Thread by @mmemarie95

J’ai eu il y’a 1 an la prétention de me servir de Twitter un jeudi confession comme d’un journal intime. Jamais je n’aurais imaginé ce que ces quelques phrases truffées de fautes saisies sur un clavier de téléphone engendreraient.

#jeudiconfession
#jeudiconfessions

[1]

Un an plutard la mode est aux « mesures barrières », au « confinement », on ne parle plus que de ça...
Mais malgré tout ça j’ai la prétention une fois de plus de me servir de ce réseau comme d’un journal intime
[2]

Parcequ’une année s’est écoulée et un milliard de chose se sont produite depuis ce fameux peigne en bois, parce que la jeune fille anonyme aux cheveux macabo a traversé tellement d’étapes qu’elle ne saurait garder pour elle.

[3]

Mon thread n’est pas seulement une confession cette fois ci, mais un devoir de rendre compte à ceux qui ont vu naître cette aventure.

Plusieurs parmi vous ont vécu avec moi de près ou de loin cette expérience invraisemblable.

[4]

Partir d’un tweet à un projet, ouvrir en 3 mois un showroom, enchaîner les étapes et les opportunités sans s’arrêter. Certains m’ont avouer avoir été booster par cette histoire, et je dois vous l’avouer j’ai moi même été reconstruite par cette histoire.

[5]

Seulement ce serai malhonnête de ma part un an plutard de simplement entretenir le rêve ou comme on le dit vulgairement, vous « vendre le rêve »

[6]

Mais 12 mois plutard la jeune fille pétillante qui sur tous les toits a partagé son bonheur et sa passion pour son projet a fait face à ce dont on parle très peu souvent lors des foras de motivation.

[7]

J’ai dû faire face à des réalités que pieds et mains j’avais tenté de juguler, mais paraît il toute œuvre humaine est imparfaite.

[8]

Seulement 3 semaines après l’ouverture du showroom alors que les heures de sommeil commençaient à être un peu plus longues, j’ai du partir et laisser derrière moi mon bébé qui ne s’était même pas encore habitué à la vie hors de mon ventre.

[9]

Très rapidement j’ai du déménager pour Yaoundé, et reprendre une formation qui s’est avéré bien plus contraignante que je ne l’aurais pensé.

Nouvelle ville, nouvelle école , nouvel environnement, tout était à reprendre de zéro, mais j’étais optimiste et déterminée.

[10]

J’ai très rapidement vu ce déménagement comme une occasion d’expension de nos activités à Yaoundé la capitale. Cela paraissait légitime, nous avions depuis le début de toute cette histoire enchaîner les expéditions de biens vers la capitale,

[11]

cela allait de soit que l’on pense à satisfaire nos consommateurs du côté des 7 collines ... bref je veux déjà trop développer 😅😂excusez pardon!

Bon comme je l’expliquait mes habitudes ont très rapidement dû changer.

[12]

De Mon quotidien avec des journées entières passées à bali entre fournisseurs, livraisons de client, self community management H24 (oui mes très chers je n’avais plus de vie 😂 est ce que vous savez même ça ?!), petit choco rhum au @Bolongi3 ou au @JJQUESTCMR tard le soir..
[13]

...pour pouvoir passer un peu de temps quand même avec mes amis (du moins ceux qui comprenaient que je n’avais pas disparu exprès), petit moment précieux avec la famille et mes nièces chéries. J’ai du troqué tout ça contre des cours intenses de 7h à 17h ,

[14]

tout en continuant de jouer les community manager pendant et après l’école, en m’exercent sous la contrainte au management à distance (n’ayant jamais été formé au management de magasin tout court 🤣) ,

[15]

tout ça avec pour seule compagnie (que je voyais de temps à autre, parce qu’il y’en avait dont les emplois du temps ne matchaient pas..oui @ChocoAlixious et @Stephie_Eyoum je parle bien de vous 😂)

[16]

mon ami , graphic designer et garde malade (vous comprendrez ce titre plutard) @iky_meka. Donc petit recap je vivais seule, et Je meublai mes journées à étudier et à essayer tant bien que mal de faire tourner normalement les activités sur DOUALA.
[17]

