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Mar 17, 2021 223 tweets >60 min read Read on X
En mars 1871 débutait la Commune de Paris. 150 ans plus tard, Gallica vous propose d'en retracer l'histoire au jour le jour à travers les témoignages de quelques communardes et communards, du 18 mars au 28 mai. ⤵️

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Dernière révolution du 19e siècle après celles de 1830 et 1848, la Commune de Paris porte en elle nombre de revendications politiques et sociales qui annoncent le 20e siècle.

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L'année 1871 voit s'affirmer une défiance mutuelle entre le peuple de Paris, pro-républicain et épuisé par des mois de siège militaire, et le gouvernement issu d'une Assemblée à majorité monarchiste et disposé à signer un traité de paix avec l’Allemagne.

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Cette opposition croissante aboutit le 18 mars à un soulèvement populaire marquant le début de la Commune de Paris. Avant de suivre au jour le jour cette insurrection, débutons notre récit par une présentation des protagonistes.

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Louise Michel (1830-1905) est une institutrice, journaliste et militante proche des milieux socialistes et révolutionnaires. Elle devient garde et ambulancière pendant la Commune.

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En 1898 est publié son ouvrage “La Commune”, qui mêle expérience personnelle et récit plus général des événements.

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Elie Reclus (1827-1904) est un ethnologue et journaliste, exilé suite au coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte. Revenu en France en 1855, il est brancardier en 1870 puis directeur de la Bibliothèque nationale sous la Commune.

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Son témoignage, "La Commune de Paris au jour le jour", est publié à titre posthume en 1908.

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Victorine Brocher (1839-1921) est une cordonnière, par ailleurs membre de l’Association internationale des travailleurs. Elle est mobilisée comme cantinière et ambulancière durant la Commune.

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Elle livre en 1909 un récit autobiographique intitulé "Souvenirs d'une morte vivante", dans lequel elle revient largement sur son expérience de la Commune.

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Jean Allemane (1843-1935) est un typographe et syndicaliste. Intégré à la garde nationale lors du siège de 1870, il se consacre à l'administration et à la défense du 5e arrondissement durant la Commune.

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Jean Allemane signe en 1906 "Mémoires d'un communard : des barricades au bagne".

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Arthur Arnould (1833-1895) est un journaliste. En mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune, où ses opinions s'avèrent souvent minoritaires. Il se voit confier la rédaction du "Journal officiel" de la Commune début mai.

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En 1878, Arthur Arnould livre une "Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris" en 3 volumes, rédigée depuis son exil à Bruxelles.

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A ces cinq principaux témoignages viendront ponctuellement s'ajouter les voix d'autres protagonistes de la Commune. Rendez-vous donc demain, le 18 mars, pour le début de ce fil chronologique.

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Dans la nuit du 17 au 18 mars, sur les ordres du chef du pouvoir exécutif Adolphe Thiers, des soldats entrent dans Paris pour s'emparer des canons de la garde nationale, constituée de civils engagés pour la défense de la ville face aux Allemands.

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Lorsque Paris s’éveille au petit matin, l’armée contrôle les points stratégiques de la ville et les quartiers populaires de Montmartre, Belleville et Ménilmontant. La nouvelle se répand parmi les habitants.

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De nombreux Parisiens et gardes nationaux se rendent sur les hauteurs de la ville pour empêcher la confiscation des canons, symboles d'indépendance militaire. Les soldats envoyés par Adolphe Thiers refusent de tirer et fraternisent avec la foule.

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Ailleurs dans Paris, les soldats de l’armée régulière parlementent avec la garde nationale et fraternisent là aussi. Les insurgés commencent à élever des barricades.

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Le général Lecomte, qui a demandé aux soldats de tirer sur la foule à Montmartre, et le général Clément-Thomas sont fusillés sans l’aval du Comité central de la garde nationale. Le gouvernement ordonne l'évacuation de Paris et se réfugie à Versailles.

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Dans la soirée, le Comité central s’installe à l’Hôtel de Ville. Ce Comité a été élu le 24 février précédent par les fédérés, c’est-à-dire les représentants des gardes nationaux engagés pour la défense de Paris.

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Cette journée d’insurrection suscite chez certains Parisiens une immense peur, chez d’autres l’espoir d’un monde nouveau. Tous s’interrogent sur la suite des événements.

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Ne s’estimant légitime qu’à préserver les droits de Paris, le Comité central renonce à marcher sur Versailles le 19 mars. Il néglige de s'emparer du Mont-Valérien, point stratégique dans la défense de la capitale qui passera ensuite aux mains de l'armée.

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Le même jour, le Comité central annonce la tenue d’élections pour désigner un Conseil de la Commune. Il faut rappeler qu’à cette époque, le maire de Paris est habituellement nommé par le gouvernement et non élu par les habitants.

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Le 20 mars, Adolphe Thiers enjoint aux fonctionnaires de quitter Paris et de désobéir à la Commune. S’ensuit un grand déménagement…

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... et plus tard, une vague d'affiches de la Commune, appelant au contraire les fonctionnaires à poursuivre leur travail.

