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Sep 22, 2020 151 tweets 30 min read Read on X
Bonjour à tous. De retour au procès des #AttentatsJanvier2015 pour la 15e journée. Aujourd’hui, la cour d’assises spéciale va continuer à se plonger dans les faits de l’Hyper Cacher, avec l’audition des parties civiles
L'audience a repris. Le président de la cour commence par le planning du jour en disant qu'il est prévu d'entendre d'abord les familles des personnes décédées. Mais les proches de Yohan Cohen, Philippe Braham et François Saada ne sont pas encore arrivés #AttentatsJanvier2015
Le président procède donc d'abord à la lecture de la déposition de l'ancien directeur de l'Hyper Cacher, P. O., qui n'est pas en France et ne pourra donc pas déposer #AttentatsJanvier2015 Blessé au bras, il avait réussi à s'enfuir après l'arrivée d'Amédy Coulibaly
Dans sa déposition, il disait qu'il allait retourner vivre en Israël, où il serait plus en sécurité car "armé" #AttentatsJanvier2015
Le père de Yohan Cohen est maintenant arrivé. Il s'avance à la barre #AttentatsJanvier2015
"Ce fameux 9 janvier je me trouvais sur mon lieu de travail à 13h on me dit q’il y a une prise d’otages à l’Hyper Cacher". Il quitte son travail précipitamment, arrive porte de Vincennes où il retrouve sa femme. On est pris en charge par la Croix rouge" #AttentatsJanvier2015
"C'est une situation comme vous l’imaginez, interminable. on ne sait même plus où on habite, on ne sait plus comment on s’appelle" #AttentatsJanvier2015
"Des portables sonnent, des otages réfugiés dans la chambre froide réussissent à communiquer avec l’extérieur. Il y a des fuites au niveau des médias à 16h, quelqu’un sur le trottoir dit 'il n'y a aucun mort et aucun blessé', donc je me dis je vais revoir mon fils"
"Une demie heure après on nous annonce quatre morts donc c’est double peine. On apprend l’assaut à 17h et là plus aucune parole jusqu’à 20h" #AttentatsJanvier2015
"On est dans une tente et à l’époque c’était une commissaire qui est venue, je suis avec ma femme et mon beau frère, on se tient la main, elle arrive et elle dit les gens que je vais appeler vous me suivez, le premier nom qu’elle annonce c’est Cohen" #AttentatsJanvier2015
"Pendant tout le trajet vers une banque, "elle est à côté de moi, je lui dis 'dites moi' elle me répond pas, arrivé, je redis 'dites moi mon fils il est parti? Elle acquiesce, ma réaction a été très violente, je frappais partout dans la banque, j’étais incontrôlable"
"C’est des pleurs, des hurlements. Le pire a été le lendemain matin, on a l’impression d’être des autres gens." Pendant cinq ans, il a caché à sa femme et sa fille que Yohan Cohen avait souffert et agonisé. Mais avec le procès et la médiatisation, sa fille a fini par l'apprendre
"Imaginez les dégâts, ma fille qui m’appelle en pleurant, vous vous rendez compte le choc ? J’en veux à personne, mais c’est pour vous dire tous ces médias... C’est le château de cartes, tout ce que j’ai essayé de cacher" #AttentatsJanvier2015
c'est un "éternel recommencent". Il évoque les itw données par la caissière, Zarie Sibony. "Si Zarie est dans la salle elle sait l’amour que j’ai pour elle et je ne lui en veux pas du tout" #AttentatsJanvier2015
Le père de Yohan Cohen travaillait depuis l’âge de 13 ans, était dans la même société de solutions pharmaceutiques depuis 15 ans. Depuis l’attentat, "je suis incapable de faire quoi que ce soit, je suis plus à l’aise, je suis plus moi."
