Il y’a 22 ans, l’assassinat mystérieux du Sayed Mohammed Sadeq al-Sader, homme religieux chiite le plus influent d’Irak, chamboulait la rue irakienne.
Qui était al-Sader et à quoi est dû sa popularité ?
Issu de la célèbre famille al-Sader, réputée dans les milieux cléricaux chiites, il fut l’un des principaux opposants à l’influence iranienne dans le clergé de Najaf, il revendiquait l’arabité de celui-ci.
À partir de 1989, il a réorganisé les prières collectives du vendredi qui, selon la tradition chiite, ne s’organisent pas durant le règne d’un tyran.
Geste symbolique vis à vis du régime baathiste, qui ne plait pas à l’Iran.
Il marque son opposition au projet Khomeinist en Irak. Raison pour laquelle il dénonce les insurrections islamistes de 1991.
Il se rapproche davantage du régime irakien, soucieux de lutter contre l’influence iranienne au sein de la communauté chiite.
Radicalement antisioniste, il soutiendra le régime dans sa lutte face à l’impérialisme américano-sioniste.
En retour, le régime lui offre une liberté de ton et de critique ainsi qu’une garde rapprochée assurant sa sécurité.
Il l’aide dans son ascension au sein du clergé
Le 19/02/1999, il fut percuté par une voiture alors accompagné de ses deux fils, l’homme conduisant l’autre voiture descend et leur tire dessus.
L’affaire est toujours un mystère, l’Iran accuse Saddam Hussein, tandis qu’une enquête irakienne affirme que l'Iran est responsable.
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Le 1er octobre 1985, Israël bombarda le siège de l'OLP et la maison de Yasser Arafat, qui se trouvaient alors en Tunisie à Hammam Chott. Ce bombardement fit 68 victimes palestiniennes et tunisiennes.
L'opération israélienne est baptisée Jambe de bois, elle est ordonnée par le premier ministre Shimon Pères.
C'est la date du 1er octobre 1985 qui est choisie, du fait qu'une réunion entre responsables de l'OLP était prévue.
Israel a alors lâchement bombardé la ville de Hammam Chott en Tunisie, visant les locaux de l’OLP et la maison de Yasser Arafat. Ce fut une terrible attaque terroriste d’une entité criminelle, écrasant la souveraineté tunisienne.
Il y'a 10 ans débutait le mouvement du 20 février au Maroc, dans le sillage du printemps arabe.
Le peuple marocain protestait contre la corruption, les inégalités sociales, l'autoritarisme du régime et son appareil de répression.
Les manifestants réclament la fin de l'affairisme qui engendre une corruption toujours plus insupportable dans un pays fortement inégalitaire et où le cout de la vie ne cesse d'augmenter. Le roi n'est pas à l'abri des critiques.
Ils exigent aussi une rupture avec la logique de répression face aux manifestations pacifiques. La demande de liberté d'expression, est générale parmi les protestataires, alors que la sacralisation de la monarchie se fait de plus en plus mal ressentir pour la population.
Le 17 décembre 2010 marque le début de la révolution tunisienne.
Il y'a 10 ans, les tunisiens descendaient massivement dans les rues, pour réclamer du changement, et surtout le départ du président Ben Ali, au pouvoir depuis 1987.
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Une révolution qui partait d'une étincelle, l'immolation de Mohamed Bouazizi.
Un jeune commerçant qui ne supportait plus d'être humilié et entravé par un système corrompu et oppressif.
Un fait divers qui provoqua un tsunami à travers le pays.
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Les manifestations essentiellement non violentes embrasent tout de même le pays. La police débordée, l'armée refuse de tirer sur la foule. Ben Ali est contraint à la démission et l'exil le 14 janvier 2011.
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