Thread by @Hergeloffeni

"Face à la crise sanitaire, l’exécutif a fait le choix de l’affirmation de sa centralité, mais + encore, celui de la verticalité (...) Une communication de crise essentiellement politique, centrée sur les discours solennels du PR et du PM" institutmontaigne.org/publications/l…

"La France a fait le choix d’une politique de tests restrictive,
pendant une longue période. La difficulté à les produire et à les administrer en grand nombre en est une explication, mais ne peut pas être la seule"

"Les 38 établissements de santé restent jusqu’à la fin février les seuls habilités à accueillir et tester les malades du Covid-19 = un obstacle majeur à la prise de conscience de la circulation épidémique

Le 26 février, seuls 18 cas sont recensés par Santé publique France"

"Les initiatives visant à tester de façon + précoce et large se prennent de façon individuelle et locale. A l’hôpital Bichat, le service virologie travaille nuit & jour en utilisant le test de La Charité plutôt qu’avec celui de l’Institut Pasteur, considéré comme moins au point"

« Dès qu'on a commencé à tester tout le monde, on a eu énormément de cas. Là, on a compris que ça circulait beaucoup et que c’était trop tard » (Yazdan Yazdanpanah)

"ARS=bureaux destinés à la gestion financière et administrative des structures de soin, aucunement préparés à 1 action d’urgence. Le retard mis à intégrer les laboratoires publics dans la mobilisation des moyens de tests s’explique par l’absence de dialogue entre ARS et préfets"

"[En Allemagne] Recherche universitaire, doctrine scientifique et action sanitaire fonctionnent conjointement. le secteur privé permet le passage à l’échelle, avec la mobilisation de l’industrie pharmaceutique et l’implication des laboratoires, de ville, mais aussi vétérinaires

sans aucune des difficultés administratives rencontrées en France. À la mi-février, l’Allemagne est déjà prête à tester massivement, avant même d’être réellement touchée par la maladie."

"Pouvoir politique et pouvoir médical: en France, ces 2 puissances ont bcp en commun, à commencer par une certaine culture de la verticalité, qui peut expliquer (...) la marginalisation de la médecine de ville (...) mais aussi la faible place donnée à la santé publique."

"les ARS ont en général tenu à préserver leur autonomie
de fonctionnement, et en particulier leur contrôle sur des données sanitaires dont le partage était pourtant essentiel à une réponse rapide et coordonnée."

"Vue des territoires, la 1e phase a été vécue comme un moment de centralisation forte, voire caricaturale (...) Mais en même temps, cet État a fait preuve de déconnexion avec les réalités locales, incapacité à agir, voire pure et simple absence."

"Ce sont aussi les services de la région Grand Est qui sont à l’origine de l’initiative permettant le transfert de patients vers les hôpitaux des pays voisins, en s’appuyant sur
un soutien politique au plus haut niveau pour surmonter les blocages de l’ARS, et en utilisant

les compétences diplomatiques qui venaient d’être partagées par l’État avec la région frontalière. La capacité de la région à gérer de manière autonome les fonds européens a été déterminante pour mobiliser rapidement des moyens importants, notamment l’achat de masques."

"Alors que la France compte de très importants groupes
de distribution disposant de réseaux d’achats étendus en Chine, c’est l’État qui entreprend de démarcher, négocier & acheminer les centaines de millions de
masques, dans un contexte de concurrence internationale exacerbée."