EMA (Agence Européenne du Médicament) et conflits d'intérêts.
L'agence est au centre de l'évaluation des vaccins qui occupent l'actualité. Quelle confiance peut-elle inspirer au vu de ses antécédents concernant la gestion des conflits d'intérêts? #AstraZeneca
2016, des médecins chercheurs réputés attaquent en justice l'EMA pour un défaut de traitement de remontées d'effets indésirables d'un vaccin contre le papillomavirus lemonde.fr/planete/articl…
Les médecins ne sont pas des antivax, ils contestent la manière dont les notifications ont été écartées dans un rapport final officiel.
Le rapport interne de l'EMA qui a pu être rendu public précise des conditions strictes de confidentialité qui questionnent quant à la transparence des débats sur des sujets qui intéressent la santé des citoyens européens.
Dans son investigation, l'EMA se serait contentée de demander aux laboratoires d'analyser les signaux d'alerte, en leur faisant entièrement confiance.
On peut ajouter également que la gestion des conflits d'intérêts laisse à désirer puisque un des intervenants à l'EMA avait été sous contrat avec le laboratoire du vaccin mis en cause.
Et un article sur un ancien directeur de l'EMA ayant pantouflé depuis vers l'industrie pharmaceutique. formindep.fr/scandale-a-lag…
Ce dernier se vante de la discrétion et de sa diligence envers les industriels.
Le pantouflage est l'apanage de nombreuses administrations nationales et européennes. Pas seulement bancaires (cf le cas JM Barroso quittant la tête de la commission européenne pour la banque Goldman Sachs après la crise de 2008).
Le passage sans complexe du public vers le privé.
D'autres chaussons douillets attendaient notre ex-président de l'EMA
Il semblerait qu'il soit aujourd'hui un homme comblé dans le domaine des affaires de la santé. Un homme qui monnaie ses précieux services et relations.
Mais, tout ça, c'était avant...
Qui est aujourd'hui à la tête de l'agence?
Mme Emer Cooke. Irlandaise, pharmacienne, ayant débuté sa carrière... dans l'industrie pharmaceutique. Puis, elle passe 7 ans au service de l'EFPIA, le syndicat représentant les intérêts de l'industrie auprès des institutions européennes
Ensuite, elle effectue ce que l'on appelle un rétro-pantouflage, c'est à dire qu'elle passe du privé vers le public. Peut-être pour défendre les intérêts de l'industrie pharma au sein des institutions européennes, mais ce n'est qu'une hypothèse.
Elle intègre donc l'EMA en 2002, puis fait un saut à l'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé, dont les avis sont d'une importance capitale pour la vie des médicaments et vaccins.
Puis, retour à l'EMA en novembre dernier, dont elle assume la présidence.
Une belle carrière au service du privé et du public dans le plus parfait équilibre souhaité pour la santé de nos concitoyens européens et des firmes pharmaceutiques.
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Mélange des genres.
Inciter à la prescription d'un tt anti-covid mal éprouvé, coûteux et aux effets secondaires non négligeables, ce rôle est-il seulement dévolu aux industriels?
Les bithérapies par anti-corps monoclonaux font l'objet de réserves: liberation.fr/societe/sante/…
Cela n'a pas empeché l'@ansm de délivrer une ATU (autorisation temporaire d'utilisation), procédure accélérée lorsque l'urgence de la situation le justifie. Ce qui est tout à fait discuté.