Yohan Cohen avait un "respect énorme pour ses parents, je l’ai tjrs éduqué en lui disant 'y’a pas de religion différente', son meilleur ami c’était Lassana, il connaissait très bien Zarie, je trouve rien à part que des qualités à cet enfant" #AttentatsJanvier2015
"C’est pas possible d’enlever la vie à un enfant de 20 ans, nous on a tjrs été des gens droits et cette facilité avec laquelle il a enlevé la vie de mon fils je pardonnerai jamais pourquoi cette méchanceté gratuite, cette haine du juif, j’arrive tjrs pas à l’expliquer"
Le père de Yohan Cohen parle des accusés dans le box comme "les complices" de Coulibaly. "Je préfère pas les regarder, je sais pas comment ils peuvent aider quelqu’un à enlever la vie des gens. Je voudrais juste qu’ils comprennent" #AttentatsJanvier2015
Le quotidien de la mère de Yohan Cohen est "inexistant. Elle est toujours dans le déni, elle ne veut rien voir, rien entendre, elle a le même parcours que moi, une vie professionnelle depuis l’âge de 15 ans. Depuis l'attentat, rien." #AttentatsJanvier2015
"On est des survivants, on arrivera plus à vivre normalement, c’est impossible, on nous a volé notre chair, ce ne sont pas que des mots" #AttentatsJanvier2015
Ils sont partis vivre en Israël après l'attentat. "Yohan est enterré là bas. Ma fille, pour raison professionnelle, est revenue vivre en France mais je ne suis pas du tout rassuré", dit son père. #AttentatsJanvier2015
"Moi même, il y a 10 jours je me suis fait agresser en plein jour par deux hommes avenue de Wagram à 16h pour voler une sacoche." Il a tout de suite pensé à sa fille. #AttentatsJanvier2015
Le père de Yohan Cohen veut ajouter qqchose: "pendant une suspension d'audience, j’ai été indigné de voir cette camaraderie entre la défense et les accusés, ça rigolait à tout va, nous on était dans la salle, c’est un grand manque de respect, ces gens là n’ont aucune dignité"
"On dirait qu’ils sont accoudés à un bar, moi j’ai perdu mon fils de 20 ans." Me Coutant-Peyre souhaite intervenir pour la défense mais le président de la cour refuse #AttentatsJanvier2015
Le beau-frère du père de Yohan Cohen tempère à la barre : "Je lui ai dit 'ces gens sont incarcérés ils ne sont pas encore jugés on va le savoir, la justice a bien fait son travail. Mais ce n’est pas qu’un enfant qui est mort, c’est toute une famille" #AttentatsJanvier2015
"Ma soeur il faut l’accompagner comme une enfant, elle est l’ombre d’elle même, comme mon beau frère.
ce procès ça ne les fera pas avancer, je l’ai compris" C'est lui qui avait reconnu le corps de Yohan Cohen #AttentatsJanvier2015
L'audience reprend après une courte suspension. La veuve de Philippe Braham va maintenant être entendue #AttentatsJanvier2015
Je vous retranscris ici son témoignage poignant : "Quand j’ai appris pour la policière à Montrouge, les enfants étaient scolarisés à Montrouge et je ne voulais pas les envoyer le lendemain à l’école. Mon cher mari m’a dit on va pas arrêter de vivre à cause d’un petit con"
"Tu as des examens à passer (je réparais le concours de professeur des écoles), ne t’inquiète pas tout ira bien. J’ai bien fait de l’écouter car si je ne l’avais pas fait mon fils de aurait été avec lui ce jour là." #AttentatsJanvier21015
Ils avaient trois enfants, une fille de 20 mois, un garçon de deux ans et demi et une fille de 8 ans. "J’ai fini mes examens blancs et je vais chercher ma petite à la crèche et mon fils à la maternelle, aux alentours de 13h10, ma petite soeur m’appelle" #AttentatsJanvier2015
"Est ce que tu es au courant, il y a une prise d’otages à l’hyper cacher ? J’ai dit non c’est bon Philippe a fait des courses hier je l’appelle. On avait un deal je suis une femme assez anxieuse, il savait qu’il fallait qu’il me réponde, même juste pour dire oui"
"Quand j’ai appelé il ne m’a pas répondu j’ai eu très peur tout de suite, j’ai répété mon appel plusieurs fois il ne m’a pas répondu, j’au fait un malaise à la crèche, j’ai récupéré les enfants, je suis rentrée à la maison et je suis allée chez mon beau frère"
"Je voulais m’y rendre, mais j’étais coincée je suis restée chez mon beau frère avec mes enfants, ça a été les heures les plus longues de toute ma vie. Quand il y a eu l’assaut j’ai bien regardé l’écran et je cherchais partout j’ai même cru le voir à ce moment là"
Elle appelle les hôpitaux, en vain. Le président de sa communauté finit par apprendre la nouvelle à son beau-frère. Il pouvait même pas me regarder, j’y croyais pas, j’ai dit tant que je le verrai pas j’y croirai pas, je savais pas quoi dire à mes enfants j’étais perdue"
Elle pleure à la barre. "Le monde s’est écroulé, comment je vais faire, qu’est ce qu’on va devenir ? Mon mari c’était mon pilier dans ma vie, je suis morte avec lui, aujourd'hui, si je suis là c’est juste pour mes enfants, qui grandissent sans papa"
