1. Tiens, la contre-mobilisation obscurantiste et anti-écolo — circulant notamment à travers la fachosphère — est de sortie concernant les incendies de la forêt amazonienne.
On serait plutôt enclin à ignorer, mais vu la grosse propagation de son fil… Voyons cela.
2. Les œuvres complètes de Jean-Michel Sardoche, en trois tomes.
3. Contre-argument n°1 : « Certaines photos ne sont pas de cette année, ou pas du Brésil ! »
AH OUI PARDON, ÇA CHANGE TOUT.
4. Contre-argument n°2 : « Les forêts matures sont neutres sur le plan du CO2 et de l'O2. »
Mais qu'advient-il du CO2 stocké quand la forêt brûle, génie ?
5. Sans compter la biodiversité et les êtres humains qui vivent là-bas : le CO2 n'est pas la seule donnée de l'équation…
6. Contre-argument n°3 : « Certes les feux sont en augmentation, mais on n'a pas atteint le pic historique de 2013. »
Encore raté. Départs de feu chaque année entre le 1er janvier et le 20 août selon l'INPE :
7. Jean-Michel Sardoche déploie toute sa puissance synaptique. À un compte qui lui cite les chiffres de l'INPE, il répond : tu n'as qu'à aller voir les chiffres de l'INPE. Il n'a pas compris que le National Institute for Space Research et l'INPE, c'était la même chose…
8. On l'excuse volontiers : c'était très difficile à trouver.
9. Contre-argument n°4 : « Ce n'est pas de notre faute, cessez de faire culpabiliser les gens ».
Est-ce que quelqu'un comprend quelque chose à ce qu'il baragouine ici ? « Comme si l'écologie y était pour quelque chose » ? De quoi parle-t-il ?
10. D'après ce message, il ne veut pas que les incendies soient considérés comme un « phénomène écologique ». A-t-il bien compris ce que les gens dénonçaient ? On est au courant que le feu est d'origine humaine, c'est bien ça le problème…
11. Si quelqu'un comprend ce qu'il raconte…
12. En tout cas, Jean-Michel Sardoche insiste pour nier tout lien entre les incendies en Amazonie et « l'Occident » ou l'Europe. Or c'est pour l'agro-business qui exporte — notamment vers l'Europe — que l'on déforeste au feu.
13. « L'Europe ne peut rien faire » ? Ben voyons ! Qui importe les produits ainsi cultivés ou extraits ? À qui appartiennent les multinationales qui sont en relation avec les acteurs locaux ? Qui investit ? Les banques n'ont pas de billes là-bas ?
14. Ce n'est pas comme si on allait signer un accord de libre-échange avec le Mercosur, qu'on pouvait décider d'une autre politique commerciale, de poser des conditions et des restrictions, de contrôler l'activité des banques et des multinationales…
15. Bon… Assez avec sa « pensée ».
Réfléchissons plutôt au succès de propagation de son fil, pourtant obscurantiste, confus, et à côté de la plaque.
Une partie tient évidemment à sa masse d'abonnés (196 000...), qui lui garantit une certaine force de frappe.
16. Mais il y a surtout le fond politique : malgré l'accumulation d'études, de rapports et d'évènements liés aux changements en cours, il y a toujours un sacré marché pour l'idée selon laquelle « le climat, l'environnement, tout ça commence à bien faire ! »
17. Politiquement, son fil dit : ce n'est pas si grave ; ce n'est pas de notre responsabilité ; vous êtes des moralistes hypocrites. La clé de son succès, c'est qu'il minimise, déplace l'accusation vers le discours écolo et conforte l'inaction.
18. Comme pour le consternant fil de Woessner sur le « grand remplacement », on a affaire à une bouillie pleine de contre-vérités qui, en adoptant une posture pseudo-rebelle, pseudo-raisonnable et pseudo-scientifique, rencontre la demande correspondante de « bullshit ».
19. En conclusion : s'il est vital de préserver les forêts, on se passerait sans peine des glands.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
"Le virus du Covid est plus stable dans de l'air contenant des niveaux élevés de CO2, typique des espaces intérieurs mal ventilés, affirme une nouvelle étude. Cela signifie qu'il survit plus longtemps et a une probabilité plus élevée d'infecter les gens."
"Les virus aérosolisés deviennent moins infectieux au cours du temps, principalement parce que les aérosols expirés deviennent plus alcalins, explique Allen Haddrell, scientifique des aérosols à l'université de Bristol et auteur principal de l'étude."
"L'équipe a utilisé [une technologie de bioaérosols] pour étudier la dégradation du virus sur 40 minutes dans un environnement à 3000 ppm — couramment atteint dans des salles bondées comme les écoles primaires au Royaume-Uni — et 500 ppm. Ils ont trouvé que le déclin du virus...
Étude sur le Covid long pédiatrique en Italie faisant passer un test d'exercice cardiopulmonaire à 61 enfants Covid long comparés à 29 contrôles sains : 90% des Covid long avaient des résultats pathologiques contre 10% des contrôles.
Les 61 adolescents (entre 12 et 15 ans) souffrant de Covid long ont été enrôlés de mai 2021 à septembre 2023 depuis une seule clinique. Ils répondaient au Covid long définition OMS.
Prévalence des symptômes chez les Covid long :
"À notre connaissance c'est la plus grande étude cas-témoins documentant que les enfants souffrant de Covid long ont des résultats objectifs pathologiques au test d'effort comparés aux contrôles."
Rapport d'Axa sur la santé au travail : le taux d'absence en 2023 était 31% plus élevé qu'en 2019, avec une forte hétérogénéité selon les secteurs. Les troubles psychologiques et musculosquelettiques étaient les 2 premières causes d'arrêts longue durée.
"Ce baromètre s’appuie sur le traitement anonymisé des Déclarations Sociales Nominatives (DSN) du portefeuille AXA observées en 2023, pour plus de 3 millions de salariés."
Les arrêt maladie de >2 mois sont en hausse constante depuis 2019 (taux d'absence de 1,9% en 2019 à 2,7% en 2023), tendance moins nette pour les arrêts de < 2 mois.
[S17-2024] Point hebdomadaire C*vid et autres virus à transmission respiratoire du 22 au 28 avril 2024.
Activité C*vid en légère hausse depuis un niveau très bas.
Concentration de SARS-CoV-2 dans les eaux usées de 12 collectivités (des grandes villes de chaque région métropolitaine) : à un niveau très bas, la baisse est terminée depuis fin mars.
Pas mal de choses intéressantes dans l'étude de l'ONS sur le Covid cet hiver.
Le résultat principal est que 3,3% de la population (95% IC : 3,1 à 3,5%) déclarait souffrir de Covid long, en légère hausse par rapport aux 2,9% (2,8 à 3,0%) de mars 2023.
Vague 1 : du 14 novembre au 14 décembre 2023
Vague 2 : du 12 décembre 2023 au 11 janvier 2024
Vague 3 : du 9 janvier au 8 février 2024
Vague 4 : du 6 février au 7 mars 2024
"Ceux qui avaient été vaccinés depuis septembre 2023 avaient une probabilité réduite d'être testés positifs lors des vagues 1 et 2 ; il n'y avait pas de différence statistique pour les vagues 3 et 4."
L'effet durait donc 4 mois au mieux, en phase avec…