Cet exercice m’a imposé alors un voyage 2 fois par mois pour DOUALA chaque week-end, c’était assez simple Vendredi juste après le sport pifff j’étais dans le bus de 18h pour DOUALA et Dimanche soir c’était le chemin inverse.
[18]

Je dois vous avouer que bien qu’éprouvante cette situation était exhalante..jusqu’à ce que tout commence à basculer...
Contrairement à DOUALA où j’avais le contrôle parfait sur absolument tout, à Yaoundé je ne pouvais qu’être community manager et ordonnatrice de mission .
[19]

La synchronisation a commencé à être difficile, l’équipe en place a commencé à être instable (contre notre volonté à tous) et paff ! Une semaine après mon départ on a du fermer boutique l’un des éléments sur le terrain était malade,
[20]

l’intérimaire empêché et moi j’étais trop loin et trop indisponible pour réellement trouver une solution.
À ce moment tout a commencé à aller de travers, des clients mécontents (à juste titre), des fournisseurs inquiets,
[21]

des collaborateurs qui faisaient dès pied et des mains pour maintenir le bateau à flot en dépit de leurs propres activités principales (Merci encore à @baiserdefendu,@kennethkanga, @VinnyAlain et @chief_hoth pour la présence intemporelle et le soutien inestimable)
[22]

bref c’était à la fois chaotique et oppressant. Mais cela ne nous a pas arrêté, nous avions sur cette période plusieurs activités de programmées dans et hors de la ville, des engagements à respecter et un projet à défendre contre vents et marées.
[23]

Dans toutes cette tempête s Yaoundé ce n’était pas de tout repos, le showroom de Douala étant instable les voyages étaient plus fréquents, d’un voyage une semaine sur 2 je suis passé à chaque semaine, avec des week-ends qui débutaient à 6h le samedi

[24]

et s’achevaient à 16h le dimanche tellement il y’avait de choses à mettre en ordre.

Je coupe court..l’objectif était de vous imprégner du début de nos tumultes.

[25]

Les semaines sont passées et tant bien que mal le bateau est resté à flots, voilà qu’étaient venus les congés de Noël.
[26]

Plus difficile qu’elle n’aurait du l’être la période de Noël était la seule occasion de se relever et de réatteindre notre standard de qualité de service qui avait pris un sérieux coup 😞😞
[27]

Le joli chiffre d’affaires qui nous avait mené jusque là avait dégringolé, les fournisseurs étaient sceptiques et de ce fait les étagères étaient de moins en moins achalandées ...😞😞.
[28]

Mais nous n’avons rien lâché ! En 1 semaine on a tout relancé, jour et nuit on bossait (même la nuit du 31 au 1er) le 1er nous étions en poste, oui nous avions des objectifs à atteindre, des consommateurs à satisfaire et surtout un projet qu’il nous tenait à cœur de sauver.
[29]

De toute mon existence je n’ai pas souvenir d’avoir somnolé à l’église un 31 déc mais c’était innévitable tellement j’étais épuisée, mais heureuse et satisfaite. À ce moment là où avec l’aide de @chief_hoth en particulier, de @baiserdefendu
[30]

@Adoug_08867, @EdetPassy, @VinnyAlain, @ikyMeka et bien d’autre nous avons sauvé ce qu’on a appelé les Ateliers BLACK SHADES une lueur a alors apparu. Quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’admiration m’a contacté pour s’offrir nos services,
[31]

j’étais toutes excité, il est vrai qu’avant le showroom nous avions déjà eu plusieurs grosse commande, mais c’était le tout premier vrai projet depuis que le showroom avait ouvert et de plus c’était le projet de quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de respect
[40]

( Oui @jc_carlton je parle bien de ce projet là... j’avoue j’ai complètement improvisé 😅). Presque simultanément un second gros client a réclamé nos services.. c’était la panique à bord. Moi qui brille 80% du temps par mon calme olympique j’ai eu peur de ne pas reuissir.