"Ma petite dernière qui ne s’en souvient même plus alors je fais perdurer le souvenir, j’ai peur d’oublier j’ai peur que mes enfants oublient, j’ai l’impression ne de pas être capable d’élever les enfants, c’est lourd je suis fatiguée"
"J’ai double responsabilité auj et je m’en sens pas capable mais je fais tout pour que ce soit le moins difficile pour eux, je ne dors plus auj mais j’ai appris à ne plus dormir, une heure de sommeil me suffit, j’ai besoin de vérifier plusieurs fois que le enfants vont bien"
"J’ai peur de l’avenir, je ne sais pas ce que je vais raconter plus tard ils savent que leur papa est parti, que c’est un méchant monsieur qui l’a tué mais ils comprennent pas pourquoi, papa c’est je plus gentil du monde"
"Je leur dis on ne peut pas comprendre ce n’est pas de notre ressort oui il y a des conflits dans le monde mais je n'y suis pour rien. Je suis punie de mon mari, je suis en colère et je pardonnerai jamais car auj je ne vis plus"
"Les gens ont repris le cours de leur vie, mais moi auj c’est fini tout ça. J’ai tenté une deux trois fois de reprendre le travail, impossible"
"Philippe il manque sur cette terre, c’était quelqu’un avec beaucoup de valeurs, de très droit respectueux, avec le sens de la famille, c’était moi la colérique à la maison quand on se disputait, il aimait pas ça il aimait pas les conflits"
"Et jeudi quand il a été faire les courses je lui ai fait une liste de course, il est revenu il m’amène pas toute la liste et des choses que j’avais pas demandé alors je l’engueule un peu, il me dit 'c’est pas grave chéri demain j’y retourne'"
"Je lui ai dit non non n’y retourne pas et le pauvre, pour pas me contrarier il y est retourné peut-être que si j’avais rien dit"... Elle s’écroule à la barre
"Vous n’êtes responsable de rien, je le martèlerai vous n’avez commis aucune faute", lui glisse son avocat. #AttentatsJanvier2015
Qu'attend-elle de ce procès ? "Je sais pas trop y’a rien qui fera revenir mon mari, j’ai besoin de parler de mon mari que les gens sachent qui il était, quel papa aimant et dévoué il était, ils ont privé mes enfants d’un papa, lls sont orphelins"
"J’ai peur de tomber malade, j’ai pas le droit, qui va s’occuper d’eux ? J’ai fait promettre à ma soeur, s’il m’arrive malheur, tu prends les trois enfants, auj j’ai peur pour moi je suis pas vieille, mais je suis devenue veuve à 39 ans"
Elle attend "que justice soit faite, car même si c’est pas eux qui ont abattu mon mari (elle désigne d'un geste le box), ils ont quelque part du sang sur eux aussi, ils ont participé de près ou de loin."
"C'est méchant ce que je vais dire mais j’aimerais qu’ils soient privés de leurs enfants pendant longtemps pour qu’ils voient ce que moi je vis aujourd'hui"
Zarie Sibony, qui était caissière à l'Hyper Cacher, vient de livrer un témoignage très fort à la barre. Je vous le retranscris en décalé #AttentatsJanvier2015
"Je tiens à m’excuser auprès des familles des victimes en espérant que ce que je vais dire ici ne va pas aggraver leur souffrance, je témoigne ici pour ma collègue Andrea, et je témoigne pour les victimes" qui ont perdu la vie, commence-t-elle.
"J’étais à ma caisse comme d’habitude, ça m’a marquée, j’étais en train de faire passer un paquet de surgelés, il y a eu une détonation, sous le choc j’ai lâché le paquet qui s’est explosé par terre, j’étais comme déconnectée"
"Le terroriste est rentré (elle ne prononcera pas son nom une seule fois), j'ai entendu la première détonation, une balle sur Yohan en train de ranger un caddie"
"Ma caisse est juste à l’entrée, si Yohan était pas là en train de ranger un caddie c’est sur moi que le terroriste aurait dû tirer. Yohan tenait sa joue, il criait au secours Patrice (le directeur) ça fait mal"
Le directeur accourt mais voit le terroriste, essuie une balle et sort du magasin. "Je me suis cachée sous ma caisse, j’entends sur ma droite le terroriste qui demande comment tu t’appelles j’entends pas de réponse mais j'entends encore une détonation". Il vient de tuer P. Braham
"J'entends les pas lourds du terroriste qui vient vers moi, je vois les armes, son gilet par balles, les munitions, il m’a dit 'ah t’es pas encore morte tu ne veux pas mourir?'Et il a tiré,c’est qu’après avoir vu l’impact dans ma caisse que j’ai compris que j’avais failli mourir"
"Andrea qui était derrière sa caisse a crié Zarie ça va ? J’ai dit oui ça va. Il nous a dit 'venez à côté de moi, je me suis levée j’ai fait le tour de ma caisse j’ai vu les corps de Yohan et Philippe Baham"
"Je lui ai proposé l’argent du magasin il a dit tu penses vraiemnt que je suis venue pour de l’argent ? Les frères Kouachi et moi on fait partir d’une même équipe on s’est scindé en deux eux ils étaient responsables de la charlie et moi de la police"
"Il a dit qu’il voulait mourir en martyr et a ajouté une phrase 'vous les juifs vous aimez trop la vie, vous pensez que c’est la vie le plus important alors que c’est la mort le plus important et moi je suis venu pour mourir."