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Les ministres et députés réunis à Versailles préparent la riposte, tandis qu’à Paris nombre d’habitants des quartiers bourgeois fulminent contre le nouveau pouvoir en place à l’Hôtel de Ville, et fuient la capitale après le 18 mars.

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D’autres restent à Paris : le 21 mars, les Amis de l’Ordre manifestent près de l’Opéra. Les élections prévues le lendemain sont reportées. Gustave Lefrançais (1826-1901), ancien instituteur et communard, se souvient.

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Le 22 mars, les Amis de l’Ordre se rassemblent de nouveau aux alentours de la place Vendôme, où siège l’état-major de la garde nationale.

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Un coup de feu est tiré et la manifestation dégénère, faisant plusieurs victimes. Les communards gardent le contrôle de la place Vendôme et de la ville mais acceptent un nouveau report des élections.

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Le 23 mars est proclamée la Commune de Marseille. Dans la deuxième moitié du mois de mars, plusieurs soulèvements similaires ont lieu dans des villes comme Lyon, Narbonne, Toulouse, Saint-Etienne et Le Creusot. La plupart sont rapidement écrasés.

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Par ailleurs, dans les premiers jours de la Commune, Victorine Brocher devient cantinière à la caserne chargée d’assurer la protection de l’Hôtel de Ville.

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Le 24 mars, Arthur Arnould est convoqué à la mairie du 4e arrondissement, où des gardes nationaux sont réunis en séance pour désigner des candidats en vue des élections du surlendemain. Il accepte de figurer sur la liste.

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Le gouvernement et la presse conservatrice incitent quant à eux les Parisiens partisans de l’ordre à s’abstenir lors des élections, de manière à refuser toute légitimité et représentativité au nouveau Conseil de la Commune.

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Alors que depuis plusieurs jours des députés et maires d’arrondissement tentent une conciliation entre Paris et Versailles, Gustave Lefrançais apprend avec soulagement le maintien des élections auxquelles il est lui-même candidat.

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Au vu des incertitudes entourant la tenue des élections, de nombreuses listes de candidats sont constituées dans l’urgence.

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Le 26 mars, près de 230 000 citoyens se rendent aux urnes. L’abstention est similaire à celle de précédentes élections : une victoire pour le Comité central, au vu des consignes d’Adolphe Thiers et de la fuite de nombreux Parisiens vers Versailles.

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Le fondateur du journal populaire “Le Cri du peuple” et futur élu de la Commune Jules Vallès (1832-1885) voit dans cette journée du 26 mars l’aube d’une ère nouvelle.

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Le 28 mars est proclamée la Commune de Paris. Vers 16h, le président du Comité central révèle les noms des membres de cette nouvelle assemblée aux Parisiens réunis devant l’Hôtel de Ville.

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Si Arthur Arnould se trouve parmi les élus rassemblés près de la tribune, Victorine Brocher, elle, se tient debout dans la foule.

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Le soir même, les élus de la Commune se réunissent pour la première fois et se prononcent sur la publicité à donner ou non à leurs séances.

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Le 29 mars, le Conseil de la Commune nouvellement élu vote l’annulation des loyers non-payés depuis l’instauration d’un moratoire en août 1870.

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La Commune décrète également l’abolition de la conscription militaire et de l’armée de métier : tous les citoyens valides font désormais partie de la garde nationale, dès lors considérée comme la seule force armée légitime à Paris.

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Les deux camps s’espionnent. Jean Allemane est ainsi suivi par deux hommes jusqu’à la gare Montparnasse, alors qu’il rentre de Versailles où il espérait lancer une insurrection.

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Le même jour, Léo Frankel (1844-1896), membre de l’Association internationale des travailleurs et seul élu étranger de la Commune de Paris, envoie une lettre à Karl Marx, qui suit les événements depuis Londres.

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Ni le Comité central ni le Conseil de la Commune ne saisissent les fonds de la Banque de France, ce que regrette Louise Michel.

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Au matin du 2 avril, l’armée versaillaise lance une offensive sur Courbevoie et se rapproche ainsi de la capitale. Les fédérés se replient à Neuilly, de l’autre côté du pont qui traverse la Seine.

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Les combats font de nombreuses victimes et s’accompagnent des premières exécutions sommaires de prisonniers par les troupes versaillaises.

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Le même jour, le Conseil de la Commune adopte deux décrets : le premier encadre la rémunération des employés de l’administration, le second instaure la séparation de l’Eglise et de l’Etat et supprime le budget des cultes.

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A l’appel de la Commune, les gardes nationaux se rassemblent dans la nuit du 2 au 3 avril et lancent une offensive en direction de Versailles et de la forteresse militaire du Mont-Valérien à Suresnes.

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Décidée dans l’urgence, la sortie est mal préparée : aux problèmes d’organisation et de communication vient s’ajouter le manque d’armes, de munitions, de vivres. Cette offensive est un désastre pour les communards.

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La colère monte à Paris. Des centaines de femmes se réunissent dans un cortège appelant à marcher sur Versailles.