[41]

Je veux dire livrer à temps, satisfaire entièrement le client tout ceci à distance Parceque 2 jours après la validation de la commande je devais reprendre les cours c’était assez effrayant. Et voilà que le pire c’est produit !
[42]

Black out total, une fois rentrée sur Yaoundé le lundi matin alors que j’avais des contrôles continue à passer à l’école. Mon corps m’a lâché. Impossible de bouger, température élevée , maux de tête infernals, fatigue intense...
[43]

je ne pouvais pas me déplacer et j’étais toute seule chez moi. Intervention d’urgence de mon incontournable @iki_meka, nous voilà au centre de santé le plus proche...et après examen le médecin m’a dit : ..
[44]

“vous allez devoir rester alité 7 jours et avez 20 perfusions à prendre sur 5 jours"💔

J’étais démolie ,après 2 semaines passé à rebâtir mes murs, mon corps lui m’abandonnait. Mais je n’avais pas le choix...
2 grosses commandes en cours...ressources humaines très limitées.
[45]

..ressources financières disponibles très très limitées. Mais j’étais trop faible physiquement pour faire quoique ce soit j’ai donc la première journée prié, mangé le somptueux repas fait par @EderPassy et @ikyMeka à qui je ne dirais jamais assez merci pour la présence..

[46]

..physique et morale pendant cette période.
Le lendemain, malgré les instructions du médecin, je me suis réveillée le téléphone à la main, les prestataires de service avaient besoin de plus de détails pour gérer les commandes, les ressources humaines sur Douala pareil.
[47]

Mais tout allait à la dérive: des machines en panne, des fournisseurs qui étaient surbookés et ne livraient pas dans les délais. Voulant à tout prix faire en sorte que les choses aillent pour le mieux..
[48]

je me suis retrouvée le 4ème jours avec mon catether à la main chez l’un de nos prestataires à Yaoundé 🤦🏾‍♀️🤦🏾‍♀️pour aider un peu le personnel de DOUALA qui croulait littéralement sous le travail.

[49]

Quelque jours après tout ça. Les clients étaient contents, j’étais enfin guérie et les choses ont commencé à se tasser un peu.
Le rythme à repris plus Calmement.
Le mois de Janvier nous en a fait voir de toutes les couleurs, mais nous devions garder la tête haute et tenir bon.

Après ces étapes difficiles j’étais essoufflée et j’ai décidé de mettre l’accent sur mes études entre les examens qui se tenaient et les obligations hebdomadaires sur Douala .
[51]

Pendant cette période j’enchaînais les rdv avec les promoteurs de marque et artisans. Il fallait non seulement leurs faire épouser le projet de mettre sur pied un énorme réseau
de distribution de produits camerounais avec les Ateliers BLACK SHADES,

[52]

mais également formaliser ces accords de façon contractuelle. Cet exercice était à la fois épuisant du fais des rdv sur Yaoundé entre 2 heures de cours et sur Douala entre 2 bus, mais également passionnant,

[53]

parce que expliquer ce projet à de nouvelle personnes et les voir y adhérer me procurait une satisfaction et un plaisir indescriptibles (je crois que c’est ce qu’on ressent quand la passion pour ce que l’on fait prend le dessus sur les difficultés).

Bref!

[54]

Janvier s’est terminé et a laissé place au mois de l’amour qui est arrivé avec lui aussi ses hauts et ses bas, mais heureusement la barque se stabilisait peu à peu. Mon corps avait pris l’habitude des voyages, mais j’avais encore moins de temps pour moi.

[55

J’ai eu la chance de vivre de superbes expériences déjà qu’en décembre les Ateliers BS ont assisté à plusieurs évènements aussi bien sur Yaoundé que sur DOUALA

Il est arrivé plusieurs fois que des journées entières j’oublie de manger, je fondait à vu d’œil et paff !

[56]

Début Mars alors qu’à l’école le rythme c’était lui aussi intensifié j’ai craqué ...
Le beau compte de fée se transformait en cauchemar consciente de la torture que j’infligeais à mon corps j’ai décidé de tout arrêter pendant 2 jours et de me couper de tout.

[57]

Merci une fois de plus aux propriétaires de la résidence JVK qui m’ont permis de profiter de leur charmante maison d’hôte loin de tout.