"Je me suis mis en tête 'oui la vie c’est important et que j’allais tout faire pour survivre, en priant qu’il arrête de tuer d’autres personnes"
"Il a dit 'vous êtes les deux choses que je déteste le plus au monde, vous êtes juifs et français'. Il nous a regroupés à côté de la porte du bureau il a braqué son arme sur Andrea et m’a dit t’a 10 secondes pour aller chercher les gens qui se sont cachés en bas, sinon je la tue"
"Personne n’a voulu me suivre, je suis qd même remontée, j’étais terrorisée, mes dents s’entrechoquaient j’arrivais même pas à parler." Coulibaly fait descendre une autre otage
"Il me demande d’appeler la police, j’ai eu une lueur d’espoir, j’ai appelé le 17". L'attente est longue. "Il se permettait de se moquer de nous, on n’était pas assez importants pour la police pour qu’ils viennent"
Zarie Sibony va ensuite fermer le rideau de fer. "La je vois que quelqu’un essaie de rentrer, monsieur saada, il était au téléphone, n'écoutait pas ce que je lui disais, je lui ai dit monsieur ne rentrez pas je vous en supplie"
Il est rentré, il a mis 10 secondes à comprendre, il s’est retourné pour partir, le terroriste lui a tiré une balle dans le dos, il est tombé en arrière, a tremblé quelques instants et il est mort. Le terroriste a tiré son corps en arrière."
Zarie Sibony achève de fermer le rideau. "Je me suis dit que j’étais en train de tous nous enterrer vivants." Après, on a réussi à faire monter des gens qui s’étaient réfugiés au sous sol au fur et à mesure jusqu’à ce que Yoav (Attab) monte.
"Il a tout de suite vu son arme posée sur des paquets de farine, il a tout de suite pensé à tenter qqchose il a pris son arme, il a même pas eu le temps de la positionner que le terroriste lui a tiré une balle dans la tête, il y avait beaucoup de sang"
"Après il nous a tous appelé autour du corps de Yoav : il a essayé de me tuer je vous conseille de rien tenter d’autre car regardez combien je suis armé, il a ouvert son sac et il nous a montré tout ce qu’il y avait à l’intérieur"
"Il avait tous de quoi nous tuer des dizaines de fois et même de faire exploser le magasin, ça n’a fait qu’accroître la peur. On était enfermés, confinés aves les corps, l’odeur du sang qui a coagulé, des balles"
"Il nous a demandé où étaient les caméras, il a chargé un des otages de les détruire. Après on est comme passé à la deuxième partie de la prise d’otages, ils nous a assis dans la première rangée, il nous a demandé à chacun notre prénom, nom, âge, profession et religion"
"On était tous juifs et français à part deux personnes dont il s’est moqué. 'Vous avez mal choisi le jour pour venir des courses dans un magasin cacher'"
"Il a commencé à nous parler de sa vie qu’il avait 9 soeurs, de la guerre en Syrie. Quand on lui a dit qu’on y était pour rien, il a dit vous payez vos imports vous aidez la France l’armée française à avoir plus de pouvoir et en ça on était coupable"
"Le téléphone du magasin sonnait sans arrêt". elle est chargée d'aller répondre. "Les deux premiers appels c’était des journalistes, j’ai répondu on est fermé, j’ai raccroché, un autre appel c’était un musulman qui disait du mal de lui donc j’ai raccroché"
Après "il est resté pas mal de temps dans le bureau, une personne qui s’y connaissait en informatique l’a aidé,
on est resté en retrait, c’est le seul moment où j’ai réussi à pleurer de nerfs. Il m’a dit ah pourquoi tu pleures ?"
