1- Pour Nutrinet, "les données utilisées sont des données purement déclaratives, sans aucun contrôle possible", ce n'est pas exact
Dans les enquêtes alimentaires auto-déclarées, on peut toujours comparer avec différentes méthodes et des biomarqueurs
Ici la coefficient de corrélation entre déclaratif et biomarqueurs est entre 0.37 et 0.64 pour les protéines, Na et K info.etude-nutrinet-sante.fr/node/218
Ici pour la généralisation de la population de nutrinet avec une comparaison avec la cohorte ENNS (représentative au niveau national) academic.oup.com/aje/article/18…
2- En épidémiologie nutritionnelle, une limite est de faire en effet l'hypothèse que le régime alimentaire des gens ne varie pas trop au cours de la vie (du suivi). Hypothèse faite dans toutes les cohortes sauf quand on a des données répétées
3- Je rejoins totalement @Al_Th qu'on ne peut pas répondre pour le moment à la question : est-ce que le bio est meilleur/pas d'effet/délétère pour la santé
4- Pour moi, on peut difficile comparer les études de Baudry et du UK puisque l'estimation de l'exposition est différente
en méthode
5- Pour la correction des tests multiples, dans les modèles de Cox, on regarde rarement la p-value mais plutôt la largeur des IC de l'HR, la taille de l'effet
6- L'outcome all cancer est toujours délicate à interpréter comme les cancers n'ont pas les mêmes facteurs de risque/protecteur
Je suis bien d'accord qu'il y a un manque de puissance pour les LNH dans nutrinet, c'est mieux d'avoir plus de 200 événéments incidents si on peut
7- Séparer le mode de vie des consommations alimentaires est toujours une des grandes difficultés de l'épidémiologie nutritionnelle
8- Ce qui est compliqué côté pesticides, c'est qu'on a des familles chimiques différentes avec des modes d'action différents
9- Point important, dans les liens entre bio/santé, il manque beaucoup d'études en voici quelques unes dans ce tableau
10 - Plusieurs études d'intervention ont constaté que passer au bio était associé à une réduction de l'exposition interne à certains pesticides
mais ce qu'on ne sait pas c'est si cette diminution de l'expo interne est associée à une amélioration de santé : ça ne serait pas très éthique d'étudier ça en RCT
11- Par rapport au modèle de Cox, il est assez populaire en épidémiologie parce qu'il est plus adapté aux données de survie que le modèle logistique et qu'il est bien robuste
C'est pratique que la fonction de risque de base ne doive pas être spécifiée (modèle semi-paramétrique)
Pour finir s’inquiéter de savoir si on a -10% de résidus de pesticides dans les fruits biologiques est trivial si on ne consomme pas de fruits et légumes au départ (bio ou non) et si on a un mode de vie peu sain
Pour les pesticides, il faut aussi mettre à part les POPs
Ce que j'étudie en thèse dans la cohorte EPIC (500 000 participants), certains pesticides sont persistants et bioaccumulables, pour la plupart interdits en Europe mais on en retrouve encore en résidus dans les organismes et dans les aliments
Et je rajoute que j'ai un "conflit d'intérêt" avec Nutrinet comme je connais bien l'équipe et j'ai déjà travaillé sur ces données
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Voici 7 femmes scientifiques qui se sont vu voler ou minimiser leurs découvertes, souvent au profit de collègues masculins :
1⃣ Jocelyn Bell Burnell : doctorante en astrophysique, elle a découvert en 1967 les pulsars, des étoiles à neutrons en rotation rapide
Elle a découvert des impulsions aigues régulières provenant systématique de la même partie du ciel. Avec son directeur de thèse Anthony Hewish, ils ont pensé qu’ils avaient détecté un signal provenant d’une civilisation extraterrestre et l'ont nommé LGM-1 (Little GreenMen)
Ils avaient découvert le premier pulsar, CP 1919. Ces étoiles extrêmement denses se forment à partir des restes d’étoiles massives effondrées après une supernova, ils ont des champs magnétiques puissants qui ne sont pas alignés avec l’axe de rotation de l’étoile
Pour la 1ère fois, on a observé des particules plastiques dans le cerveau chez l'homme :
▪️ à gauche : petites inclusions blanches dans le parenchyme cérébral
▪️ à droite : TEM : nanoplastiques fragmentés dans le cerveau
Une étude dans Nature Medicine a évalué des tissus post-mortem à l'Université du Nouveau-Mexique
Le cerveau présente les plus fortes concentrations de MNPs (médiane 4917 µg/g en 2024), soit 7 à 30 fois plus que dans le foie ou les reins (chaque point = 1 sujet décédé)
La présence de MNPs augmente significativement entre 2016 et 2024 dans le foie et le cerveau (p=0,01)
Polyéthylène (PE) est le polymère dominant, représentant environ 75 % des MNPs dans le cerveau
Autres polymères détectés : polypropylène (PP), polychlorure de vinyle (PVC), PS
Pourquoi cet amendement limitant l'expérimentation animale (in vivo) est dangereux pour la Recherche et la Santé Publique ?
1. L'in vivo est incontournable pour développer un médicament ou tester la sécurité des pesticides, additifs, contaminants
@Anne_Stambach @CaronAymericoff
Tester des produits sur des cellules isolées (in vitro) a un pouvoir beaucoup moins bon de prédire les effets chez l'humain (par rapport à un organisme vivant animal)
On ne peut pas tester les pesticides chez l'humain en essai clinique
La pertinence biologique et clinique est beaucoup plus faible en in vitro
Exemple : les substances qui s'attaquent à l'ADN (génotoxicité) : exemple l'estragole dans le pesto
On demande toujours des tests animaux pour confirmer les résultats de tests de toxicité in vitro
Depuis quelques années, on entend souvent dire que nos fruits et légumes sont "moins nutritifs" qu'avant
📉 Mais qu'en est-il vraiment ?
Voici ce que disent les études scientifiques. 👇
🔍 Les faits : Certaines recherches montrent une diminution des niveaux de certains minéraux (comme le calcium, le fer et le magnésium) dans les fruits et légumes au cours des 50 dernières années
Cela serait lié à des facteurs comme l'épuisement des sols et les pratiques agricoles modernes. 🚜🌱
Les variétés de fruits et légumes modernes sont souvent sélectionnées pour maximiser le rendement, la taille et la résistance aux maladies sciencedirect.com/science/articl…
J'ai mis aussi les photos de deux chercheuses qui ont aussi participé à ces travaux pionniers : Rosalind Lee et Rhonda Feinbaum
Explications ⬇️
Les microARN sont de petits ARN non codants, d'environ 22 nucléotides, qui jouent un rôle clé dans la régulation post-transcriptionnelle des gènes. Leur fonction principale est de se lier aux ARNm et de réguler leur stabilité ou leur traduction en protéines
Cela se fait généralement par appariement partiel avec des séquences spécifiques situées dans la région 3'UTR des ARNm cibles, conduisant soit à la dégradation de l'ARNm, soit à l'inhibition de sa traduction
Les travaux de Ambros et Rukvun portent sur le ver C. elegans