fidèle à l’hymne jociste « L’âme d’un jeune travailleur vaut plus que tout l’or du monde », il soutient ses camarades de l’usine, tout en dirigeant une patrouille de scout à 15 ans, à 17 il abandonne à regret le scoutisme pour devenir président de sa section des JOC.
Il continue d’assister quotidiennement à la messe et retrouve la section Saint-Aubin des JOC, alors que le mouvement est interdit le 28 août 1940. Il continue de fréquenter ses amis, et tombe amoureux de Marguerite Derniaux en novembre 1941.
Pendant la semaine, les Rennais peuvent apercevoir les deux amoureux sous les arcades de la poste.
Le dimanche, les fiancés se retrouvent sur les bancs de la Basilique, emplis par le même idéal et la même foi. Les fiançailles sont prévues pour la fin juin 1943…
En mars 43, au lendemain du bombardement de Rennes, et la mort de sa soeur ; Marcel est convoqué pour le STO. Il se résout à partir, plutôt que de rester résister et dira : « Ce n’est pas comme travailleur que je pars là-bas, c’est en tant que missionnaire. »
Arrivé en Allemagne, il rejoint d’autre scouts et jocistes et continue de soutenir ses camarades en priant et en les amenant à la messe, fondant ainsi une Action Catholique Française : il écrit à ses parents : « Je crois être à Rennes en pleine activité ! »
En avril 44, il est arrêté et interrogé par la Gestapo, les actions catholiques sont interdites depuis 1943 sur ordre d’Himmler car jugées anti-allemandes.
Incarcéré à Gotha il continue de prier, de chanter, de communier clandestinement.
En juillet 44, il est transféré avec 11 autres jeunes catholiques – 1 prêtre, 3 séminaristes et 7 jocistes, dans une grande cellule condamné aux travaux forcés.
C’est un des douze qui confectionnera la croix en fleurs d’immortelle, que l’on possède toujours.
Mi-septembre 44, les mandats d’internement des douze stipulent : « Par leur action catholique et religieuse auprès de leurs camarades français pendant le STO en Allemagne, ont nui à la communauté du peuple allemand ».
Ils se disent tous « contents du motif »
Marcel parvient à réunir ses quatre compagnons de châlit pour prier les Complies à l’aide d’un livre de piété. Un jour, en plein midi, il chante : « Plus près de toi, mon Dieu. » Un témoin dira : « il priait toujours. Il partageait son pain dont pourtant il avait bien besoin. »
Le 24 octobre, le groupe des douze est dispersé. C’est alors que Marcel Callo s’achemine avec trois d’entre eux seulement vers sa dernière demeure : Mauthausen.
En mars 1945, affaibli par les privations, il est conduit à l’infirmerie rongé par la tuberculos et la dysenterie.
Un témoin : « J’ai été frappé par le regard de MC, il y avait en lui quelque chose d’extraordinaire : son regard exprimait une conviction profonde qu’il partait vers le bonheur. C’était un acte de foi et d’espérance vers une vie meilleure, il avait un regard de saint ».
Marcel Callo est béatifié le 4 octobre 1987 par Jean-Paul II ; dans son diocèse de Rennes il devient une véritable figure locale, qui s'exporte désormais à Lisbonne !
Il est aujourd’hui un exemple de l’engagement des laïcs, et de la jeunesse.
On possède de nombreux échanges épistolaires avec sa fiancée Marguerite ainsi qu’avec ses parents. On possède également la croix faite en déportation à partir de fleurs d’immortels.
- Fin - (16/16)
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