Quelques jours plutard alors que comme on le dit souvent je pensais avoir « feinté» la maladie 😹ehh bah c’est elle plutôt qui m’a raclée.
[58]

Et c’est repartie...contrairement à la première fois où je pouvais tenir mon téléphone ,cette fois là c’était IMPOSSIBLE j’étais tellement faible et mal que personne n’a eu besoin de me demander d’éteindre mon téléphone.
À cet instant précis j’ai voulu tout arrêter.

[59]

J’ai réalisé ce que ce projet m’avait fait ! J’y avais tellement mis toute mon énergie que... je me perdais dedans.
Mais c’est aussi à ce moment précis que j’ai compris qu’il n’était plus question que de moi🥺🥺🥺 mes collaborateurs,

[60]

mes amis, mes proches et même certain de mes fournisseurs qui me suppliaient quelques semaines plutôt de ralentir étaient ceux qui m’encourageaient et me rappelait la cause que je voulais défendre .
[61]

L’un d’entre eux est aller jusqu’à me dire : «  Marie Claire tu n’as pas le droit de nous faire ça ! On n’est pas aller aussi loin, on ne s’est pas autant impliqué pour que toi tu baisses les bras »
🥺🥺
[62]

🥺🥺Je n’ai peut être pas la plume assez fine pour vous exprimer ce que ces paroles ont créé en moi mais vous pouvez me croire. Jamais depuis le début de toutes cette aventure je ne m’étais autorisé à baisser les bras,
[63]

consciente de la chance et du privilège que j’avais eu d’avoir votre soutien à tous🥺..mais me retrouver aussi bas, aussi faible et vulnérable m’avait brisé et voir les personnes à qui j’ai vendu mon rêve me tirer vers le haut comme ils l’ont fait..c’était juste magnifique!
[64]

Alors que je terminais mon traitement, Miss C-19 a fait son entrée 🤦🏾‍♀️ ca a commencé comme un petit jeu, j’avoue la situation m’arrangeait, ça me donnait le temps de me reposer, de profiter de la famille et d’un temps libre dont j’avais complètement oublié les vertus apaisantes.

J’ai recommencé à reprendre des couleurs, à reexisté sur les réseaux en tant que Marie Claire et Non as BLACK SHADES. 1 mois s’est écoulé et j’ai commencé à ne plus supporter le trop intense calme.

[66]

C’est à cette période que j’ai décidé pour notre premier anniversaire de rédiger un thread..mais seulement l’histoire s’est avéré être très longue et est venu alors l’idée de mettre sur pied un blog.

[67]

Un blog qui me permettrait de partager de façon continue avec vous, consommateurs du premier jours les réalités de mon projet
[68]

Au terme de notre première année nous avons signé des contrats avec déjà 45 artisans et promoteurs de marques ? Organisé et assisté à un peu plus de 20 événements et mobilisés physiquement et sur les réseaux sociaux un peu plus de 5000 personnes.
[69]

Cela peut paraître ridicule voir même puéril et naïf de s’extasier pour si peu.
Mais les batailles que nous avons menés étaient bel et bien réelles. Les caractères disponibles ne me permettant pas de vous donner tous les détails.

[70]

Sachez le absolument rien dans la vie n’est soit tout noir soit tout blanc. Lorsque l’on parle de sacrifices en entrepreneuriat ce n’ est pas un mythe, ce ne sont pas de belles paroles de panneliste.

[71]

N’ayant reçu aucune formation soit elle en marketing, communication, management, fiscalité, droit, Ressources humaine et j’en passe..j’ai compris que nos rêves ne deviennent réalité que quand on réussit à faire que d’autre personnes rêve avec nous.

[72]

Aujourd’hui les Ateliers BLACK SHADES ne sont plus mon affaire à moi toute seule et je suis fière un an plutard d’avoir livré et gagné ces batailles. Les @AteliersBlackSh se sont fait un nom et sont devenus indépendant de ma personne. Merci à vous qui avez cru en nous et qui
...

..chaque jour nous faitent donner le meilleur de nous même. Et enfin Merci infiniment à la merveilleuse équipe des @AteliersBlackSh , ces personnes qui n’ont pas eu peur du vide et qui ont tout donné pour nous porter jusqu’ici, MERCI🙏🏾
#jeudiconfessions #consommonslocal🇨🇲
[Fin]