« D’aujourd’hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l’histoire du monde » Goethe
1)20 septembre 1792. La France révolutionnaire est en guerre depuis avril contre les monarchies d’Europe.
La situation est mal engagée. Les armées prussiennes sont entrées sur notre territoire en août. Après la chute de Verdun, la route vers Paris semble ouverte.
2)De nombreux officiers français, ci-devant nobles, se débinent traitreusement.
(ci-devant c’est l’expression de l’époque pour dire qu’ils étaient avant noble, mais que la noblesse ayant été abolie… #pointvocabulaire
3)Heureusement que les paysans de Lorraine et de Champagne livrent une guerre de partisans sans merci contre les colonnes ennemies
4)Ils détruisent tout ce qui pourrait les nourrir : ne restent que des des raisins trop verts
Ce qui donnent une belle dysenterie aux Prussiens. (oups)
(anecdote rapporté dans les sources d'époque, puis passée à la postérité avec Michelet)
5)L’armée française, hétéroclite, mêle ce qui reste de l’armée d’ancien régime et ce qu’a apporté la Révolution,
Des bataillons d’hommes du peuple, volontaires venus de toutes la fr, engagés pour défendre la Liberté
6) De ces volontaires Jaurès dira « tout un remuement de pauvreté vaillante pour défendre la révolution, l’agrandir, lui mettre au cœur un plus large rêve »
7)Une armée que la Révolution a transformé :
les soldats sont citoyens désormais, élisent leurs officier, ont une protection civile contre la justice militaire
8)A la tête de cette armée, les généraux Kellermann et Dumouriez choisissent d’affronter les soldats prussiens dans une plaine de la Marne
Dans petit coin de verdure que domine une butte coiffée d’un moulin, près du village de Valmy.
Voilà, c’est bucolique non ?
9)Quelques jours avant ils lancent une guerre psychologique (une première !!)
10)des soldats alsaciens furent envoyé dans les lignes prussiennes. Ils distribuaient des tracts en allemand, discutaient avec les soldats
sur ces tracts, on appelait les Prussiens à se désolidariser des autrichiens, on vantait la liberté !!!!
11)1ère fois qu’on voit un truc pareil !
(plus tard, des montgolfières furent utilisées pour distribuer des tracts !)
12)Face à l’avancée Prussienne, les armées fr de Kellermann et Dumouriez avait manœuvré habilement, de nuit, sous la pluie, pour arriver au plus vite
Ils ont effectué leur jonction sur un plateau, près de Chalon, à Sainte Menehoulde
13)Ce qui est original, c’est qu’ils sont derrière les Prussiens ! c’est une bataille inversée, chacun dans le camp de l’autre ! (les français sont en bleus là, comme dans un stade ;-)
15)Mais pour les prussiens, pas génial d’avoir une armée à revers, tout leur ravitaillement était coupé (déjà qu’ils avaient rien à manger !)
Et Brunswik a vu, a bien senti que les F étaient mal positionnés. C’est pour lui l’occasion d’en finir avec les deux armées françaises
16)Alors il fait demi tour et lance toute ses forces dans la bataille et commence l’avancée à 3 h du mat.
17)Mais Kellerman voit la manœuvre, et lui aussi avance.
18) C’est la nuit, il y a un brouillard à couper au couteau, les armées ne voient pas leurs positions respectives, elles avancent l’une face à l’autre
(la il faudrait quasi une BO d’Ennio Morricone)
19)Le général prussien Brunswick est confiant : l’armée française lui semble bien peu expérimentée face à son armée de métier pétrie de discipline.
La « faience bleue » il les appelle. Le genre fragile !
20)Au petit matin, les armées face à face, le brouillard se levant, Brunswick commence par canonner. Sérieusement.
21) En face, côté français, les obus pleuvent mais blessent peu.
Ils s’enfoncent dans la boue. (coup de bol)
L'armée fr riposte.
(on dit que c'est la première grande bataille d'artillerie)
En attendant la situation semblait bloquée…
22)Et là, Kellermann, pour motiver les hommes, met son chapeau au panache tricolore au bout de son épée et s’élance au cri de Vive la Nation !
(plus sérieusement l'image c'est plutot ça)
23)Bientôt, tous les soldats font de même et la clameur soulève la plaine.
L’armée avance dans un cri unanime : Vive la Nation !