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Des offensives se préparent vers Rueil, Bougival, Châtillon et, finalement, Versailles. Un appel est lancé au rassemblement place de la Concorde. Elie Reclus y répond…

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L’attaque du 4 avril est un échec. Environ 1 500 fédérés sont faits prisonniers et emmenés à Versailles. Le général Gustave Flourens, élu de la Commune et partisan de l’offensive lancée la veille, est sommairement exécuté par un gendarme.

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La Commune perd une seconde personnalité majeure : le général Emile Duval, fusillé sans jugement sur ordre du général Joseph Vinoy.

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Le 4 avril sont arrêtés plusieurs membres du clergé, dont l’archevêque de Paris Monseigneur Darboy.

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Le 5 avril, la Commune vote la suppression de plusieurs journaux pro-versaillais et notamment du “Journal des débats politiques et littéraires”, dont les numéros de mars 1871 sont consultables dans Gallica.

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Le 6 avril, la guillotine est amenée devant la mairie du 11e arrondissement et brûlée par quelques gardes nationaux aux pieds de la statue de Voltaire.

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Le même jour, la Commune vote le décret des otages, qui prévoit l’arrestation de personnalités favorables au gouvernement et surtout l’exécution de trois d’entre elles pour chaque prisonnier tué par les Versaillais.

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La foule se presse le long du cortège qui relie l’hôpital Beaujon au cimetière du Père-Lachaise pour les funérailles des combattants tués les 3, 4 et 5 avril.

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La présence de femmes lors des combats est soulignée par Louise Michel, qui début avril croise la route de plusieurs cantinières et ambulancières. Parmi elles, une certaine Victorine Rouchy, qui prendra en 1885 le nom de son second époux, Gustave Brocher.

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Victorine Brocher est en effet sur une zone de combats : le 7 avril, son bataillon part pour Neuilly.

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Le 8 avril, les élus de la Commune annoncent par décret le versement d’une pension à tous les blessés.

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La journée du 8 avril marque aussi le début du bombardement de Paris par l’armée versaillaise.

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Le même jour, le député Victor Schœlcher lance un appel à la conciliation dans plusieurs journaux : la Commune reconnaîtrait la légitimité de l’Assemblée et le gouvernement celle d’une autorité municipale à Paris.

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Nombreux sont ceux dont on est sans nouvelles. Elie Reclus part à la recherche de son frère Elisée…

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En réalité, Elisée Reclus est bien au camp militaire de Satory, où sont retenus la plupart des communards faits prisonniers par l’armée versaillaise.

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Le 10 avril, le versement de pensions est étendu aux veuves et orphelins des gardes nationaux tués au combat.

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Par ce décret, la Commune s’engage également à prendre en charge l’éducation des enfants orphelins de père et de mère.

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Le même jour est publié au “Journal officiel” de la Commune un article intitulé “Les Héroïnes de la révolution”, dans lequel Louise Michel croit fièrement se reconnaître.

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Le 11 avril est publiée une affiche enjoignant aux employés de l’Atelier général du Timbre de reprendre le travail. La distribution du courrier est en effet perturbée par le siège de la ville et par le départ de certains agents de la poste pour Versailles.
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Dans le même temps, la police municipale s’inquiète des courriers échangés en secret par des familles pro-versaillaises ayant fui la capitale et leurs proches restés à Paris mais hostiles à la Commune.

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Le 11 avril également, l’écrivaine et communarde André Léo (1824-1900) fait publier dans plusieurs journaux son appel "Toutes avec tous", encourageant les Parisiennes à se mobiliser comme cantinières, ambulancières, combattantes.

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Le même jour est publié au "Journal officiel" un "Appel aux citoyennes de Paris" invitant les femmes à se rassembler le soir même. De cette réunion naît l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés.

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Le 12 avril, la Commune décrète la démolition prochaine de la colonne Vendôme, symbole du militarisme et des guerres déchirant l’Europe.

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Le peintre Gustave Courbet, qui en 1870 espérait ériger une "colonne des peuples" constituée du métal fondu de canons prussiens et français, sera par la suite jugé responsable de la destruction du monument de la place Vendôme.

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Le 12 avril, ce partisan et futur élu de la Commune est autorisé à rouvrir les musées de la Ville de Paris dont il est chargé d’assurer le bon fonctionnement.

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Le même jour enfin, Mgr Darboy écrit à Adolphe Thiers pour lui indiquer que la Commune propose sa libération contre celle d’Auguste Blanqui, figure de la gauche révolutionnaire détenue en Bretagne. Le gouvernement refuse.

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Le 14 avril, l’armée versaillaise entame le bombardement d’Asnières, où sont stationnés de nombreux combattants de la Commune.

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Le même jour, la Commune adopte un décret interdisant les arrestations arbitraires.

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La veille, Gustave Chaudey, adjoint au maire en 1870, était arrêté dans les locaux du "Siècle" dont il est le rédacteur. "Le Père Duchêne" venait de rappeler son rôle supposé dans la répression du soulèvement du 22 janvier.

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Le comité central de l’Union des femmes fait publier au “Journal officiel” une “Adresse des citoyennes à la Commission exécutive de la Commune de Paris” demandant la mise à disposition de salles de réunion et moyens d'imprimerie.

