À quelques jours de la fin de l’année le Brexit n’est toujours pas de l’histoire ancienne. On ne sait toujours si les négociations vont aboutir ou non. Et alors ? (Ça peut potentiellement être le bazar) C’est le #thread du mercredi.
Alors d’abord, le paysage. Vous avez dit interdépendance ? L’Union européenne absorbe 43 % des exportations du Royaume-Uni et représente 51 % de ses importations. Vous avez tous les chiffres là pour ce qui concerne l’alimentaire ec.europa.eu/info/food-farm…
Une fois retirées les dispositions qui revenaient sur l’accord de sortie, les négociateurs sont visiblement à l’os sur trois dossiers. La pêche, la distance future entre les standards européens et ceux du Royaume-Uni et la résolution d’éventuels conflits
La question des standards c’est le Level Playing field qui doit limiter d’éventuelles distorsions de Foncurrence entre les 2 économies. Les exigences du gvt anglais sont : 0 tarif douanier, 0 quota et la possibilité de déroger aux standards EU #eazy
Pour le négociateur européen Michel Barnier ce sont surtout deux points qui posent problème mais il ne désespère pas de trouver une solution avant le 31 décembre.
La chance de Boris Johnson dans ce foutoir, c’est peut-être, ironiquement, la pandémie de Covid-19 qui a tellement fait plonger l’économie du pays qu’elle ne peut guère aller plus bas. lesechos.fr/monde/europe/b…
Pour la pêche, les enjeux sont très importants, à la fois économiquement et politiquement pour Boris Johnson. La mer est un sujet (de sa majesté) avec lequel on ne badine pas au Royaume-Uni.
D’ailleurs, les conflits autour de la pêche ne datent pas du Brexit et encore moins de l’Union européenne. Oh non. theconversation.com/fish-fights-br…
Bon, les choses ont l’air de bouger ce matin. Ursula von der Leyen a annoncé qu’il existait un "chemin vers un accord." theguardian.com/politics/live/…
Il y a aussi la question de la sécurité alimentaire et de la balance à faire entre les standards européens et ceux du reste du monde. Tout est bien résumé ici. newfoodmagazine.com/article/128884…
Et le principal risque ce sont les négociations commerciales engagées avec les autres pays du monde aux standards différents. Bras de fer en vue researchandmarkets.com/reports/513735…
La crainte des producteurs et industriels, c’est de voir entrer sur le sol anglais des produits aux standards inférieurs… Le monde agricole a d’ailleurs, sans succès, tenté de faire inscrire les standards européens dans le récent Farm Bill theguardian.com/politics/2020/…
On parle là de l’usage de produits interdits en Europe, l’usage des antibiotiques comme facteurs de croissance en élevage, des hormones… theguardian.com/environment/20…
Mais aussi du très emblématique et médiatique Chlorinated-Chicken, poulet nettoyé au chlore qui semble plus masquer les agents pathogènes que les détruire. bbc.com/news/uk-4744056
On est à l’os là aussi, il est question de la survie de l’agriculture britannique face à des produits d’importants moins chers et moins sûrs… theguardian.com/environment/20…
Eux qui étaient protégés d’importations à bas prix par le cocon européen… bbc.com/news/uk-scotla…
En 2016, l’Université de Wageningen aux Pays-bas avait étudié, à la demande de National Farmers Union, l’impact de trois scénarios de Brexit sur l’agriculture du Royaume-Uni.
En cas d’accord de libre-échange, ou de retour aux règles de l’OMC, les auteurs envisageaient une ↗️des prix des produits agricoles qui profite aux exploitations. Mais ce bonus était effacé par la perte des aides de la PAC. Tout est là
En attendant de connaître la sauce du Roast beef, à rebours, des annonces sont faites comme celle de l’interdiction d’exportations d’animaux vivants destinés à l’engraissement ou à l’abattage.
En novembre le gouvernement anglais a pris une grande loi agricole qui prévoit un important soutien pour l’agriculture et les agriculteurs. En centrant les aides sur la production de biens communs.
