Carte du taux d'incidence par département (nombre de cas détectés pour 100 000 habitants sur les 7 derniers jours disponibles, ici du 6 au 12 avril).
La France était à 333,4 jeudi dernier (335,5 après consolidation), aujourd'hui elle est à 407,5.
On est sortis d'une semaine à "double dimanche" contenant le lundi de Pâques férié, d'où le rebond de l'incidence après une chute artificielle de ~75 points la semaine dernière. Ce n'est pas une hausse réelle.
Du coup, je ne mets pas la tendance sur les départements.
En résumé, depuis le 1er avril on est restés sur un plateau au niveau du pic : incidence à 420 en métropole le 1er avril contre 414,3 aujourd'hui.
Le Finistère étant à 97 d'incidence, on était à une poignée de cas détectés là-bas d'avoir à nouveau tout en noir en métropole…
Le taux d'incidence par classe d'âge (à comparer avec les valeurs d'il y a 2 semaines).
Comme dit plus haut, depuis le pic du 1er avril il ne s'est pas passé grand-chose au niveau de l'incidence…
Les indicateurs hospitaliers.
Le lundi de Pâques a brouillé la forme du pic, mais il est passé pour les admissions à l'hôpital et en soins critiques. Le mouvement des décès est assez erratique, ça reste en plateau élevé.
Les hospitalisations par région.
Les admissions en soins critiques par région.
Les hausses semblent passées partout (sauf en CVL), mais les niveaux restent élevés à délirants.
Grâce au génie épidémiologique de Monsieur 100 000 morts, on frôle les 6000 patients en soins critiques.
Après les 10-19 ans, le record du nombre de 20-29 ans hospitalisés depuis le début de la pandémie a été brièvement dépassé.
Occupation en soins critiques. Notez comme B.1.1.7 a cogné dans les âges intermédiaires.
Ces deux dernières semaines, entre le 1er et le 15 avril, on a recensé 4126 décès (hôpital + Ehpad), soit en moyenne 295 par jour.
Synthèse.
Aucune progression de P.1, qui oscille autour de 0,3-0,4% depuis février, tandis que B.1.1.7 a poursuivi son ascension (de 45 à 83%).
B.1.351 stable autour de 5-6%.
Nombre de personnes ayant reçu au moins 1 dose au 13 avril : 11,4 millions (16,9%)
Nombre de personnes ayant reçu 2 doses : 4,0 millions (5,9%)
Les niveaux relatifs des 4 indicateurs par rapport au pic de l'automne 2020.
Il est encore un peu tôt pour évaluer les choses, mais l'absence d'inflexion marquée sur l'incidence n'est déjà pas bon signe. Macron a sous-confiné alors que la masse d'air polaire arrivée début avril nous a fait repasser dans une configuration presque hivernale.
Si jamais le R ne diminue pas plus que ça, ou seulement vers 0,9, le résultat sera catastrophique.
Les discussions actuelles sur les réouvertures sont lunaires... Il faudrait déjà s'assurer que l'épidémie rétrécisse !
La barre des 100 000 morts déclarés a été franchie aujourd'hui. Le bilan réel est plus élevé puisque le bilan officiel n'intègre pas les décès à domicile, sans compter la question des décès suite à des complications survenant quelques semaines après la sortie de l'hôpital.
D'après M. Robine, de l'Inserm : « Pour la période allant du 1er mars au 31 décembre 2020, il y a déjà 75 732 certificats mentionnant le Covid-19 comme cause initiale ou associée de la mort »
Soit 17% de plus que les 64 632 décès comptés à cette date.
De même, au Royaume-Uni, on avait 150 011 mentions du Covid sur un certificat de décès contre 126 573 décès au 27 mars d'après le comptage officiel, soit +18%.
Ça fait 2 ans que je demande chaque semaine aux gens ici s'ils ont eu le début des symptômes d'une infection respiratoire. Fil sur les résultats.
Entre septembre 2023 et la semaine dernière, j'ai obtenu en moyenne ~580 votes.
Les réponses ont continué à tracer une courbe épidémique proche de celle des consultations pour infection respiratoire aiguë chez les médecins généralistes (réseau Sentinelles).
Par saison (l'automne démarrant au 1er septembre, l'hiver au 1er décembre, 1e printemps au 1er mars, l'été au 1er juin) :
Entre les 2 années, pas de différence particulière sur l'automne et l'hiver, où les 3 vagues d'infections respiratoires suivent les rentrées scolaires.
"Les protéines laissées dans le sillage du Covid bien après l'infection initiale peuvent faire chuter les niveaux de cortisol dans le cerveau, inflammer le système nerveux et préparer ses cellules immunitaires à hyper-réagir lorsqu'un autre facteur de...
... stress survient, selon de nouvelles études sur animaux."
"L'étude, publiée dans le journal Brain Behavior and Immunity, apporte un nouvel éclairage sur ce qui pourrait sous-tendre les symptômes neurologiques du Covid long."
"Le cortisol est un agent anti-inflammatoire critique, aide à convertir les aliments en énergie, est important pour réguler la pression sanguine et le cycle veille-sommeil et aider à contrôler la réponse immunitaire aux infections."
« L'épidémie de Covid-19 sera forcément scrutée de près pendant les Jeux olympiques de Paris. (...) Le Tour de France a déjà donné le ton ces dernières semaines, avec plusieurs abandons causés par des symptômes de la maladie. »
« Les masques ont même refait leur apparition dans le peloton et les organisateurs avaient finalement imposé le port d'une protection à tous les acteurs de la course en contact avec des coureurs, comme les journalistes et les invités. »
« La fédération française de judo, de son côté, avait annoncé il y a deux semaines que son stage de préparation avait été écourté, en raison d'un cas de Covid-19 qui touchait l'un des participants. »
"Le virus du Covid est plus stable dans de l'air contenant des niveaux élevés de CO2, typique des espaces intérieurs mal ventilés, affirme une nouvelle étude. Cela signifie qu'il survit plus longtemps et a une probabilité plus élevée d'infecter les gens."
"Les virus aérosolisés deviennent moins infectieux au cours du temps, principalement parce que les aérosols expirés deviennent plus alcalins, explique Allen Haddrell, scientifique des aérosols à l'université de Bristol et auteur principal de l'étude."
"L'équipe a utilisé [une technologie de bioaérosols] pour étudier la dégradation du virus sur 40 minutes dans un environnement à 3000 ppm — couramment atteint dans des salles bondées comme les écoles primaires au Royaume-Uni — et 500 ppm. Ils ont trouvé que le déclin du virus...
Étude sur le Covid long pédiatrique en Italie faisant passer un test d'exercice cardiopulmonaire à 61 enfants Covid long comparés à 29 contrôles sains : 90% des Covid long avaient des résultats pathologiques contre 10% des contrôles.
Les 61 adolescents (entre 12 et 15 ans) souffrant de Covid long ont été enrôlés de mai 2021 à septembre 2023 depuis une seule clinique. Ils répondaient au Covid long définition OMS.
Prévalence des symptômes chez les Covid long :
"À notre connaissance c'est la plus grande étude cas-témoins documentant que les enfants souffrant de Covid long ont des résultats objectifs pathologiques au test d'effort comparés aux contrôles."