Bonjour,
Blasée de l'ignorance générale sur les modes de transmission du COVID-19, je me sens le devoir d'apporter ma contribution dans la lutte contre ce virus.
Voici donc un fil didactique que j'ai voulu enrober d'une simplicité maximale. 🔽
Nous allons passer en revue les trois différentes manières d'attraper le COVID-19. 🔽
1⃣ 𝐋𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐚𝐦𝐢𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐢𝐧𝐬 :
Avant toute chose, il faut distinguer deux voies de contamination manuportée : la voie directe et la voie indirecte.
La voie directe fait intervenir une personne (ex : vous serrez la main d'un homme qui vient de
se moucher dedans, puis vous frottez votre nez), tandis que la voie indirecte, elle, concerne les objets ou surfaces touchés par une personne contagieuse (ex : un homme contaminé a touché votre colis Amazon, que vous touchez à votre tour avant de vous frotter le nez).
Si nous savons aujourd'hui que les transmissions peuvent se faire par voie directe, il est en revanche bien plus difficile de trouver la trace d'une contamination par voie indirecte.
En vérité, le risque n'est même pas mesurable.
Il y aura toujours des situations extrêmes
dans lesquelles on peut courir un danger (par exemple, si vous mangez dans une assiette après qu'une personne a éternué dedans, ça craint), mais si l'on oublie ces cas spécifiques, la transmission par les mains via des objets contaminés (poignée de porte, salière, colis Amazon,
boutons d'ascenseur, etc) demeure négligeable, n'en déplaise à Didier Raoult le thaumaturge des Calanques, et à ses séides.
Notons également que si la détection d'ARN viral (= matériel génétique du virus) sur les poignées de porte ou les boutons-poussoirs existe, elle révèle le plus souvent des niveaux de concentration si faibles que la probabilité de s'infecter par cette voie reste infime.
De plus, cette détection d'ARN ne signifie pas que le virus est encore infectieux. En effet, ce virus ne peut contaminer une cellule que si son enveloppe - entourant la capside qui protège son matériel génétique - est intacte.
Si l'enveloppe - en particulier la protéine S - est endommagée, il devient inoffensif.
Donc : trouver de l'ARN =/= présence de virus infectieux.
De la même manière que trouver un squelette de dinosaure =/= présence d'un dinosaure vivant parmi nous !
⚠️Attention !
Même si nous savons aujourd'hui que ce virus ne passe pas trop par les mains, ne vous en faites pas une raison pour perdre le réflexe acquis de vous les laver régulièrement !
Souvenez-vous que l'hygiène est, juste derrière la vaccination, la mesure préventive phare contre les maladies infectieuses !
Se laver les mains, c'est se protéger par exemple des entérovirus (responsables de gastros), ou même de la grippe saisonnière.
Puisque nous en sommes à parler de la grippe, je vais m'autoriser un petit HS pour débunker une théorie complotiste autour de cette maladie.
Non, la grippe n'a pas disparu comme par enchantement, et on n'inclut pas ses malades dans les stats du COVID pour, je cite :
« nous effrayer avec le COVID et contrôler la population par la peur ! »
S'il n'y a pas eu d'épidémie de grippe cette année, la raison en est très simple : la grippe est beaucoup moins contagieuse que le COVID.
On dirait que certains ne sont (toujours) pas prêts à l'entendre,
mais le taux de reproduction de la grippe se situe autour de 1,5, ce qui veut dire qu'une personne malade de la grippe va en contaminer 1,5 en moyenne.
Mais ça, c'était dans le monde d'avant, sans l'introduction des mesures barrières.
Aujourd'hui, avec le masque, la distanciation
physique et le lavage des mains, on a pu maintenir durablement ce taux de reproduction sous la valeur décisive de 1. Pourquoi décisive ? Parce que, en-dessous de 1, l'épidémie s'éteint d'elle-même. C'est facile à comprendre : le nombre de cas diminue à chaque génération
puisqu'un malade va contaminer moins d'une autre personne !
Pour le COVID, c'est une autre paire de manches.
