Ici par « berbères de l’ouest » on entend « les berbères qui parlent une langue berbère de l’ouest ». Ce groupe linguistique berbère se trouve au sud-ouest du Maghreb.
Dans un premier temps, définissons la zone historique des berbères de l’ouest avant d’étudier dans les grande ligne l’histoire de ce peuple et de se pencher sur leur déclin linguistique.
Le zenaga est une langue berbère de l’ouest parlée dans les alentours du fleuve Sénégal. Autrefois cette langue était parlée jusque dans le sud du Maroc jusqu’au Sénégal selon Faidherbe.
(Il fait ici référence à des variantes berbères identiques ou très proches du zenaga, qui sont donc des langues berbères de l’ouest aussi). gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt…
En raison de similitudes linguistiques avec le Korandje (langue songhaï parlée en Algérie à Tabelbala) il semble aussi que le zenaga (ou du moins des langues berbères de l’ouest) étaient parlées jusque Tabelbala au moins.
Les berbères de l’ouest sont des senhadjas (ce nom vient d’ailleurs de « zenaga»).
On peut citer comme tribu connu dans l’histoire celle des Lemtouna ; des Messoufa ou des Guezoula. Voila des sources où sont mentionnées ces tribus. journals.openedition.org/encyclopediebe… gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt…
En effet, « sanhadja» vient en réalité de «zenaga» et les portugais ont traduit ce nom en « Sanaga ». Ce mot a ensuite donné son nom au fleuve Sénégal d’où est issue le pays du même nom. Le Sénégal tient donc son nom des berbères zenagas. cosmovisions.com/ChronoSoudan.h…
Parlons maintenant de l’histoire des berbères de l’ouest dans les grandes lignes.
Ils ont conquis le Sud-Ouest du Sahara à partir de sa désertification durant une longue période terminée au premier millénaire avant notre ère.
Ils se convertiront très vite à l’islam dès son arrivé dans leur région. Zahri nous dit dans son traité géographique en 1150 que les almoravides et en particulier l’assemblée des Lemtouna se sont convertis à l’islam sous le règne du calife Hicham Ibnou Abdel Malik (724-743).
Le berbère de l’ouest le plus célèbre est sans doute Youcef Ibn Tachfine, issu de la tribu Lemtouna il fut le premier sultan de la dynastie Almoravide. Cette dynastie est donc ethniquement berbère de l’ouest.
À partir du 17ème siècle la tribu arabe des banu Hassan sortent victorieux d’une guerre contre les berbères de l’ouest, c’est la guerre de Char Bouba. Les langues berbères de l’ouest ont donc connu un déclin progressif face à l’arabisation de ses locuteurs.
Les berbères de l’ouest ont perdu progressivement leur langue au profit du hassanya (langue des banu Hassan) en gardant un substrat linguistique berbère de l’ouest. On remarque que l’air de répartition de la hassanya se superpose assez bien avec l’espace initial des langues
berbères de l’ouest.
Notons que ce déclin n’est que d’ordre linguistique. La culture et la démographie reste largement berbère dans cette zone. Génétiquement la zone reste berbère à 76%. cell.com/ajhg/fulltext/…
En 1953, le nombre de locuteur du zenaga (dernière langue berbère de l’ouest en vie) est estimé par Francis Nicolas à 13 300 seulement. A ce moment la Mauritanie comptait environ 700 000 habitants ce qui revient à dire que presque 2% de l’a populations parlaient le zenaga, ce qui
est significatif.
A cause du non-enseignement de cette langue, elle est aujourd’hui mourante, Kamal Naï-Zerrad estime le nombre de locuteur du zenaga à 1000. Il y en aurait aussi environ 1 000 au Sénégal. Il relève aussi que la majorité des locuteurs du zenaga sont âgés.