24)Pour eux ça signifie Vive la Révolution ! car c’est bien cela qu’il défende. Car si les Prussiens passent, s’en est fini de tout ce qui s’est fait depuis 1789
25). Au pied du moulin, Kellermann avait demandé à des trompettes de jouer le Ah ça ira révolutionnaire
26)Les Prussiens étonnés d’une telle résistance, reculent, puis battent en retraite!.
(je sais on a raconté tout et n'imp sur cette retraite, que Brunswick avait été acheté par Danton, fraternité de franc-mac, corrompu par les bijoux de la couronne...rien de bien étayé...)
27)« Sur cette toute jeune armée planait quelque chose, comme une lueur héroïque » dira Michelet.
(faut dire qu'il était bon pour raconter la révolution avec lyrisme!)
28)La nouvelle de cette première victoire inattendue suscite un tel enthousiasme à Paris que la Convention tout juste élue proclame la fin de la Monarchie (mais attention ne proclame pas la République, du moins pas dans ces termes)
29)Valmy sauve la Révolution. C’est la victoire morale de la mobilisation populaire, des soldats citoyens.
(même si je le redis il y avait aussi des restes de l'armée d'ancien régime)
30)« D’aujourd’hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l’histoire du monde » écrira Goethe qui était à Valmy (côté prussien)
31)Le 21 septembre devient le 1er jour de l’an I de cette ère nouvelle, l’an I de la République (là le mot est clairement prononcé)
32)Et dans les villages en fête de la nation victorieuse, on fit chanter la Marseillaise en place des traditionnels Te Deum !
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Mais c'est malin ça!
Comment féminiser les noms de rues sans gêner les riverains habituer au nom de leurs rues?
en rajoutant des prénoms à des rues déjà existantes pour leur donner le nom d'une femme
ainsi, la rue Rodier devient la rue Claude Rodier (9e) (résistante déportée)
La rue Gonnet devient la rue Marguerite Gonnet (11e)
La rue Moret devient la rue Marguerite Moret (11e)
La rue Jacquier devient la rue Paulette Jacquier (14e)
La cité Bauer devient la cité Anne-Marie Bauer (14e)
petit fil sur des monuments aux morts de la guerre de 14-18
Pas les plus nombreux (les monuments patriotiques, ou civiques) mais les moins fréquents, inattendus, ceux qui évoque le pacifisme, les civils, les femmes...
commençons par quelques monuments pacifiste
Le monument de la commune de Gentioux, avec l'inscription " Maudite soit la guerre" et cet enfant, le poing levé
Massacre du 17 octobre 1961 à Paris… Il y a 60 ans N’oublions jamais. (fil à dérouler)
1)Le 17 octobre 1961 a eu lieu la répression d'Etat la plus violente qu'ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l'histoire contemporaine. Une répression longtemps occultée…
2)Rappelons un peu le contexte En janvier 1961 un référendum avait donné une très nette majorité (75 %) en France métropolitaine comme en Algérie en faveur du processus de paix.
Fil d’histoire sur le viol en France
Sa prise en compte par la justice, par les mouvements féministes, l’évolution de la loi…
(un peu long mais c'est important)
1) Il faut bien voir que les violences faites aux femmes, et notamment les violences sexuelles, ont mis très longtemps à être reconnues, judiciarisées. Des siècles d’impunité qui, même si les lois ont tardivement changé, pèsent encore lourdement de nos jours.
1) Si parfois la justice a bougé, c’est parce que les femmes s’en sont saisies. Parce que l’une des formes d’empowerment des femmes a été de se porter courageusement devant les tribunaux, d’y traîner leurs agresseurs, leurs violeurs.
envie de vous raconter en avance les Trois Glorieuses
27, 28, 29 juillet 1830
vous comprendrez pourquoi
1)Les Trois Glorieuses sont 3 journées insurrectionnelles lors desquelles le peuple parisien soulevé à viré le dernier frère de Louis XVI, Charles X, roi ultra, conservateur, nostalgique de l’Ancien régime
2) Bon posons un peu les forces politiques en présence en ce début de 19e siècle.
A droite les ultras. Nostalgique de l’ancien régime (social et politique).
A gauche, les libéraux, héritiers de 1789, prônant le libéralisme politique (et son suffrage censitaire) et économique