"Il nous faisait des blagues 'allez y mangez profitez c’est gratuit'. La maman avec son bébé n’a pas voulu monter, ils sont rentrés dans la chambre froide j’ai dit qu’il y n’avait plus personne en bas il m’a cru."
En haut, il y a avait un petit garçon malade qui vomissait, j’ai demandé si je pouvais m’occuper de lui, il m’a dit 'bien sûr faites ce qu’il faut, je veux pas qu’on dise que je fasse du mal au enfants'. C'était un discours totalement irrationnel"
"J’étais concentrée pour survivre, faire le maximum de ce qu’il demandait mais a chaque fois que je me déplaçais dans le magasin je devais enjamber les corps c’était tellement dur."
J’entendais Yohan blessé, qui a souffert beaucoup, c’est important de le dire. Pour moi ces quatre personnes ce sont des héros, sur le moment il a voulu montrer qu’il était là et que c’était lui qui gérait, c’est eux qui ont pris ils nous ont sauvé la vie,je les oublierai jamais"
"Il s’est levé il est passé parmi les corps, il a demandé leurs noms, je ne les connaissais pas. Devant le corps de Yohan, il a dit 'ses bruits me dérangent, est ce que vous volez que le l’achève?' On a tous dit non non laissez le tranquille"
Zarie Sibony évoque son sentiment de culpabilité."Moi je n'ai pas une seule égratignure et les autres en l’espace de qques secondes ils sont partis et il les a tués comme si c’était des objets alors que c’était des personnes avec une vie une famille qu’il a complètement détruit"
Elle reprend son récit. Le terroriste leur dit 'je vais prier dans le fond du magasin ne tentez rien. "Il est parti, on s’est assis et là samuel m’a dit Zarie tu entends ? Sur la porte de secours, des coups et des voix, qui disaient zut c’est coincé"
La porte arrière est barricadée."Là on entend de la porte principale des coups et une explosion, j’ai dit il faut qu’on se mette tous à plat ventre au cas où il y a des tirs on s’est mis derrière la dernière caisse, j’essayais de mettre le petit garçon derrière nous"
"Les coups ont cessé, je vois le terroriste qui avance vers nous du fond du magasin avec une arme dans la main et le téléphone dans l’autre. Il dit 'si vous continuez à essayer de rentrer je les tue tous"
"J’étais sûre de mourir je priais juste pour ce que ce soit d’une balle dans la tête et rapide. J’ai baissé ma tête dans mes bras, j’attendais la détonation qui n’est pas arrivée j’ai entendu le rideau de faire s’ouvrir très lentement trop lentement"
"Je ne sais pas pourquoi il nous a pas tué il aurait eu le temps. Puis j'ai vu des laser rouges, les détonations, 30-40, j’avais ma tête dans mes mains je priais pour que ça finisse et ça s’arrête, j’ai entendu un otage dire c’est bin c’est terminé ils l’ont tué"
"J'ai pas relevé la tête, pas bougé je n’arrivais pas à le croire, c’est la police elle même qui nous a poussé hors du magasin un peu brusquement, sans doute a cause de la présence d’explosifs, ils nous ont mis dans la banque en face"
"Moi j’étais complètement déconnectée la seule chose que j’arrivais à dire c'était 'c’est fini, on est en vie on est sortis'"
Sa collègue, Andrea, n'est pas venue témoigner. "Moi j'arrive à extérioriser, elle, elle n'arrive pas à parler, elle était déjà renfermée mais depuis le 9 janvier c’est plus du tout la même"
Elle explique sa "volonté" de témoigner ici. "Je veux en parler car il est hors de question que pour moi les gens les oublient. Quatre personnes ont été assassinées tellement sauvagement seulement parce qu'elles étaient juives et pour moi c’est inexcusable"
"J’essaie de trouver des réponses à mes questions depuis cinq mais je n'ai tjrs aucune réponse, seulement parce que les personnes sont juives"
"J’ai beaucoup été suivie par des psy en France et en Israel, je suis tjrs suivie, je veux aller mieux. Si le terroriste a pas réussi à me tuer, à nous tuer c’est pas pour continuer à vivre en tant que dépressive hors de question il aura pas gagné"
Zarie Sibony a commencé une formation d’infirmière. "J’ai décidé qu'il était hors de question qu’une situation comme cela se repasse et que je sois dans cette situation où il y a des gens blessés autour de moi et je ne sais pas quoi faire"
L'audience est suspendue, elle reprendra à 14 heures #AttentatsJanvier2015
L'audience a repris avec l'audition du beau-frère de Michel Saada (son prénom à l'état civil était François). C'est le frère de la veuve de la victime, qui est partie vivre en Israël après l'attentat et ne témoignera pas. Il précise qu'il a une lettre d'elle à lire à la barre.
