Mark Zuckerberg qui tente de convaincre les élus américains que Facebook n'est pas si gros dans le business de la messagerie instantanée et de la publicité en ligne... 🤡 
Petit moment de gêne: l'élu Républicain Jim Sensenbrenner reproche à Zuckerberg d'avoir censuré le compte de Donald Trump Jr. Problème, ça s'est passé sur Twitter...
Il n'aura donc fallu que quelques minutes à Zuckerberg pour devoir répondre de l'efficacité... de l'hydroxychloroquine.
Nouvelle salve républicaine avec Ken Buck, qui accuse notamment Sundar Pichai (Google) de ne pas être patriote en refusant de servir le Pentagone. Sur fond - au sens propre - d'accusations de complaisance avec la Chine.
On a quand même l'impression que cette commission sert surtout de campagne de com aux différents élus. Rares sont ceux qui laissent le temps aux témoins de terminer une phrase.
Deuxième fois en dix minutes que Sundar Pichai est visé pour un hypothétique manque de patriotisme, toujours concernant le refus de travailler pour le Pentagone. Le patron de Google est cette fois interpellé par le Républicain Matt Gaetz.
L'élu démocrate Jamie Raskin revient sur un terrain bien connu, celui de la lutte contre la haine en ligne. Ces discours de haine "n'aident pas notre business", assure Zuckerberg.
On arrive enfin au coeur du sujet: la démocrate Pramila Jayapal interroge Jeff Bezos sur le vol de données sensibles de vendeurs tiers par Amazon pour mieux les concurrencer ensuite. Le patron d'Amazon ne répond rien de bien concret.
Au tour du Républicain Greg Steube. Il vise Google, qu'il accuse d'avoir déclassé le site d'extrême-droite The Gateway Pundit de ses résultats de recherche. On repart loin des questions d'antitrust.
Nouveau savon passé à Sundar Pichai, cette fois par la démocrate Val Demings. Elle reproche à Google de ne plus avoir de limites quant à la collecte de données personnelles depuis le rachat de la régie publicitaire DoubleClick en 2007.
Le républicain Jim Jordan accuse une nouvelle fois Google. Après avoir soupçonné Sundar Pichai d'être à la solde des Chinois, il assure désormais que Google va tout faire pour faire élire Joe Biden en 2020, après avoir tenté de faire élire Hillary Clinton en 2016.
Jim Jordan évoque notamment "le marketing multiculturel" de Google. Il regrette aussi que YouTube base sa modération sur les recommandations de l'OMS - concernant le Covid-19 - là encore accusée d'être à la solde des Chinois.
Question de la démocrate Mary Gay Scanlon à Jeff Bezos au sujet du rachat d'un site Web en 2010 (Diapers.com) vendant des couches à des prix plus compétitifs. Amazon a fait disparaître ce service en 2017.
Je précise que je n'écris pas beaucoup les réponses des patrons des GAFA tant ils n'ont presque pas le temps de parler. L'essentiel de leurs réponses pour le moment: "nous respectons la loi et faisons tout pour satisfaire nos clients".
Mark Zuckerberg évoque "un concurrent et un complément" pour parler de WhatsApp ou Instagram. Le démocrate Joe Neguse accuse Facebook de racheter tous les concurrents depuis ses débuts afin de les tuer dans l'oeuf.
La démocrate Lucy McBath évoque le cas d'une vendeuse de manuels scolaires dont la boutique fonctionnait bien sur Amazon, avant que ses ventes soient limitées par la firme. Jeff Bezos se dit "surpris" et assure que "ce n'est pas acceptable".
Pour rappel, les vendeurs tiers représentent aujourd'hui 60% du chiffre d'affaires d'Amazon. L'entreprise est régulièrement accusée de les entraver pour lancer ses propres produits concurrents.
"Nous avons respecté toutes vos règles. Aidez-nous à gagner notre vie. Nous vous en supplions. Quatorze vies en dépendent".
Le message d'une vendeuse de livres sur Amazon à Jeff Bezos, relayé par Lucy McBath.
Le message d'une vendeuse de livres sur Amazon à Jeff Bezos, relayé par Lucy McBath.
David Cicilline, démocrate à la tête de la commission, évoque la forte dépendance des vendeurs tiers à Amazon, et dépeint l'entreprise comme " un dealer de drogue". Jeff Bezos répond évidemment par la négative.