La fin des paiements directs de type Politique agricole commune est prévue pour 2028, ils seront réduits de moitié dès 2024.
Le nouveau système récompensera les efforts faits pour la qualité de l’air, de la ressource en eau, de la biodiversité, la beauté et la préservation de l’environnement ainsi que l’adaptation au changement climatique.
Le pays de Galles vient d’ailleurs de rendre public son projet de soutiens à l’agriculture, qui ressemble aussi un peu à Farm to Fork, en fait. bbc.com/news/uk-wales-…
Bref, le monde de demain ne sera pas celui d’hier. Mais ça, on le savait ! Il reste 15 jours pour trouver un accord.
À quelques encablures des fêtes de fin d’année, confinées ou non, le #chocolat coulera à flots. Ce qu’on sait moins, c’est que depuis la rentrée de septembre, le torchon brûle entre les producteurs de #cacao et leurs principaux clients… C’est le #Thread du mercredi.
Donc voilà, le bras de fer est engagé depuis plusieurs semaines maintenant entre les principaux producteurs de cacao et deux multinationales des sucreries, Mars et Hershey. Pourquoi ? Pour une histoire de gros sous.
Enfin, gros sous, pas pour les producteurs. Mais c’est le versement d’une prime destinée à améliorer leur niveau de vie qui a provoqué la crise.
La réforme de la PAC a connu une avancée décisive la semaine passée avec l’accord trouvé par les ministres puis le vote du parlement européen. Que s’est-il passé et où en est-on exactement ? C’est le #thread du mercredi ⤵️⤵️⤵️⤵️⤵️
D’abord, il faut rappeler que la prochaine PAC, la politique agricole commune quoi, a pour socle idéologique le plan Farm To Fork dont il fut question ici avec2 threads publiés avant la coupure estivale. Le 1er s’attardait sur les questions agricoles…
Ce week-end se tenait un nouvel épisode de la consultation citoyenne sur l’agriculture et la PAC. L’exercice avait généré du scepticisme dans le monde agricole à son lancement, le fossé est loin d'être comblé… C’est le #thread du mercredi ⤵️⤵️⤵️⤵️
Bon, déjà, il y a fort à parier que l’exercice #DebatImPACtons aura peu d’influence sur la définition de la prochaine PAC. Vous vous souvenez que le cadre a déjà été posé par l’Union européenne avec son Green deal puis le plan Farm to Fork.
Nous avions d’ailleurs consacré deux threads à ce cadre, le premier sur la partie purement agricole…
Dans le concert géopolitique alimentaire, l’Ukraine joue désormais dans la cour des acteurs de poids en faisant partie du top 10 des exportateurs de céréales au monde. On y jette un coup d’œil de plus près ? C’est le #thread du mercredi ⤵️⤵️
Il y a un moment qu’on parle de l’Ukraine, l’ancien « grenier à blé » de l’URSS. Et après le flottement post soviétique, ses succès ne se démentent pas terre-net.fr/marche-agricol…
En attendant ce n’est pas forcément complètement simple… Les prix flambent un peu et la moisson 2020 est retardée par la sécheresse alors que la date optimale a été fixée à… vendredi 25/09 agriculture.com/markets/newswi…
Partis du ventre des villes les abattoirs ont depuis longtemps été relégués en périphérie, échappant ainsi au regard de la société. Mais ces dernières années, difficile de ne pas les voir dans les médias ! C’est le #thread (saignant) du mercredi ⤵️⤵️⤵️
Parmi les sujets qui ont fait remonter les abattoirs sous les feux de la rampe, il a la question globale de notre rapport à l’alimentation et à la viande, la question du bien-être animal des conditions d’abattage et tout récemment, le Covid-19…
Commençons par le Covid-19 ? Futura Sciences avait fait le point au printemps en se demandant si les abattoirs étaient de vrais clusters comme on dit maintenant. Et que l’aménagement des postes de travail a souvent réduit l’écart entre les salariés