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Présentes dans l'espace public des journaux, clubs et organisations professionnelles (ici la Fédération des artistes), les femmes restent en revanche exclues du corps civique donc des élections communales.

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Si le ravitaillement ne suscite pas autant de difficultés que lors du siège de 1870, l’alimentation des Parisiens reste néanmoins une préoccupation des autorités communales, qui instaurent par exemple des bons de pain.

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Le 16 avril sont organisées des élections complémentaires au Conseil de la Commune, mais le nombre d’électeurs se rendant aux urnes est bien inférieur à celui du 26 mars.

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Le même jour, un décret de la Commune ordonne le recensement des ateliers abandonnés susceptibles d’être utilisés par des coopératives ouvrières nouvellement formées.

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Lors du siège de 1870, le photographe Nadar met en place les ballons montés qui permettront de transporter Léon Gambetta et d’acheminer le courrier. Sympathisant de la Commune, il reste à Paris au printemps 1871.

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Le 19 avril, la Commune publie une “Déclaration au peuple français” exposant ses revendications : "Il faut que Paris et le Pays tout entier sachent quelle est la nature, la raison, le but de la Révolution qui s’accomplit".

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Cette déclaration en appelle au soutien du reste du pays : "C’est à la France à désarmer Versailles, par la manifestation solennelle de son irrésistible volonté. Appelée à bénéficier de nos conquêtes, qu’elle se déclare solidaire de nos efforts !"

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Les échanges entre Paris et le reste du pays restent toutefois perturbés. Germain Rampont, directeur général des postes parti pour Versailles, et Albert Theisz, nommé par la Commune, sont en désaccord.

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Le 19 avril sont également publiés les statuts de l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés.

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Le 20 avril, la Commission exécutive de la Commune interdit le travail de nuit des boulangers afin d’améliorer leurs conditions d’emploi et leur vie familiale.

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Depuis le début des combats, les Versaillais ont fait de nombreux prisonniers parmi les communards. Ceux-ci sont détenus à Versailles, au camp militaire de Satory.

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Les Versaillais procèdent à des exécutions sommaires. Ces violences préfigurent celles de la Semaine sanglante de mai 1871.

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La Commune n’applique pas encore le décret des otages dans son intégralité. Les personnes arrêtées précédemment sont toujours captives, mais ne sont pas exécutées.

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Malgré le refus initial d’A. Thiers, les négociations visant à faire libérer A. Blanqui en échange des otages de la Commune se poursuivent par l’intermédiaire du cuisinier et militant Benjamin Flotte (1812-1888).

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La communarde Béatrix Excoffon (1849-1916) apporte son soutien à une pétition lancée en ce sens.

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A Versailles, Adolphe Thiers se pose en défenseur du pouvoir légitime et de la République menacée par la révolution communarde, ce qui irrite la droite monarchiste.

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Au milieu des combats et des bombardements, les répits sont bienvenus. Louise Michel s’évade un instant par la musique.

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De nombreuses affiches signalant les décisions de la Commune sont publiées tout au long du printemps 1871, à l’échelle de la ville ou d’un arrondissement. Ici, une annonce sur l’enseignement laïque signée par les élus du 3e.

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Deux jours plus tôt, dans le 17e arr., le délégué à l’instruction communale Joanny Rama (1828-1902) adressait aux instituteurs une lettre interdisant de conduire les écoliers à l’église sous peine de révocation.

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Représentante de l’Internationale envoyée à Paris par Karl Marx, Elisabeth Dmitrieff (1851-1918?) revient sur la fondation de l’Union des femmes dans une lettre adressée au socialiste Hermann Jung le 24 avril.

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En décrivant son uniforme de cantinière, Victorine Brocher souligne son adaptation au contexte et aux nécessités du combat.

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Le 25 avril, un cessez-le-feu est instauré de 9h à 17h afin de permettre l’évacuation de la population de Neuilly.

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Un décret de la Commune daté du 25 avril ordonne la réquisition des appartements vacants afin d’y loger les victimes des bombardements de l’armée versaillaise.

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Le même jour débute la bataille d’Issy : l’armée versaillaise tente de s’emparer du fort tenu par les fédérés, un point stratégique pour le bombardement et la reprise de Paris.

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Le bataillon de Victorine Brocher se prépare à partir pour le Champ-de-Mars, avant de quitter Paris par le sud.

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Le même soir, l’Union des femmes organise une réunion publique : au-delà de la défense militaire et des secours aux blessés, elle vise à favoriser la contribution des femmes à la révolution et à ses orientations sociales et politiques.

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Depuis début avril, plusieurs tentatives de conciliation et appels à la fin des combats ont été lancés par des francs-maçons. Le 26, ces derniers se réunissent au théâtre du Châtelet avant d’être reçus à l’Hôtel de Ville.

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Le bataillon de Victorine Brocher est encore à Paris, attendant la livraison des armes nécessaires pour partir au combat.

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Le 27 avril, à 3h du matin, le bataillon de Victorine Brocher reçoit l’ordre de rejoindre le fort et le village d’Issy.

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Parmi les bataillons marchant vers le sud, on trouve également celui de Louise Michel, qui semble s’être préparée à de longs combats.