Mark Zuckerberg explique que Facebook "s'adapte" en fonction de la concurrence, lorsque l'élue démocrate lui demande si Facebook copie ses rivaux. Pour rappel, Facebook a cloné les stories de Snapchat et s'apprête à cloner TikTok dans Instagram.
"Pouvez-vous assurer que votre entreprise ne fera jamais appel à l'esclavage pour fabriquer ses produits" demande le républicain Ken Buck aux quatre patrons des GAFA. Spoiler, ils s'y engagent.
"Est-il vrai qu'Amazon vend ses enceintes connectées à perte?" demande le démocrate Jamie Raskin à Jeff Bezos, qui répond que cela peut arriver. L'idée sous-jacente étant qu'Amazon tente à tout prix d'imposer son écosystème et de gagner des parts de marché.
Le républicain Matt Gaetz vise une nouvelle fois Sundar Pichai. L'élu demande si Google intervient manuellement pour supprimer certains sites de ses résultats. Pichai explique que cela peut arriver, par exemple dans le cadre de sites illicites.
Matt Gaetz reproche une nouvelle fois à Google de censurer la parole conservatrice, dans le but de combattre Donald Trump et d'interférer dans l'élection présidentielle. Sundar Pichai nie en bloc.
Plus de deux heures de questions, et Tim Cook n'a presque pas été sollicité. Je pense qu'il est parti faire son sport.
Au tour du républicain Greg Steube, qui continue à raconter ses mésaventures personnelles. Il regrette notamment que les vidéos YouTube faisant la promotion de l'hydroxychloroquine soient supprimées. Sundar Pichai assure se baser sur les recommandations de santé officielles.
"Y a-t-il une idéologie" au sein des modérateurs de Facebook enchaîne Steube. Zuckerberg assure que les modérateurs ne sont pas recrutés en fonction d'une quelconque idéologie. Pour rappel, ils sont des dizaines de milliers répartis à travers le monde.
Le démocrate Hank Johnson s'attaque à la contrefaçon sur Amazon (toujours peu de lien avec le sujet de la concurrence). "Nous faisons beaucoup pour lutter contre" assure Jeff Bezos. On l'imagine mal affirmer le contraire.
Nouvelle pause dans les débats. Mis à part quelques poncifs venant des dirigeants de Google, Amazon et Facebook et de vaines tentatives de coups d'éclat politiques, pas grand chose ne ressort. Apple est totalement oublié par les élus.
Enfin une question pour Tim Cook! Elle vient de la démocrate Val Demings, qui accuse Apple d'avoir fait le ménage parmi des applications de contrôle parental pour promouvoir son propre système. Tim Cook assure que les règles sont les mêmes pour tout le monde.
Et revoilà le républicain Matt Gaetz, toujours au sujet de Facebook, toujours à propos de l'hypothèse selon laquelle le réseau social censure les publications conservatrices. Toujours hors-sujet, toujours contredit par Zuckerberg.
Soit 95% des élus de la commission ne comprennent pas grand chose à la tech, soit ils ne comprennent pas grand chose aux problèmes de concurrence, soit les deux, mais cette audition est vraiment à côté de la plaque.
(A part Pramila Jayapal et Val Demings qui relèvent un peu le niveau du débat)
La démocrate Lucy McBath repose la même question que Val Demings: pourquoi Apple a-t-il supprimé des applications de contrôle parental de l'App Store au moment de lancer sa fonction "temps d'écran"? "Pour des problèmes de confidentialité" explique Tim Cook.
Lucy McBath évoque aussi l'application d'un éditeur n'ayant pas voulu signer de deal avec Apple pour intégrer ses oeuvres à Apple Books, qui n'a pas été acceptée sur l'App Store. Tim Cook explique qu'il y a de nombreuses raisons qui peuvent expliquer cela.
Après les Républicains qui reprochent à Facebook de censurer les conservateurs, le démocrate David Cicilline accuse Facebook de faire la promotion des complotistes. Toujours aucun rapport avec le sujet de la concurrence...
Bon, je lâche l'affaire. Les questions n'ont ni queue ni tête, et les réponses sont particulièrement ennuyeuses. Désolé de vous abandonner en si bon chemin.
