Thread by @Damkyan_Omega

Bon, alors je vais m'y mettre en parlant surtout du chapitre 5. Et en prenant certainement le chapitre 5.6 sur le cladogramme des chats domestiques (Felis).

Donc plusieurs #leschatsdupèreconnard en prévision.

https://twitter.com/Damkyan_Omega/status/1267822560479113222

Bon et si je commençais directement comme une histoire du dimanche soir?

Je vais largement m'inspirer du bouquin du coup.

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#Leschatsdupèreconnard

Bien. Alors parlons des chats domestique (Felis).

Avec ici un Felis silvestris silvestris, ou chat sauvage européen.

Commençons par la phylogénie:

Selon les propositions taxonomiques actuelles, cette lignée comprend toutes les espèces du genre Felis, sept (y compris le chat domestique Felis catus), alors qu'à une époque, seuls quatre étaient attribués pour certains auteurs ; Felis silvestris

représentait une super-espèce de large distribution et était subdivisée en cinq taxons différents (F. silvestris silvestris, F. silvestris lybica, F. silvestris ornata, F. silvestris cafra, F. silvestris bieti).

Ce sont tous des chats de petite ou moyenne taille (de 2 à 12 kg),

qui sont très similaires génétiquement, si bien que certains ont souvent été croisés avec des chats domestiques dans le passé et même aujourd'hui. Cette lignée a évolué autour de 7/6,2 Mya (millions d'années). De 8 à 7 Mya, leur lignée phylétique était commune avec celle qui,

après la séparation, a également donné naissance aux petits chats sauvages d'Asie (la lignée des chats léopards d'Asie). Du point de vue des fossiles, nous ne savons pas grand-chose sur les espèces qui ont vécu de 7 à 4 Mya, mais d'après des calculs basés sur les caractéristiques

protéiques de l'ADN avec l'horloge moléculaire, une première branche a commencé à se différencier dans les espèces actuelles du genre Felis très tard, à partir d'environ 4 à 3.4 Mya, avec une première séparation ancienne de Felis chaus et progressivement avec une série d'autres

espèces (chat à pieds noirs, chat des sables), puis environ 1,4 Mya avec une branche d'abord unique mais qui, dans les limites de 1 Mya, se divisait en quatre espèces de chats sauvages et domestiques qui allaient coloniser la majeure

(F. chaus)

partie de l'Europe, de l'Afrique, du Moyen-Orient, de l'Inde et de l'Asie centrale jusqu'en Chine.

Les six espèces sauvages sont ici représentées par taille et poids maximum chez le mâle.

Les sept espèces considérées comme sûres aujourd'hui sont F. chaus, Felis nigripes, Felis margarita, auxquelles s'ajoutent les espèces considérées comme plus proches les unes des autres car diversifiées dans une courte période de temps plus actuelle, à savoir F. silvestris,

F. lybica, F. bieti et F. catus, si proches génétiquement que jusqu'à il y a quelques années elles n'étaient considérées que comme une super-espèce.

Ces chats sauvages d'Eurasie et d'Afrique ont commencé leur grande expansion il y a environ 300 000 à 200 000 ans et ont une

probable descendance commune d'une espèce fossile, le chat de Martelli [Felis (silvestris ??) lunensis Martelli 1906], avec des datations d'environ 2,5 à 1,8 Mya, datant de la fin du Pliocène au début du Pléistocène et trouvés en Italie (Olivola, Toscane) et dans d'autres sites

en Europe. F. lunensis est certainement un parent de ce groupe qui, il y a environ 1 Mya, a commencé à se diversifier dans les espèces actuelles de cette lignée de chats sauvages.

Ceci donne lieu à des hypothèses qui ont évoluées dans le temps.

TROIS DES HYPOTHÈSES TAXONOMIQUES PRÉCÉDEMMENT PROPOSÉES POUR LA CLASSIFICATION DU CHAT SAUVAGE.

1: Une seule espèce Felis silvestris avec cinq sous-espèces sauvages + chat domestique (F. silvestris catus)

2: Deux espèces sauvages Felis silvestris + F. lybica + Chat domestique ( F. lybica catus)

3: Troisième hypothèse taxonomique, la plus récente et actuellement acceptée.

Trois espèces sauvages F. silvestris, F. bieti, F. lybica + chat domestique F. catus

Selon Driscoll et al. (2009), la phylogénétique La séquence de ces espèces voit la séparation de F. bieti il y a déjà 273k ans, suivie de celle de F. silvestris et F. lybica; cette dernière, il y a 173k ans, a commencé à s'est répandue en Afrique, au Moyen-Orient, en

(F. bieti)

Anatolie péninsule et le sud-est de l'Europe, en Asie centrale à L'Inde, probablement par vagues successives, sous l'influence des changements climatiques-écologiques, et a rapidement différé de les trois sous-espèces actuelles (F. lybica lybica, ornata, cafra).

Il est très probable que l'expansion de F. lybica a commencé au Moyen-Orient et s'est étendue radialement au nord de l et l'Afrique australe, la péninsule arabique, l'Anatolie péninsule, puis en Asie centrale.
Pour vérifier cette hypothèse, il est intéressant de noter que le

chat sauvage d'Asie centrale serait incapable de supporter des températures basses ; son pelage hivernal n'atteint pas les niveaux de densité, de longueur et de luxuriance observés chez les populations britanniques, d'Europe centrale et du Caucase du chat sauvage d'Europe

(F. silvestris), malgré des températures hivernales sévères de l'air aussi basses que -40C.

Ces éléments peuvent suggérer que l'actuel chat sauvage d'Asie centrale est récemment originaire d'une région plus chaude, et que toutes les sous-espèces de lybica sont encore peu

différenciées et partagent des adaptations aux écosystèmes au climat tempéré ou chaud et sec et à la végétation de type steppique (savanes, steppes, semi-désertiques) ou avec des buissons et un reboisement pas trop dense.

(F. nigripes)

Cette hypothèse, la colonisation par le M-O, expliquerait pourquoi ces populations n'ont jamais colonisé les forêts tropicales ou les forêts de haute montagne, et même la grande similitude de morphologie du crâne entre les chats sauvages d'Asie centrale et d'Afrique australe.

Morphologiquement, dans le crâne du F.catus, nous voyons que les dents mandibulaires sont beaucoup plus grandes et plus robustes que celles du F.silvestris, mais sont similaires à celles du F.lybica ; pour cette caractéristique et d'autres

(F. margarita)

caractéristiques phénotypiques (voir ci-dessous), nous déduisons une relation phylétique beaucoup plus étroite entre le chat domestique et le F. lybica (surtout de la population du Moyen-Orient).

Voilà pour une explication basique des différences entre les chats domestiques.

J'espère que cette introduction vous a plu. Les prochains threads seront sur chaque espèce de chats domestiques.

Bon dimanche

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