#AssembléeDeCorse
Près de 40 ans de votes réguliers en faveur de la langue, du peuple corse, de sa reconnaissance... selon différentes majorités pol.
Pour mieux comprendre la permanence de la volonté politique et du refus de l'État, voici qq1 des principaux votes : ⤵️
8 juillet 1983, l’Assemblée de Corse adopte une motion qui demande la généralisation du bilinguisme et l’enseignement obligatoire de la langue. La motion parle de : “plan de sauvetage culturel”, “rendre sa langue à son peuple”...
13 octobre 1988, l’Assemblée de Corse dominée par la droite adopte à une très large majorité, une motion affirmant l’existence d’une “communauté historique et culturelle vivante regroupant les Corses d’origine et les Corses d’adoption : le peuple corse”
La motion entend "faire valoir les droits du peuple corse
à la préservation de son identité culturelle et à la défense
de ses intérêts économiques et sociaux spécifiques dans le cadre de la Constitution française"
26 juin 1992, l’Assemblée de Corse adopte une motion qui affirme que “la langue corse est officielle sur l’ensemble du territoire soumis à la juridiction de l’Assemblée de Corse”
que le corse est la “langue du peuple corse”, qu’il est “reconnu à chacun le droit de connaître et d’apprendre la langue corse et de s’exprimer dans cette langue, en parole ou par écrit, dans tous les actes de la vie publique”...
10 mars 2000, processus de Matignon, 2 motions de l’Assemblée de Corse sont votées et envoyées au 1er ministre fr. Les 2 textes, l’un majoritaire et l’autre minoritaire, manifestent un désir commun : l’enseignement obligatoire du corse à l’école maternelle et primaire.
17 mai 2013, l’Assemblée de Corse vote en faveur d’un
projet de coofficialité pour le corse.
=> pas une voix contre sur 51 élus.
(36 pour, 11 non-participations et 4 absents)
8 mars 2018, l'Assemblée de Corse réaffirme solennellement l'existence du peuple corse à travers une résolution adoptée à une large majorité de 48 voix sur 63, au-delà des seuls rangs nationalistes majoritaires.
La résolution affirme notamment que "c'est au nom de ce peuple, et sous son contrôle, au nom également de son droit à l'existence et à la pérennité, que ses institutions demandent les moyens juridiques nécessaires pour assumer pleinement leurs responsabilités."
Pr aller plus loin:
-@AndreFazi, 2012, « Les politiques de l’identité en Corse, ou du consensus et de ses limites », in @AlainGGagnon (dir), Les Cahiers du CRIDAQ, 4, avril, [en ligne]
-@Romain_Colonna, 2018, Pour une reconnaissance politique des langues, Aiacciu, Albiana