Carte du taux d'incidence par département (nombre de cas détectés pour 100 000 habitants sur les 7 derniers jours disponibles, ici du 23 au 29 mars).
La France était à 325,4 jeudi dernier (328,2 après consolidation), aujourd'hui elle est à 393,3.
Hormis les quelques milliers d'habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon, en mode zéro Covid depuis des mois, aucun département n'est sous le seuil d'alerte à 50.
Au rythme pré-interventions, l'épidémie de B.1.1.7 doublait de taille toutes les ~3 semaines.
Incidence en hausse de 20% par rapport à la semaine dernière, en parallèle avec le dépistage (+17%).
Les indicateurs hospitaliers.
Augmentation des admissions en réa (+15% en une semaine), quasiment au niveau du pic de novembre dernier.
Augmentation des admissions à l'hôpital (+12% en une semaine).
Augmentation des décès (+13% en une semaine, avec 4 jours sur 7 en plateau).
Les dernières fois où on avait 1900+ entrées à l'hôpital, on avait ~290 entrées en réa à la même date, contre 436 aujourd'hui, soit +50%.
Les hospitalisations par région.
Pourquoi le forcené de l'Élysée a dû appuyer sur la pédale de frein :
Au niveau des hospitalisations en soins critiques, le pic de novembre 2020 a été dépassé.
Ces deux dernières semaines, entre le 18 mars et le 1er avril, on a recensé 4270 décès (hôpital + Ehpad), soit en moyenne 305 par jour.
(Inclut un rattrapage sur les données de décès en Ehpad, qui n'avaient pas été communiquées du 16 au 26 mars.)
Il y a 2 semaines, il restait une vingtaine de décès par jour de résidents Ehpad.
Synthèse.
P.1 (le variant qui ravage le Brésil) est resté à moins de 1% de prévalence.
Ils avaient trouvé 1,8% de A.27 (le variant détecté à l'hôpital Henri Mondor) dans l'enquête Flash#4, là rien sur l'enquête #5 (2479 échantillons).
La défaite du traçage français en un graphique. En moyenne un peu plus d'1 contact à risque hors foyer, quelle énorme blague…
Nombre de personnes ayant reçu au moins 1 dose au 30 mars : 8,3 millions (12,3%)
Nombre de personnes ayant reçu 2 doses : 2,8 millions (4,1%)
Les niveaux relatifs des 4 indicateurs par rapport au pic d'octobre/novembre 2020.
Hier, le forcené pandémique de l'Élysée a dû mettre un genou à terre et annoncer, sans prononcer le mot, une sorte de troisième confinement national.
La faute de pilotage commise depuis janvier est monstrueuse, ahurissante. Il y a eu un retard de 2 à 3 mois sur des mesures que l'épidémie de B.1.1.7, laissée en exponentielle depuis décembre, allait FATALEMENT finir par imposer.
La France aurait dû être confinée dès confirmation de la transmission communautaire de B.1.1.7, début janvier, (a) pour supprimer l'épidémie des souches classiques, (b) pour casser l'exponentielle de B.1.1.7 quand elle était encore à un niveau bas.
L'irrationalité totale de ce qu'ils ont fait est sidérante : si les mêmes mesures avaient été prises beaucoup plus tôt sur la courbe (on avait entre 600 et 3000 cas/jour de B.1.1.7 détectés en janvier, aujourd'hui c'est 30 000 !), on aurait évité des MILLIONS d'infections.
Des millions d'infections, donc des dizaines de milliers de décès et d'hospitalisations, et des centaines de milliers de séquelles. Criminel, impardonnable.
La passoire scolaire ne ferme que pour 1 à 2 semaines effectives selon les niveaux. Ça ne suffira pas. L'épidémie est massive, ils n'ont évidemment rien préparé pour sécuriser la réouverture, on aura besoin de plus de temps.
Il est clair que dans l'esprit de Macron, il ne s'agit que de disjoncter l'épidémie (supprimer le surplus de circulation "hospitalièrement insoutenable"). Ensuite, on rouvre et yolo. La stratégie ne change pas : laisser circuler en faisant l'erreur de tout miser sur les vaccins.
Macron n'a fixé aucun critère ni objectif épidémiologique. Quel R vise-t-il ? Quelle incidence ? Il a annoncé des réouvertures pour telle date alors que le compte n'y sera pas dans beaucoup d'endroits, où la taille énorme de l'épidémie exige une phase de suppression plus longue.
L'incidence nationale est à 400 (de 200 à 670 selon les régions), sans doute entre 700 et 800 en réel. On a besoin d'utiliser la phase de fermeture pour revenir à des niveaux plus maîtrisables, disons sous 50 d'incidence (mesurée).
Cela suppose, quasiment partout, entre 2 et 4 périodes de division par deux de l'épidémie. Pour référence, le Royaume-Uni et l'Irlande, avec écoles fermées, avaient obtenu un R autour de 0,8 sur leur confinement et divisaient par 2 leurs hospitalisations tous les 17-18 jours.
