COVID-19 ET EMPLOI: DES SOLUTIONS
Les femmes, les jeunes et les immigrants ont été plus frappés par la récession.
Comment relancer l’emploi au Québec? L’@InstitutduQC y répond dans ce document auquel j’ai contribué. tiny.cc/3lutsz
👉Résumé en 18 tweets👇
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LES FEMMES PLUS TOUCHÉES QUE LES HOMMES
De février à juillet, les pertes d’emploi ont été de 135 600 pour les femmes, contre 109 000 pour les hommes.
Les femmes de 25 à 54 ans (plus susceptibles d’avoir des enfants mineurs) ont été beaucoup plus touchées, en proportion.
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LES TRAVAILLEURS AU BAS DE L’ÉCHELLE
La reprise se fait attendre pour les travailleurs à terme ou à contrat, à temps partiel ou ayant peu de scolarité.
L’embauche a été plus forte chez les non-syndiqués et les temporaires, ce qui montre une incertitude des employeurs.
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PLUS DUR POUR LES JEUNES MOINS SCOLARISÉS
Le chômage reste beaucoup plus élevé chez les 15 à 24 ans.
Ceux qui ont moins de scolarité ont été plus touchés que les autres, et les jeunes hommes plus que les jeunes femmes (cette catégorie d’âge est une exception)
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ÉTUDIANTS À TEMPS PLEIN VS NON-ÉTUDIANTS
Les étudiants à temps plein ont été plus touchés par la crise que les non-étudiants.
Cette donnée est importante, parce que des finances amochées peuvent entraîner l’interruption ou la cessation des études.
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LA SCOLARITÉ, UN BOUCLIER CONTRE LA PRÉCARITÉ
Il est aussi renversant de voir l’avantage procuré par de longues études: pour la quasi-totalité des diplômés universitaires, la récession est terminée, en plus d'avoir frappé beaucoup moins fort.
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CHÔMAGE ET IMMIGRANTS: L'ÉCART S'AGRANDIT
L’écart entre le taux de chômage des immigrants et des natifs a doublé pendant la pandémie.
Pourtant, les immigrants sont généralement plus scolarisés. Ça montre à quel point rien n’est jamais acquis pour eux.
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LA RESTAURATION ET L'HÉBERGEMENT DÉVASTÉS
La pandémie a fait des ravages dans ce secteur. Il y aura un équilibre important à assurer entre les mesures sanitaires – qui vont devoir durer un moment – et la relance. On devra s’inspirer des meilleures pratiques.
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LE DÉFI DE L’INFORMATION, CULTURE ET LOISIRS
Un autre secteur fortement touché. Comme dans l’hébergement et la restauration, on doit garder les mesures sanitaires qui s’imposent et les alléger quand c’est possible, sans mettre personne en danger. C’est tout un défi.
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L’EFFET DE LA PCU
Présentement, la Prestation canadienne d’urgence accentue le problème et ralentit la reprise. À 2000$ par période de 4 semaines, elle fait en sorte que des gens gagnent plus à rester chez eux qu’à travailler. C’est encore plus vrai à temps partiel.
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1⃣ OBSTACLE, 2⃣ SOLUTIONS
Un gros problème est les personnes sans emploi n’ont pas les compétences pour les postes disponibles, dont plusieurs exigent de longues formations.
On peut faire deux choses :
➡️Lever des barrières à l’emploi
➡️Accélerer certaines formations
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DES GAINS FACILES EN CONSTRUCTION
Le Québec est la province qui compte le plus de métiers à formation obligatoire, soit 28, contre 11 en Alberta, 7 en Ontario et 1 en C-B.
Ces barrières empêchent des gens de travailler ou de travailler plus. On peut faire des gains ici.
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DES PROFS EN ACCÉLÉRÉ
Il y avait déjà pénurie de profs avant la covid. C’est pire, et ça pourrait empirer.
Aux États-Unis, des formations intensives (deux mois) sont offertes à des finissants de tous domaines, triés sur le volet, et ça marche. On devrait s’en inspirer.