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Contrairement à ce qu’elle affirme dans les lettres adressées à sa mère, Louise Michel n’a pas l’intention de revenir à Paris. C’est donc Béatrix Excoffon qui organise les secours depuis Montmartre.

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Les réunions publiques se poursuivent à Paris malgré la proximité des combats. Le 27 avril, les habitants du 8e arrondissement sont conviés à un rassemblement visant à fonder une nouvelle section de l’Internationale.

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Le même jour, sur proposition de la Commission du travail, de l’industrie et de l’échange, la Commission exécutive de la Commune interdit les retenues sur salaires et amendes dans les ateliers.

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Toujours le 27 avril, Elie Reclus est nommé directeur de la Bibliothèque nationale par Edouard Vaillant, délégué de la Commune à l’enseignement.

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Le décret interdisant le travail de nuit des boulangers à compter du 3 mai suscite des mécontentements. Elie Reclus y voit à la fois une revendication légitime et une source de critiques dont la Commune aurait pu se passer.

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Arthur Arnould regrette quant à lui que les ouvriers boulangers n’aient pas été davantage impliqués dans l’élaboration du décret, qu’il perçoit comme une forme d’intervention excessive des autorités.

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Si de nombreuses réformes sont décrétées par la Commune, d’autres sont le fait des mairies d’arrondissement. La gratuité des fournitures scolaires est par exemple instaurée dans le 3e arrondissement le 28 avril.

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Le 29 avril, une nouvelle délégation de francs-maçons est reçue à l’Hôtel de Ville par les élus de la Commune.

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Un immense cortège quitte ensuite l’Hôtel de Ville : accompagnés de plusieurs élus de la Commune, les francs-maçons se dirigent vers la porte Maillot et les remparts de la capitale afin d’y installer leurs bannières.

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Les francs-maçons voient dans cette démarche un symbole pacifique et un appel au calme.

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Une députation de trois francs-maçons est également envoyée à Versailles dans l’espoir d’obtenir une trêve.

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Les combats se poursuivent. Le bataillon de Louise Michel est chargé de défendre la gare de Clamart, à proximité du fort d’Issy et du village des Moulineaux.

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Le 30 avril, le délégué à la Guerre Gustave Cluseret se rend en urgence à Issy pour reprendre le fort, bombardé par l’armée versaillaise et évacué la veille par les fédérés. Victorine Brocher participe à cette nouvelle offensive et soigne les blessés.

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Jugé responsable des défaillances des troupes et de l’abandon temporaire du fort d’Issy, Gustave Cluseret est révoqué et arrêté par la Commune.

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Le 1er mai, la Commune vote la création d’un Comité de salut public doté de pouvoirs accrus afin de remédier à la dégradation de la situation militaire. Une minorité anti-autoritaire s’y oppose. Arthur Arnould en fait partie.

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Au matin du 1er mai, Victorine Brocher retourne voir ses camarades blessés.

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Alors que les combats s’intensifient, un appel aux citoyennes est publié dans “Le Cri du peuple”. Signé entre autres par André Léo, il invite les femmes du 17e arrondissement à s’engager pour la défense de Paris.

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Depuis plusieurs semaines, les Versaillais cherchent un moyen d’entrer dans la capitale, ce qui pour l’heure semble amuser Louise Michel.

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Le 3 mai, Benjamin Gastineau est nommé directeur de la bibliothèque Mazarine, dont il doit assurer la réouverture. Le communard Prosper-Olivier Lissagaray (1838-1901) salue cette nomination.

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Les élus de l’Hôtel de Ville et les partisans de la Commune se divisent sur la légitimité du nouveau Comité de salut public, nommé ainsi en référence à l’organe de gouvernement créé par la Convention au printemps 1793.

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Dans la nuit du 3 au 4 mai, les Versaillais s’emparent de la redoute du Moulin de Saquet. Contraints au repli par les bombardements venus des forts voisins, ils emportent toutefois avec eux les armes et canons des fédérés. Les combats font 150 morts.

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Alors que la situation militaire de la Commune continue de se dégrader, les ressources et équipements nécessaires au combat, qui se font de plus en plus rares, sont surveillés.

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Le 4 mai, Victorine Brocher et son bataillon quittent Issy pour revenir à Paris.

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A Paris, Béatrix Excoffon prend soin des épouses et enfants des hommes partis au combat ou décédés dans les affrontements du mois d’avril.

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Le 6 mai, l’Union des femmes publie un manifeste appelant à continuer le combat : “La lutte actuelle ne peut avoir pour issue que le triomphe de la cause populaire. Paris ne reculera pas, car il porte le drapeau de l’avenir.”

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"Convaincues que la Commune [...] porte en elle les germes de la révolution sociale", les signataires appellent les femmes de Paris à "donner comme leurs frères leur sang et leur vie pour la défense et le triomphe de la Commune, c’est-à-dire du Peuple !"

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Une autre affiche est également publiée le 6 mai : celle de la Commission pour l’organisation de l’enseignement, annonçant la création d’une Ecole professionnelle ouverte aux enfants de plus de douze ans.