"Il nous manque toujours depuis cinq ans, chaque shabbat, on pense à lui, c’était quelqu’un de droit très honnête, il était incorruptible, à chaque instant il nous manque par son humour, ses conseils"
Il passe rapidement sur cette "triste soirée du 9 janvier" où ils ont appris la mort de Michel Saada. Sa femme "a voulu quitter la France, ses enfants vivaient déjà en Israel" #AttentatsJanvier2015
Il évoque un deuxième coup dur après la mort de Michel Saada : "On a demandé à récupérer des affaires, il restait des organes non restitués. Dans la religion juive, on ne peut trouver le repos que lorsque tous les organes sont réunis, la plaie a été réouverte"
Avant de lire la lettre de sa soeur, il a un mot pour les accusés : "dans la vie on doit choisir et assumer ses amitiés. Si on vend une arme un gilet par balle une grenade c’est que derrière il y a un but pas très clair, au pire gravissime et donc il faut assumer cet acte"
Il lit la lettre de la femme de Michel Saada : "Je suis venue le premier jour des audiences mais il et bien trop douloureux pour moi d’affronter cette épreuve. Voilà plus de cinq ans que chaque vendredi, 297 exactement, je me repasse impuissante le film de notre vie."
Elle précise qu'elle "travaille comme enseignante spécialisée depuis plus de 10 ans auprès d’enfants autistes" dans une fondation près de la porte de Vincennes.
"Michel jouait au club de bridge de la porte de Vincennes, il est midi, il me rejoint devant la fondation, il porte le pull gris que je lui avais offert, j’ignore que c’est la dernière fois que je le reverrai."
"Il va acheter les pains de shabbat. Il est 13h, ma fille m’appelle affolée de l’étranger, elle est journaliste, il y a une prise d’otages à l’hyper cacher. J'ai un affreux pressentiment. Les mots me manquent pour décrire ce que nous vivons pendant quatre heures"
Elle se dit que si elle lui avait parlé un peu plus ce jour là, l'avait retenu, il ne serait pas mort. "La culpabilité me ronge et me détruit, c’est comme une mort lente, vous m’avez enlevé mon mari vous avez enlevé à leur enfants leur père"
"Vous avez fait voler notre quotidien en éclats. Michel était la colonne vertébrale de notre famille, je ne cherche pas la vengeance mais l’apaisement alors qu’au moins justice soit rendue."
"Pendant cinq ans, j‘avais tout fait pour éviter de savoir comment Michel avant été assassiné. Avec le procès, j'ai la douloureuse sensation d’assister une seconde fois à la mort de mon mari"
La soeur de Michel Saada est maintenant à la barre. "Je suis la 4e d’une fratrie, Michel était l’aîné. Je voudrais vous parler de lui avant de parler de son assassinat" #AttentatsJanvier2015
"Il a quitté la Tunisie à 11 ans pour la France avec nos parents. C'était un enfant très intelligent, il avait sauté une classe, nous sommes tous les quatre des purs produits de l’école publique. il a fait ensuite une classe prépa, l'Essec, c’était probablement le seul boursier"
"Il a brillamment réussi ses études, beaucoup d’autres passions, féru de photo, il aimait les enfants, animateur puis directeur de centre de vacances, il s’est marié et il est parti comme coopérant au Gabon il est parti avec ma belle soeur et a enseigné à Libreville"
"Après ces deux années, ils sont revenus en France, a démarré une carrière à l’international, adorait voyager, il a fait plusieurs fois le tour du monde, il était tjrs dans les avions, il parlait couramment italien anglais, c’était un directeur commercial"
"On peut dire que Michel a réussi sa carrière après avoir réussi ses études. Ils ont eu deux enfants avec un super papa et une super maman. Michel a réussi son mariage, il a été marié près de 39 ans avec sa femme, voilà Michel a réussi toute sa vie"
"Michel était un exemple, quelqu’un qui aimait la vie, sa famille, passionnément, ses enfants, il était fidèle en amour et en amitié c’est un véritable éclaireur pour mes frères et moi on a essayé de faire aussi bien que lui"
"Ses valeurs, c'était l'amour du travail, le sens de l’effort, le besoin de se dépasser, il était bienveillant, attentif, il rendait les gens heureux autour de lui naturellement"
"Michel était le pilier de notre famille, il savait réunir, fédérer, réconcilier, soutenir, Michel était quelqu’un qui avait cette faculté de venir en aide à ceux qui avait besoin, il avait suffisamment d’empathie."