On doit mettre en place plein de choses qui auraient déjà dû être là depuis longtemps : campagne de prévention sur la transmission aéroportée, éduquer à un port ajusté du masque, aides à l'isolement, sécurisation des écoles... Et ils n'en feront RIEN.
Là, comme à l'automne 2020, on se dirige vers une phase de reflux plus ou moins réussie, après quoi on atterrira sur un plateau élevé qui finira sans doute par céder avec les réouvertures de mai-juin, parce que la société n'aura pas été organisée de sorte qu'on conserve R < 1.
Si on veut un été tranquille, arrêter de jouer à la roulette à variants et gagner les quelques mois nécessaires à la fin de la campagne de vaccination, on a besoin d'un plan de suppression beaucoup plus solide que 4 semaines de coupe-feu suivies d'un nouveau tour de manège viral.
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« Le parquet, jugeant Marine Le Pen au "centre" d’un "système organisé" visant à faire du Parlement européen la "vache à lait" du Front national (FN), a prononcé mercredi de sévères réquisitions à son encontre : 5 ans de prison, dont 3 avec sursis...
... 300 000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire – c’est-à-dire avec application immédiate même en cas d’appel – ce qui pourrait, si les juges suivent les procureurs, l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle. »
« Lors du réquisitoire du parquet, la procureure Louise Neyton avait notamment souligné "le côté absolument inédit de cette affaire, par son ampleur, qui se compte en millions d’euros, 15 fois plus que l’affaire du MoDem ; sa durée, qui s’étale sur 12 ans, 3 législatures et...
Une étude intéressante et détaillée au Québec sur le Covid long chez les soignants, principalement contracté sous "Omicron" (à 78%), ses facteurs de risque et les demandes de soin associées.
a) le questionnaire électronique, avec 21 518 répondants et un taux de réponse bas (6%)
b) le questionnaire téléphonique, avec 4995 répondants et un taux de réponse beaucoup plus élevé (69%)
Les échantillons :
Questionnaire électronique :
81% de femmes
Âge moyen : 45,9 ans
42,5% présentaient au moins une comorbidité
Questionnaire téléphonique :
79% de femmes
Âge moyen : 42,4 ans
41,5% présentaient au moins une comorbidité
[S39-2024] Point hebdomadaire sur les infections respiratoires du 23 au 29 septembre 2024.
Activité C*vid stable ou en légère hausse sur les indicateurs ville/hôpital, pic possiblement atteint.
Niveau national de SARS-CoV-2 dans les eaux usées en S39
2022 : 7115
2023 : 7570
2024 : 6200
[Note : la moyenne nationale des ~20 dernières semaines a été pas mal changée (sur le niveau absolu, pas la tendance) par l'inclusion de 42 stations supplémentaires. Je laisse momentanément les anciens chiffres sur 12 stations tels que donnés dans le bulletin SPF.]
Ça fait 2 ans que je demande chaque semaine aux gens ici s'ils ont eu le début des symptômes d'une infection respiratoire. Fil sur les résultats.
Entre septembre 2023 et la semaine dernière, j'ai obtenu en moyenne ~580 votes.
Les réponses ont continué à tracer une courbe épidémique proche de celle des consultations pour infection respiratoire aiguë chez les médecins généralistes (réseau Sentinelles).
Par saison (l'automne démarrant au 1er septembre, l'hiver au 1er décembre, 1e printemps au 1er mars, l'été au 1er juin) :
Entre les 2 années, pas de différence particulière sur l'automne et l'hiver, où les 3 vagues d'infections respiratoires suivent les rentrées scolaires.
"Les protéines laissées dans le sillage du Covid bien après l'infection initiale peuvent faire chuter les niveaux de cortisol dans le cerveau, inflammer le système nerveux et préparer ses cellules immunitaires à hyper-réagir lorsqu'un autre facteur de...
... stress survient, selon de nouvelles études sur animaux."
"L'étude, publiée dans le journal Brain Behavior and Immunity, apporte un nouvel éclairage sur ce qui pourrait sous-tendre les symptômes neurologiques du Covid long."
"Le cortisol est un agent anti-inflammatoire critique, aide à convertir les aliments en énergie, est important pour réguler la pression sanguine et le cycle veille-sommeil et aider à contrôler la réponse immunitaire aux infections."
« L'épidémie de Covid-19 sera forcément scrutée de près pendant les Jeux olympiques de Paris. (...) Le Tour de France a déjà donné le ton ces dernières semaines, avec plusieurs abandons causés par des symptômes de la maladie. »
« Les masques ont même refait leur apparition dans le peloton et les organisateurs avaient finalement imposé le port d'une protection à tous les acteurs de la course en contact avec des coureurs, comme les journalistes et les invités. »
« La fédération française de judo, de son côté, avait annoncé il y a deux semaines que son stage de préparation avait été écourté, en raison d'un cas de Covid-19 qui touchait l'un des participants. »