Thread by @LesGrenades_

Communiqué sur la pédocriminalité et l'affaire Girard.

Depuis 1945, la majorité sexuelle en France est fixée à 15 ans. Dès lors, il n’y a pas besoin de violence, de contrainte ou menace pour condamner un adulte ayant des rapports sexuels avec un enfant en deçà de cet âge.

Cependant, de nombreux intellectuels français des années 1970 considèrent la pédophilie comme une attirance sexuelle acceptable. La révolution de mai 68 appelait à libérer les corps de toutes les entraves, à défier les tabous et explorer les sexualités dites "alternatives".

Cette vague contestataire permet aux apologistes de la pédophilie d'arrimer leur lutte à celle du FHAR ; ils profitent de cet amalgame afin de justifier leur combat pour décriminaliser la pédophilie (cf. lettre ouverte du Monde de 1977, dont M. Matzneff revendique la parenté).

Parmi les signataires, on remarque Guy Hocquenghem, qui qui considérait la pédophilie comme une attirance sexuelle acceptable du moment que l'enfant abusé en était bien "consentant".

Au même moment, les féministes luttaient déjà pour la redéfinition du viol et soulignaient que le rapport entre un mineur et un adulte est déjà dans un rapport asymétrique de force, de domination qui ne peut laisser sa place à un véritable consentement.

Ce qui ne l'empêchait pas d'espérer plus de mixité dans les relations sexuelles, « c'est-à-dire des relations entre enfants et adultes [...] ».
Malgré ces allégations, M. Girard propose en 2019 de faire poser dans les rues de Paris une plaque commémorative en son hommage.

M. Girard, nous ne vous reprochions que vos relations, votre soutien à des pédocriminels, et notamment d'avoir fait pression en tant qu’adjoint à la culture du maire de Paris, pour que M. Matzneff obtienne une allocation annuelle à vie du Centre National du Livre en 2002.

Pourtant, vous semblez, vous aussi, avoir entretenu des relations abusives et profité de votre position pour exercer une influence malsaine sur des mineurs, nous n’aurions probablement pas être plus juste considérant que votre mandat faisait de la Mairie de Paris un Pedoland.

Vous qui demandez à la victime pourquoi elle a attendu deux décennies avant de parler : peut-être parce quand vous évoquez la présomption d'innocence pour les coupables nous entendons présomption de mensonges pour les victimes.

Vous n'avez aucune honte malgré les preuves accablantes, et vous arrivez encore à écraser les faibles en vous permettant de vous octroyer le rôle de la victime. Victime d’une trentaine de féministes qui manifestent contre vous, victime de calomnie, victime de la cancel culture.

Vos « pourquoi moi » sont le comble de votre indécence et la marque de votre arrogance fondée sur la certitude de votre impunité et le pouvoir de vos soutiens.
Pourquoi vous ? Le témoignage de M. Hmaïd semble parfaitement répondre à votre interrogation.
valeursactuelles.com/societe/en-pri…

Mais, ce questionnement nous conduit à nous demander qui sont les autres, parmi les vôtres, à être encore protégés par des puissants.

Le système politique protège depuis des années des pédocriminels et leurs soutiens – ce même système a pourtant osé condamner des pancartes qui disaient vrai et des manifestant·e·s parmi lesquel·le·s une victime a trouvé du soutien : Aniss Hmaïd, nous on te croit.

Triste bilan : en 2020, les féministes sont toujours les premières à soutenir les victimes, à les encourager à témoigner et à pointer les déviances de nos élu·e·s politiques.
Mais quand aurons-nous des représentant·e·s moralement exempt·e·s de tout reproche ?

La pédocriminalité ne peut demeurer impunie.
Nous reprochons aux gouvernements de ne pas faire de la lutte contre les violences sexuelles perpétrées sur les enfants une priorité, alors qu’elles font chaque années 165 000 victimes.
huffingtonpost.fr/entry/les-enfa…

Nous accusons le fonctionnement politique d'être une violence qui perdure.
Nous voulons des réformes, afin d’assurer aux enfants le droit de grandir sans assouvir les plaisirs et vices sexuelles d’adultes.

Nous demandons l’imprescriptibilité des crimes sexuels et la reconnaissance de l'amnésie traumatique afin d’apporter légalement une véritable protection à nos enfants et de faire tomber les masques de ceux qui voient en eux des sources de plaisir et de jouissance.

Nous reclamons l’ouverture d’enquêtes sur la bande de pédocriminels anonymes proches de MM. Matzneff et Girard.
Et nous continuons d'exiger la démission de ce dernier de tous ses mandats.

Sans justice, vous n'aurez pas la paix.