Il lui avait parlé de leur départ avec sa femme en Israël. Il m'avait dit: 'On peut plus rester en France nous les juifs, tu devrais faire pareil'. Cette phrase, elle revient sans cesse j’y pense tout le temps."
Comme pour Philippe Braham, des photos de Michel Saada sont projetées. L'une a été prise le 26 mai 2013 le jour de la communion de sa nièce. "C’est elle qui a choisi cette photo, quand je regarde ce que je vois c’est toute sa tendresse, sa fierté"
Elle élève seule ses enfants. Son fils avait 7 ans, sa grande venait d’avoir 15 ans au moment de l'attentat. "Mes enfants étaient très proches de leur oncle, ma fille ne dormait plus, mon fils faisait des cauchemars"
"J’ai reçu dans une enveloppe un petit mot de la maîtresse qui souhaitait me rencontrer, elle souhaitait m’alerter sur le fait que mon fils était très triste, très perturbé, que pendant les récréations il restait tout seul debout dans la cour, que son écriture se délitait"
"Quand elle m’a dit ça j’ai fondu en larmes, parce que c’était la double pleine, comme s’il me suffisait pas qu’on assassine mon frère maintenant c’était mes enfants qui étaient touchés eux aussi, j’étais impuissante"
"Quand j’avais un souci mon ange gardien venait à mon secours, c’était Michel. je n’avais plus de famille en France. Sa file de 15 ans, dans un lycée très élitiste, a décroché."
"Comme moi au travail, il y avait une impossibilité de se concentrer, trop de fatigue, de chagrin, plus de goût et une perte de confiance"
Le père de Yoav Attab est maintenant à la barre. Il dirige une école juive à Tunis et est le rabbin des Tunisiens en France. Il a 9 enfants. Son fils a tenté de tirer sur Amedy Coulibaly avant d'être abattu #AttentatsJanvier2015
Yoav Attab est le seul de la fratrie qui a eu son bac L avec mention, il est parti en France étudier. Ce 9 janvier, il a voulu acheter une bouteille de vin pour Shabbat
"Les gens qui ont donné l’arme c’est eux qui ont tué mon fils", estime le père de Yoab Attab. La mère de Clarissa Jean-Philippe avait dit la même chose à la barre
"Mon fils a été très courageux. Depuis ce jour, notre vie a changé ce jour là complètement, les enfants ça va pas, ma femme ça va pas, dieu merci on a d’autres enfants sinon on serait devenus fous, cette affaire là elle a touché toute la famille"
"Je peux pas oublier, pourquoi la haine, qu’est ce qu’il a fait mon fils, il va acheter une bouteille et il paye de sa vie ? Juste parce qu’il est juif ?"
Une photo de Yoav Attab, avec des écouteurs, une écharpe, un polo blanc, est projetée à l'écran. Une autre où il sourit. C'est un beau jeune homme brun de 21 ans. "C'était un homme extraordinaire", dit son père.
Le père de Yoav Attab signale que Hollande avait promis la nationalité française pour sa fille qui vit en France. "Il ne l’a pas fait." Sur le procès : "je demande la justice, ils m’ont déchiré, je veux qu’ils prennent tous ce qu’ils méritent."
Une soeur de Yoav Attab témoigne à son tour : "son sourire ne le quittait pas et sa joie de vivre me manque terriblement". Elle s’interrompt, très émue.
Au sujet des accusés : "vous devez les juger, pour vous, pour eux lâchement assassinés. Je vais vous demander de vous substituer à nous et de vivre cette terrible journée du 9 janvier 2015. On dit toujours que ça n’arrive qu’aux autres jusqu’au jour où les autres c’est vous".
Elle raconte cette journée. "Yoav est allé au front, a combattu pour tous, venant de lui ça ne me choque pas, c'était dans sa nature. mais devant une situation pareille je reste sans mots. C’est un héros sans bouclier"
"Rien ne sera plus jamais comme avant, accepter l’inacceptable, c’est commencer à excuser l’inexcusable, c’est la où est votre rôle, rendre la justice"
Leur avocate lit ensuite une lettre d'une autre soeur de Yoav Attab. "A mon cher frère Yoav, tu me manques, tu étais un frère et un fils extraordinaire. Doit-on parler de ton sens de l’humour ? Tu avais une famille et des amis qui ne se remettront jamais de ta perte"
"Je prie pour que justice soit faite et pour que toute personne impliquée de près ou de loin dans ces attentats soient jugée. Le pardon, je ne peux pas."
