@Paris reconnaît qu'elle a détruit les fontaines de la Porte de La Chapelle.
Toujours aussi franche, elle le fait à demi-mots et par la voix d'un responsable anonyme, dans le Figaro du 30 avril. Mais l'affaire ne fait que commencer.
Qui a ordonné la destruction de ces monuments appartenant à la collectivité ?
L'Hôtel de ville, le maire du 18e à l'époque @danielvaillant, son premier adjoint @EricLejoindre, le fonctionnaire responsable du chantier...?
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Où sont passés les mascarons ?
M. Lejoindre affirme sans rire qu'ils sont dans les dépôts de la ville mais qu'on ne les retrouve pas. C'est au minimum l'aveu d'une gestion erratique.
On ne parle pas là d'un plot de chantier, mais d’œuvres d'art, qui ont une valeur.
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Un témoin affirme que ces introuvables mascarons ont été vendus au puces de Saint-Ouen, en 2020.
Il y a là matière à ouvrir une enquête interne ou à déposer plainte. Autrement la mairie et la Ville couvriraient une possible affaire de vol et recel de biens publics.
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On remarque l'inculture et l'infini mépris de l'Hôtel de ville, qui ose parler de "blocs de béton".
Or ces monuments Art déco étaient en marbre.
(L'équipe Hidalgo doit confondre avec ses propres monuments.)
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Ce ne sont pas les seuls éléments patrimoniaux qui ont été détruits.
Les bassins en pierre de République, de grande valeur, avaient subi le même sort. Les grilles ont elles "disparu".
Et il est probable que, grâce à #saccageparis, on va découvrir d'autres cas.
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Pour terminer, un petit rappel :
L'Hôtel de ville refuse toujours de répondre, il fait le gros dos. Pourtant il lui suffirait d'apporter quelques explications pour calmer le jeu. Pourquoi ne le fait-il pas ?!?
Le groupe Indépendants et progressistes (@honore18e) et le député (@pybournazel) ont posé la question officiellt en Conseil du 18e et par courrier : où sont les fontaines, et où est le rapport sur la glycine de Montmartre ? On espère que les élus, au moins, auront des réponses.
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Pourquoi 8 mois pour ce qui ailleurs serait fait en quelques semaines ?
Parce que c'est un chantier mairie de #saccageparis. Alors ça travaille de temps en temps. Ca s'étale, tranquille... Les Parisiens, les PMR, l'activité économique etc., on s'en balance.
Ce joli bâtiment à Bastille était un hôtel meublé de 110 chambres, avec 4 commerces en rez de chaussée.
Il a été racheté par la Ville de Paris, ses occupants ont été expulsés, certains relogés. C'est désormais un centre d'hébergement d'urgence, comptant 56 places.
(Suite ⤵️)
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Dans l'affaire, les commerces ont disparu, ainsi que 54 hébergements.
Sans compter les nombreuses de personnes qui ont dû être relogées en HLM, passant devant les 250 000 ménages sur liste d'attente pour un logement social.
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La suppression des "garnis" et leur remplacement par des logements sociaux est une politique menée systématiquement par notre municipalité.
Rien que dans le 18e, en particulier à la Goutte d'Or, elle a abouti à la suppression de plusieurs centaines de logements.
(Ci-dessous : rue de Chartres, avant/après rénovation urbaine.)
Paris est cool, parce que ce n'est pas Paris :
c'est une bulle disneylandisée.
- La moitié de la population et des travailleurs sont absents, les touristes ne sont pas plus nombreux que d'habitude. Paris est soudain dédensifiée, cela rend des tas de choses plus faciles et plus agréables.
- L'activité économique est quasiment à l'arrêt, comme en coma artificiel (plus de chantiers, quasiment plus de livraisons ni de déménagements, etc., donc beaucoup moins de nuisances).
- Des milliers de SDF ont été expulsés (même les migrants de l'Hôtel de Ville sont planqués dans un gymnase pour ne pas faire tache).
- La présence massive de forces de l'ordre venues de partout met un couvercle artificiel sur l'insécurité et les incivilités. On respire.
- Les services publics, en particulier la RATP, sont mobilisés comme ils ne le seront plus jamais.
- La ville est déguisée, transformée en décor pour activités ludiques : "Paris has turned into a giant amusement park"...
Ce n'est pas Paris mais un artifice, une parenthèse de rêve éveillé.
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A ceci s'ajoute un besoin d'illusion :
- Beaucoup de gens, fatigués de sinistrose et d'angoisses latentes, ont envie d'y croire, de s'offrir un moment de joie (oh combien légitime, et d'autant plus résolu qu'au fond d'eux-mêmes ils savent qu'il est illusoire).
- Les puissances d'argent, les médias, et les pouvoirs politiques, ont décidé que l'on était heureux. Une hallucinante et invraisemblable propagande nous chante "brave new world"(magnifique exemple ci-dessous, sous la plume, carrément, de Florence Aubenas). Les fake news se lâchent et sont dignes d'un trumpisme triomphant. Tout recul par rapport à cet unanimisme obligé est stigmatisé, quasiment comme une sorte de haute trahison. Et ceux qui prétendaient bloquer les JO s'adonnent aux joies du sport copyright Coca Cola...
- Reste à savoir si le pays et Paris sont en train de faire le plein d'énergie positive, ou si une fois le décor remballé le réel va nous revenir en pleine tronche, encore plus cruel. Ça, c'est la vraie question je pense.
(Panem et circenses, amen.)
Hier le marché de Barbès était annulé pour ne pas déranger la course cycliste.
Quel pied pour les riverains, un samedi tranquille !!!
Seulement ce marché bruyant, chaotique, et ses dizaines de camions diesel, ce sont des milliers de clients, pauvres pour la plupart, et des centaines de personnes qui y travaillent.
Alors c'est comme ça : une ville c'est de la vie, souvent des désagréments, le désir individuel doit admettre l'intérêt collectif. Ce Barbès d'hier n'était pas un idéal, juste un fake d'un jour.
Le gala annuel de Cap Magellan a eu lieu à l'Hôtel de ville durant 11 ans.
Même si l'association en question était présidée par un adjoint, si la mairie s'était contentée d'accueillir cette soirée dans ses salons il n'y aurait rien eu de très grave.
Seulement...
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Seulement le montage était un peu plus raffiné.
Il s'agissait administrativement et légalement d'une soirée de la Ville de Paris.
La Mairie de Paris jugeait donc important de célébrer, chaque année, la naissance de la Première République du Portugal, en 1910 (😎).