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PLUS DE SOINS À DOMICILE
Un autre domaine où on peut embaucher rapidement des travailleurs peu qualifiés. Les besoins sont grands (et en santé en général).
C’est une opportunité économique et une question de justice pour nos aînés. Un grand chantier économique et social.
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POUR UN CHÔMAGE PAYANT
Présentement, l’assurance-emploi presse le retour au travail et décourage la formation, créant un cercle vicieux. La meilleure assurance contre la précarité est d’être scolarisé.
Le chômage devrait être repensé pour encourager le retour aux études.
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ENCOURAGER LA RÉORIENTATION DE CARRIÈRE
Il y a une occasion à saisir dans la présente crise pour donner une chance à des travailleurs et des étudiants de rediriger vers des secteurs en demande, quitte à soutenir la formation.
Une PCU améliorée devrait servir à ça.
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L’IMMIGRATION
Le fait que ça soit sensible au Québec ne change pas la réalité: la main-d’œuvre locale est insuffisante pour bien des emplois à faible et forte qualification, notamment en santé.
Les immigrants créent aussi leur propre demande pour des biens et services.
(17de18)
Merci aux courageux qui se sont rendus jusqu'au bout!
Le rapport complet est disponible ici, et il est assorti d’une foule de tableaux et graphiques qui facilitent sa lecture et sa compréhension.
FIN @InstitutduQC#polqc#assnat
À lire ici 👉tiny.cc/3lutsz
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-Autoriser plus rapidement le dépistage dans la communauté (et non seulement des voyageurs)
-Rendre le port du masque obligatoire dans les lieux publics dès le printemps
-Faire cesser les mouvements de personnel, qui sont dangereux et n’ajoutent pas d’heures au total
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-Mettre fin au temps supplémentaire obligatoire des infirmières et aller rechercher une partie des quelque 10 000 infirmières qui ont quitté le réseau
-Autoriser les médecins formés à l’étranger à donner un coup de main
-Reconnaître dès l’été le rôle des aérosols
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Le directeur de la division des maladies infectieuses au CUSM, Don Sheppard, a dit que la réticence du gouvernement à utiliser les tests rapides «sûr et certain, a coûté la vie à des Québécois».
L'accusation est aussi grave que fondée, comme il le démontre (voir article☝️).
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Quand MM. Legault et Dubé expliquent que le Québec ne manque pas de tests ou qu'on testent plus que d'autres provinces, ils ratent complètement le point.
Les tests rapides rapides servent à tester un groupe, sans traçage, à détecter les asymptomatiques et à les isoler.
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«Il y a un débat à savoir jusqu’à quel point les enfants contribuent à la transmission.
(…) mais la façon la plus sécuritaire de rouvrir les écoles est dans un contexte de faible transmission communautaire, qui a été effectivement éliminée par une stratégie exhaustive.»
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«On ne peut pas s’occuper des écoles et faire ça une semaine ou deux, puis s’occuper des lieux de travail puis s’occuper ensuite des hôpitaux ou des centres de longue durée.
On doit focaliser sur une stratégie exhaustive, à long terme, qui s’occupe de tout en même temps»
La position de l'OMS sur les écoles est bien plus nuancée que ce que laisse entendre M. Legault.
«Le temps pendant lequel les écoles sont fermées doit être utilisé pour prévenir et réagir à la transmission lorsque les écoles rouvriront»
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👉who.int/publications/m…
«Lorsqu'il y a une forte transmission communautaire et que le nombre de cas augmente, des mesures de prévention et de protection dans les écoles sont essentielles»
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«La fermeture des écoles ne devrait être mise en œuvre qu'en dernier recours, être temporaire et seulement à un niveau local dans des endroits où la transmission est élevée»
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Le confinement permet plusieurs exceptions, pour la garde d'enfants par des parents ou voisins, pour les conjoints n'habitant pas ensemble et pour les personnes seules.
Cela crée d'autres occasions de contamination, sans compter ceux qui ne respecteront pas les règles.