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Les orphelins et enfants dont les parents sont au combat sont aussi pris en charge : ici, une lettre du directeur des orphelinats (un certain Raymond) demandant des fonds à la mairie du 13e arrondissement.

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Durant la Commune, la Commission du travail menée par Léo Frankel tente de rassembler les corporations ouvrières. On retrouve parmi ses membres plusieurs bijoutiers qui, le 7 mai, convient leurs confrères à une réunion.

c.bnf.fr/NsB (@BibParis / @bibhistorique) Image
Le 8 mai, Adolphe Thiers parvient à faire afficher dans les rues de Paris une proclamation enjoignant la population à se révolter contre la Commune avant que l’armée régulière ne soit amenée à intervenir dans la capitale.

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L’armée versaillaise continue en effet de se rapprocher de Paris : bombardés et encerclés, les fédérés sont contraints d’abandonner le fort d’Issy le 8 mai. Les combats ont fait de nombreux morts.

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L’inquiétude grandit à Paris, et les affrontements sont dans tous les esprits.

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Le 9 mai, l’armée versaillaise s’empare du fort d’Issy évacué la veille par les fédérés.

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Sans en avertir le Conseil de la Commune, le délégué à la Guerre Louis Rossel fait placarder dans Paris une affiche annonçant que "le drapeau tricolore flotte sur le fort d’Issy". Il dénonce le manque de moyens alloués à la défense de Paris et démissionne.
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Un démenti est affiché aux portes des mairies, alors que le fort est bel et bien perdu. La confusion règne et les différents organes du gouvernement communal se déchirent.

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Le 10 mai, le Comité de salut public décrète la saisie des biens d’Adolphe Thiers et la destruction de son hôtel particulier situé place Georges, dans le 9e arrondissement.

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Les curieux se pressent place Georges. L’opération dure plusieurs jours.

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Début mai, Elie Reclus dut appeler un serrurier pour accéder à son bureau de la Bibliothèque nationale – le secrétaire ayant refusé de lui donner la clé. Ses relations avec les agents nommés sous l’Empire sont tendues.
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Le 12 mai entre en application un décret adopté par la Commune 6 jours plus tôt, permettant aux Parisiens de récupérer, sans paiement d’intérêt, les objets de première nécessité déposés au Mont-de piété en échange d’un prêt sur gage inférieur à 20 francs. c.bnf.fr/Nne Image
Aux abords de Paris, les combats se poursuivent. Après avoir longtemps tenu tête à l’armée versaillaise, les fédérés abandonnent le fort de Vanves le 13 mai et se replient sur Montrouge et Malakoff par des galeries souterraines.

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Plus à l’ouest, Victorine Brocher est toujours avec son bataillon : celui-ci est désormais mobilisé à Passy, près du bois de Boulogne.

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Les femmes participant au combat sont érigées en modèles, mais leur présence est aussi soulignée pour remettre en cause la virilité des réfractaires refusant d’intégrer la garde nationale.

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Une combattante en particulier gagne l’admiration d’Elie Reclus : Louise Michel, la “louve avide de sang” bientôt condamnée par le Conseil de guerre, la “presque Jeanne d’Arc" saluée par Paul Verlaine.

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Louise Michel intercède en faveur de prostituées désireuses de s’engager comme infirmières pour la Commune.

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Le 15 mai, un jeune poète des Ardennes, Arthur Rimbaud (1854-1891) adresse à son ami Paul Demeny une longue lettre s’ouvrant sur un “Chant de guerre parisien” écrit en hommage aux combattants de la Commune.

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Le même jour, Jean Allemane se joint aux combats à Neuilly. Il y croise le général Jaroslaw Dombrowski, commandant des fédérés.

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Pendant ce temps, le Conseil de la Commune est en crise : le 15 mai, les élus opposés au Comité de salut public signent le Manifeste dit de la minorité et se retirent dans leurs arrondissements.

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Parmi les signataires : Arthur Arnould, Gustave Courbet, Léo Frankel, Gustave Lefrançais, Jules Vallès et Eugène Varlin.

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Jour après jour, le gouvernement de Versailles s’oppose à la politique de la Commune par des dépêches et des affiches.

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Le 16 mai, la foule se presse place Vendôme pour assister à la démolition de la colonne que surmonte une statue de Napoléon Ier.

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La mise à bas de la colonne était au départ prévue pour le 5 avril 1871, afin de coïncider avec les 50 ans de la mort de Napoléon Ier. Repoussée au mois de mai, elle mobilise de nombreux ingénieurs, ouvriers et marins à même de manœuvrer les cordes.

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Le peintre Gustave Courbet (1819-1877) sera ensuite jugé responsable de la mise à bas de la colonne. S’il en avait bien évoqué l’idée en 1870, il n’était en revanche pas encore élu au Conseil de la Commune lorsque le décret de démolition fut adopté.

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Le 17 mai, une violente explosion détruit la cartoucherie de l’avenue Rapp. Certains Parisiens y voient un sabotage destiné à affaiblir les défenses de la ville...

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… ou une réponse des partisans de Versailles suite à la démolition de la colonne Vendôme.

