Les deux approches aboutissent au même formalisme mathématique, mais diffèrent dans ce que représente une probabilité, et à quoi on peut en assigner.
Mais cette différence philosophique affecte le choix de quels outils mathématiques seront utilisés dans quelles situations.
Regardons un peu les bases philosophiques de ces deux approches. ⬇️
La plupart des personnes concernées par l'utilisation des probabilités et statistiques ont une vision plus nuancée.
Dans cette vision, une probabilité est une fréquence d'occurrence (d'où le nom Fréquentisme).
Par exemple, si on lance un dé à 6 faces de nombreuses fois, en moyenne chaque face apparaît 1 fois sur 6.
Ensuite, on peut faire l'expérience (plusieurs fois de préférence), et constater les résultats obtenus.
C'est une forme de raisonnement à rapprocher du raisonnement par l'absurde.
Ici, la probabilité n'est donc plus absolue comme une fréquence d'occurrence.
Il est normal que deux personnes assignent une probabilité différente à une même affirmation, si ces deux personnes ne disposent pas de la même information.
En face, le Bayésianisme a besoin de cette probabilité selon toutes les hypothèses d'intérêt.
C'est une différence majeure, en terme de complexité.
Les méthodes Fréquentistes approtent une boîte à outil générique, utilisable dans de nombreux contextes.
Car oui, quand on a de bonnes quantités de données, les deux approches arrivent généralement aux mêmes conclusions.
Sous réserve qu'on arrive effectivement à les appliquer. 😬
Mon opinion complète est que le Bayésianisme est épistémologiquement bien fondé, mais nous entraîne dans des directions complexes, difficiles à mettre en œuvre en pratique.
Si elles donnes des résultats théoriquement moins précis,elles ont néanmoins le bon goût d'en pratique donner des résultats !