BONUS
Au Niger les tribus des Aït Awari Seslem et les Kel Eghlal n Ennigger parlent le tetserret, il s’agit d’une langue berbère de l’ouest (le zenaga n’est donc pas la dernière). Cependant ils ne sont pas reliés à l’espace initial des langues berbères de l’ouest.
Peut-être viennent-ils de Mauritanie ? Allahu arlam.
À la différence de l’Orient qui est resté sous domination arabe (Umeyyades puis Abbasides) les Berbères ont mis fin à la présence arabe au Maghreb (excepté l’Ifrikya) à lui suite de la grande révolte Berbère de 739-740.
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Dans le cas du Maghreb l’islam va se propager dans un cadre politique autonome. Fraîchement islamiser mais pas dans son intégralité, la région va subir un phénomène d’auto islamisation. C’est-à-dire une islamisation par les autochtones par le biais du Tamazight.
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En effet des éléments berbères bilingues (Arabe-Tamazight). Ces derniers sont généralement Ibadites mais pas que, dès le 8e siècle les ils traduisent le Coran en Tamazight mais également du Fiqh.
À la mort du roi Micipsa (-148 -118 avant notre ère) fils de Massinissa (-238 -148 avant notre ère), le royaume numide est divisés entre 3 princes, Adherbal, Hiempsal et Jugurtha (-160 -104 avant notre ère), les 2 premiers étant les fils de Micipsa. Jugurtha neveu de Micipsa⬇️
est issu d’une union illégitime, sa mère est une concubine. Ce dernier n’était donc pas destiné à régner cependant, à la demande de Sicipion Émilien, Micipsa l’adopte, car Jugurtha s’était illustré dans les troupes auxiliaires numides durant la guerre de Numance ⬇️
( -153 -133 avant notre ère) et qu’il jouissait d’une grande popularité chez les Numides. C’est durant cette guerre dit Salluste que Jugurtha « forma...avec un grand nombre de Romains l’amitié la plus étroite».
Contrairement à l’Europe, le Maghreb n’est pas une région connue pour son fromage.
En effet, bien que peu présent dans l’alimentation quotidienne des Maghrébins, les fromages traditionnels existent belle est bien au Maghreb.
Découvrons, ce patrimoine culinaire méconnu.
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Le Jben est un fromage que l’on retrouve partout au Maghreb 🇲🇦 🇩🇿 🇹🇳, il est préparé avec du lait de brebis ou de chèvre, certaines régions comme à Dakhla le prépare avec du lait de chamelle.
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La Rigouda est un fromage originaire de Béja en Tunisie 🇹🇳. Ce fromage est produit à base de lait de brebis.
Thread : les premiers chars et la cavalerie maghrébinne, technique équestre berbère d’où découle la fantasia.
« Le cheval barbe fut la monture des excellentes cavaleries légères qui jouèrent, de Massinissa à Abd el-Kader, un rôle prédominant durant toute l’histoire du Maghreb !»
Citation de Gabriel Camps, issue de « berbères, mémoire et identité ».
Le cheval semble être apparu au Maghreb dès le 16ème siècle avant J-C, antérieurement à la conquête de l’Egypte par les Hyksos.
Composés d’argent, colorés d’émail et sertis de corail, les bijoux kabyles sont issus d’un savoir-faire ancestral qui a traversé les âges. Caractéristique applicable dans tout le Maghreb rural ces bijoux ont pour matière principale l’argent. Connus dans toute l’Afrique du Nord
pour leurs couleurs vives et leur design unique, les bijoux Kabyle sont un incontournable de l’artisanat et de la culture algérienne.
Portés quotidiennement ou lors de grandes occasions comme les mariages, ces bijoux restent à ce jour très populaire en Algérie. Les orfèvres du
village d’Ath-Yenni dans la wilaya de Tizi-Ouzou en Kabylie se sont au fil du temps accaparés le monopole de la production de bijoux.
En effet, les historiens et anthropologues dans leurs études sur l’économie de la Kabylie notamment au XIX siècle ont démontré que chaque village