L'audience est suspendue quelques minutes. #AttentatsJanvier2015
L'audience reprend avec l'audition Lassana Bathily, ex-employé de l'Hyper Cacher #AttentatsJanvier2015
Il revient sur ce 9 janvier 2015 : "J’ai pris le monte charge je suis descendu en bas, j’ai entendu des coups de feu. je croyais que c’est un pneu qui avait cassé sur le périphérique" #AttentatsJanvier2015
"J'ai vu une foule de personnes qui s’est bousculée dans l’escalier en colimaçon en même temps, il y avait un enfant avec sa mère, j’ai dit mais qu’est ce qu’il se passe ? Ils ont dit les terroristes sont rentrés dans le magasin"
Ils s'enferment dans la réserve. "J’ai tiré la porte de l’intérieur pour bien bloquer. J’entends dans l’escalier quelqu’un qui descend, j’ai ouvert discrètement pour savoir, j’ai vu Zarie qui m'a dit 'Lassana est ce que tu as les clés sur toi ?'" #AttentatsJanvier2015
Il explique la configuration des lieux : "Dans la réserve, il y a la chambre froide et la chambre congélateur, on était partagés. Certains étaient dans les toilettes, d’autres cachés derrière les palettes." #AttentatsJanvier2015
"Le terroriste a redemandé à Zarie de revenir chercher les otages en bas sinon il allait tuer tout le monde. Tout le monde se posait la question, deux personnes ont décidé de monter, mon directeur adjoint Samuel et une dame." #AttentatsJanvier2015
"Je leur dis 'la seule solution, c’est de prendre le monte charge, ils me disent 'c’est pas une bonne idée ça fait du bruit'. Des personnes sont restées dans la chambre congélateur, j’ai coupé le moteur, j'ai dit 'mettez vous en mode avion'" #AttentatsJanvier2015
Lassana Bathily décide de prendre le monte-charge. "Je sais pas si le terroriste va être en face de moi, mon coeur battait fort, mais dans la vie faut tenter. J’ai foncé vers la porte de secours, mon idée c’est d’aller vers le périphérique car il y a une station essence"
Mais quand il sort, il tombe sur les policiers. "Il me disent 'arrêtez-vous, les mains en l’air', je me suis couché par terre, il m’ont fouillé, ils m’ont mis les menottes" #AttentatsJanvier2015
A ce moment Lassana Bathily pense encore que ce sont les frères Kouachi qui sont entrés dans le magasin. Les policiers lui demandent "vous êtes combien?" "On est une vingtaine de personnes." "Quoi, une vingtaine de terroristes?" "Je ne suis pas un terroriste mais un employé!"
"Ils ne savaient pas qu’il y avait un noir qui travaillait dans le magasin. Ils m’ont gardé pendant une heure 30 dans une voiture, je savais pas ce qui se passait, jusqu’à a ce que deux autres collègues ont confirmé que je travaillais bien à l’Hyper Cacher"
Les policiers lui demandent alors s'il connaît le magasin. "Je leur dis que je connais tous les plans. Ils ont sorti un papier et et l’ont posé sur le capot de la voiture". Il les aide aussi à repérer les bonnes clés sur le trousseau du directeur, pour ouvrir le rideau
Après son acte de bravoure, Lassana Bathily a été naturalisé français. "Moi je me voyais déjà Français, la France elle m’a tout donné. Aujourd’hui j’ai pu m’engager dans des assos, des quartiers, des écoles, pour parler de mon parcours"
Le président de la cour souligne qu'Amedy Coulibaly était originaire du Mali et musulman comme Lassana Bathily, mais que le terroriste a tué les personnes parce qu’elles étaient juives. "ça vous a inspiré quoi ? qu’est ce que vous en dites ?"
"ça m’a bouleversé, ça m’a fait énormément de mal, la personne qui a tué mon frère (Yohan Cohen) vient de mon pays. ça fait mal. Moi et Amedy Coulibaly, on est deux personnes différentes, il est né en France, il a pas eu la même éducation que moi"
"Il y a aussi les fréquentations, l'entourage. Peut être qu’il était entouré par les mauvaises personnes. Qu’est ce qui l’a poussé ? J’ai toujours du mal à comprendre son attitude" #AttentatsJanvier2015
Aujourd'hui, "c'est important pour moi de témoigner, de sortir ce que j'ai à l'intérieur pour pouvoir enfin être libre. Ca fait quand même cinq ans qu'on attend ce procès." #AttentatsJanvier2015
L'audience est suspendue, elle reprendra demain à 9h30, avec la suite de l'audition des parties civiles. #AttentatsJanvier2015

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