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Le 18 mai, le Comité de salut public annonce la suppression de dix journaux hostiles à la Commune et interdit la publication de nouveaux titres de presse à caractère politique ou d’articles non-signés dans les périodiques existants.

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Le même jour, le Comité central de l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés invite les ouvrières à se réunir afin de constituer des chambres syndicales par corporation.

c.bnf.fr/Nwn (@BibParis / @bibhistorique) Image
En périphérie de la capitale, les ambulancières continuent de secourir les blessés.

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Alors que les combats et bombardements aux portes de la ville font de nombreux morts, Louise Michel croise dans les rues plusieurs enfants livrés à eux-mêmes.

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Les municipalités d’arrondissement s’organisent afin de fournir un toit aux Parisiens fuyant les quartiers bombardés : les logements vacants ou abandonnés par leurs propriétaires partis à Versailles sont réquisitionnés.

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L’approche de l’armée régulière soulève de nouveau la question de l’application du décret des otages, c’est-à-dire de l’exécution de ces derniers en représailles aux fusillades de prisonniers par les Versaillais.

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Le 20 mai, les membres de la Commune issus du 4e arrondissement convient leurs électeurs à une réunion publique au Théâtre-Lyrique, place du Châtelet.

c.bnf.fr/Nwz (@BibParis / @bibhistorique) Image
L’assemblée se prononce en faveur du mandat impératif et enjoint ensuite aux élus de la minorité de reprendre leurs sièges au Conseil de la Commune.

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Si cette forme de consultation des électeurs reste inhabituelle, elle trouve néanmoins un écho dans les clubs : Parisiens et Parisiennes se rassemblent, notamment dans les églises, pour débattre des questions économiques, sociales et politiques.

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Au matin du 21 mai, Elie Reclus se réveille plein d’espoir…

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De retour dans le centre de Paris, Victorine Brocher se joint au cortège accompagnant au Père-Lachaise les gardes nationaux morts au combat.

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Le même jour est organisé dans le jardin des Tuileries un concert au profit des veuves et orphelins.

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Alors que la Commune est réunie pour ce qui s’avérera être sa dernière séance, les troupes versaillaises envahissent l’ouest parisien. Elles ont bénéficié de l’aide d’un indicateur, Jules Ducatel.

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La nouvelle de la percée des troupes versaillaises se répand peu à peu dans la capitale. Les jours dramatiques qui suivent prendront plus tard le nom de "Semaine sanglante".

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Les partisans de la Commune se mobilisent pour la défense de Paris, répondant ainsi à un appel à la résistance populaire lancé la veille par le délégué à la Guerre Charles Delescluze.

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Les fédérés ont été pris par surprise et manquent d’organisation et de coordination. Les troupes versaillaises avancent dans Paris et prennent le contrôle des Champs-Elysées et du quartier de Montparnasse.

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Sur les barricades, Louise Michel croise quelques personnalités familières.

c.bnf.fr/NEW (@BibParis / @bibMarguerite) Image
Après avoir dit au revoir à sa mère, Victorine Brocher tente de retrouver son bataillon.

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Les combats se poursuivent dans la journée du 23 mai. Les troupes versaillaises occupent désormais le quartier de Montmartre.

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Dans le 18e arrondissement, Victorine Brocher croise la route du général Jaroslaw Dombrowski, un des généraux de la Commune, qui vient d’être blessé pendant les combats.

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Le même jour, Raoul Rigault ordonne l’exécution de Gustave Chaudey, rédacteur en chef du "Siècle" et adjoint au maire de Paris arrêté mi-avril.

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De grands incendies ravagent plusieurs monuments parisiens : après le Palais des Tuileries la veille, ce sont désormais l’Hôtel de Ville, la Préfecture de Police et le Palais d’Orsay qui sont en proie aux flammes.

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L’armée versaillaise bombarde la rive gauche depuis Montmartre et prend finalement le contrôle du Quartier latin, où combattait Jean Allemane.

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Les défenseurs du Quartier latin sont exécutés par les troupes versaillaises. Raoul Rigault est fusillé près du Luxembourg.

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En représailles aux fusillades versaillaises, des communards exécutent plusieurs otages détenus depuis la mi-avril, dont l’archevêque de Paris Mgr Darboy.

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L’armée versaillaise fait de nombreux prisonniers et multiplie les exécutions sommaires. Victorine Brocher craint que son mari, Jean Charles Rouchy, ait été tué.

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Le 24 mai, Louise Michel se livre à l'armée versaillaise en échange de la libération de sa mère, initialement arrêtée à sa place.

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Les combats se poursuivent dans l’est parisien, et notamment aux alentours de la place du Château d’eau (aujourd’hui place de la République), où le délégué à la Guerre Charles Delescluze trouve la mort.

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Victorine Brocher, quant à elle, est à la Bastille. Les combats font rage et ses souvenirs des dates et des événements sont parfois confus.

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Elie Reclus, que son handicap empêche de tenir un fusil, fuit les obus et les exactions de l’armée versaillaise et trouve refuge dans une cave.

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Les réserves d’argent et de nourriture des fédérés s’amenuisent. Victorine Brocher part en quête de ressources pour ses camarades de combat.

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Des centaines de Parisiens sont fusillés par l’armée versaillaise, qui contrôle désormais la majeure partie de la capitale.

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Les fédérés repliés dans le nord-est de Paris mènent les derniers combats à Belleville, aux Buttes-Chaumont et au cimetière du Père-Lachaise. Les morts s’accumulent dans les deux camps.

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Craignant d’être reconnue, Victorine Brocher se déguise en garçon.

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De nombreux partisans de la Commune sont faits prisonniers. Jean Allemane et son frère François sont parmi eux.

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Les combats se terminent le 28 mai : l’armée versaillaise contrôle désormais l’ensemble de la capitale et poursuit les exécutions en pleine rue.

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Malgré la défaite, Elie Reclus espère encore l’avènement d’une République sociale. Pour beaucoup de communards, la lutte se poursuivra en exil.

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Certains élus et partisans de la Commune échappent à l’arrestation et prennent alors le chemin de l’exil, vers l’Angleterre ou la Suisse. Parmi eux : Arthur Arnould, Victorine Brocher, Gustave Lefrançais, Elie Reclus, Jules Vallès.

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D’autres, comme Jean Allemane et Louise Michel, sont arrêtés et emprisonnés.

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Certains sont détenus sur des bateaux-prisons avant d’être jugés par le Conseil de guerre.

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Parmi les communards jugés coupables, certains sont emprisonnés, d’autres envoyés au bagne en Nouvelle-Calédonie.

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Largement documenté par la presse, le procès de Louise Michel s'ouvre à la fin de l'année 1871. Assumant ses actes devant le Conseil de guerre, elle est condamnée à la déportation dans une enceinte fortifiée.

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#VictorHugo, avec lequel elle entretient depuis plusieurs années une correspondance régulière, lui dédie un poème, "Viro Major" (plus grande qu'un homme).

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Condamnant la répression de la Commune, #VictorHugo publie dès 1872 un recueil de poèmes relatant les événements de 1870-1871 : "L'Année terrible".

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#VictorHugo tente également d'intercéder en faveur de Louise Michel, mais elle s'y oppose et embarque en août 1873 pour la Nouvelle-Calédonie.

c.bnf.fr/NL9 Image
Le blog Gallica revient sur son procès et sur ses années de détention.
gallica.bnf.fr/blog/20082018/…
Rentrée à Paris en 1880, Louise Michel est de nouveau condamnée en 1883 pour avoir participé à une manifestation de chômeurs suivie d'un pillage de plusieurs boulangeries. Elle est en prison lorsqu'elle apprend la mort de #VictorHugo le 22 mai 1885.

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C'est donc de sa cellule que Louise Michel rend hommage à celui qui fut un symbole de l'opposition à l'Empire : elle lui consacre un poème, "Aux mânes de #VictorHugo", évoquant son entrée prochaine au Panthéon.

c.bnf.fr/NMu (@PlaineCommune) + c.bnf.fr/NMr ImageImage
Pour terminer ce récit, et en amont de la journée d'étude "Nommer et raconter la Commune" du 10 juin, nous vous proposons de (re)découvrir quelques ressources de @laBnF et de ses partenaires consacrées à cet épisode de l'histoire de France. ⤵️ Image
Aujourd'hui, revenons en musique sur l'histoire de la Commune avec des enregistrements conservés par @laBnF : des chants nés des espoirs du printemps 1871, auxquels viennent s'ajouter quelques refrains hérités des précédents mouvements révolutionnaires. 🍒
gallica.bnf.fr/blog/28052021/…
Au printemps 1871 apparaissent dans l'espace public parisien des affiches exposant les décisions des élus de la Commune. Nombre d'entre elles sont aujourd'hui conservées à la @bibhistorique / @BibParis et accessibles via Gallica : c.bnf.fr/NOe
Les événements du printemps 1871 font aussi l'objet de photomontages. La série "Les Crimes de la Commune" d'Ernest Appert est en partie reproduite dans l'ouvrage "L'Invasion, le Siège, la Commune" d'Armand Dayot : c.bnf.fr/NOh
Plus généralement, les 72 jours de la Commune donnent naissance à un vaste corpus iconographique : aux gravures de la presse illustrée viennent s’ajouter des photographies, à découvrir dans les Sélections "Histoire par l'image".
gallica.bnf.fr/html/und/image…
Réalisée en #GallicaMarqueBlanche, la bibliothèque numérique Commun Patrimoine permet de consulter un fonds important sur la Commune de Paris, partagé entre les médiathèques de @PlaineCommune et le musée d'art et d'histoire Paul Eluard de @VilleSaintDenis.
communpatrimoine.fr/communpatrimoi… Image
De nombreuses ressources sur la Commune de Paris sont également à retrouver dans les collections de @laBnF : bnf.fr/fr/commemorer-… Image
Et sur le carnet "L’Histoire à la BnF" : histoirebnf.hypotheses.org/11589 Image
Rendez-vous le jeudi 10 juin, à @laBnF ou en ligne, pour la journée d’étude "Nommer et raconter la Commune" ! Programme et infos pratiques ➡️ bnf.fr/fr/agenda/nomm… Image

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