Le taux de reproduction de la souche sauvage (le virus initial de début 2020, quoi) était estimé à 3 (avec un pic de 3,5 enregistré en Italie),
et aujourd'hui, ce taux est largement supérieur à cause de l'émergence de variants beaucoup plus contagieux, ce qui veut dire que malgré tous nos efforts, nous arrivons péniblement à garder ce taux dans un intervalle compris entre 1 et 1,5.
(Rares et éphémères sont les périodes où ce taux passe sous le 1)
Et qui dit taux de reproduction supérieur à 1, dit épidémie en expansion...
Que faut-il retenir, donc ? Que les mesures barrières ne sont pas vaines, puisqu'elles ont pour effet de limiter grandement
grandement la circulation du virus. Malheureusement, ce n'est pas assez pour endiguer cette épidémie.
Elle se produit quand des postillons (gouttelettes), émis par toute personne qui parle, atterrissent dans le nez, les yeux ou la bouche d'un vis-à-vis.
La taille de ces gouttelettes est supérieure à 5 micromètres (un micromètre, c'est mille fois plus petit qu'un millimètre),
ce qui fait qu'elles ont la propriété de tomber rapidement au sol et ne vont pas plus loin que deux mètres.
Ci-dessous, un aperçu de leur trajectoire :
Attention, il ne faut pas oublier qu'une personne peut éternuer ou tousser !
Dans ces cas de figure, les gouttelettes seront projetées plus loin, jusqu'à 6-8 mètres de distance !
𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐬𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐭𝐞́𝐠𝐞𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐠𝐨𝐮𝐭𝐭𝐞𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬 ?
En cas de proximité physique avec une autre personne, il faut porter le masque et ne le retirer sous aucun prétexte !
A titre personnel, je vous encourage même à vous équiper de protections oculaires
(lunettes de vue ou de soleil, etc), car on oublie trop souvent que le risque existe de se contaminer par les yeux !
En effet, nos muqueuses oculaires contiennent aussi ces fameux récepteurs (nommés ACE2, pour ceux que ça intéresse) dont le virus a besoin pour nous infecter !
3⃣ 𝐋𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐚𝐦𝐢𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐫 𝐚𝐞́𝐫𝐨𝐬𝐨𝐥𝐬 :
Il s'agit ni plus ni moins que du mode de transmission principal... et pourtant, vous n'en savez peut-être rien car nos sociétés savantes ont mis plus d'un an à le reconnaître !
La preuve par l'exemple avec ce document du Haut Conseil de la Santé Publique, en date du... 3 mai. 🔽
Que signifie l'aérosolisation du virus ? Que le virus est présent dans l'air qu'on respire !
Ok, ça a l'air effrayant, dit comme ça, mais précisons tout d'abord que cette transmission par aérosols se produit, dans l'immense majorité des cas, en intérieur.
Pour l'extérieur, j'y reviendrai plus tard.
Maintenant que vous êtes rassurés, décortiquons le phénomène ensemble.
Nous avons vu plus haut que les postillons (gouttelettes) tombaient vite au sol et qu'on pouvait s'en protéger via un masque et des lunettes. Malheureusement, l'être humain a ceci d'incommode qu'il émet aussi
des gouttelettes encore plus petites (micro-gouttelettes). Si petites qu'elles ont la propriété de se mélanger à l'air ambiant pour y demeurer en suspension pendant plusieurs heures, formant un nuage d'aérosols.
Pour visualiser le phénomène, je vous propose de regarder attentivement ces quelques images extraites d'une simulation menée par les scientifiques de l'Association japonaise des maladies infectieuses.
Un lieu clos, dix personnes, et quelqu'un au premier plan qui tousse :
Les plus grosses gouttelettes émises sont en vert et en vert-bleuté. Elles s'évaporent au bout d'une minute.
Cependant, les micro-gouttelettes, ici en rouge, continuent à flotter dans l'air ambiant.
Et c'est même pire, vingt minutes plus tard : non seulement elles continuent de stagner dans l'air, mais en plus de ça, elles ont envahi toute la pièce !
Si la vidéo complète vous intéresse, c'est ici :
A l'image des gouttelettes, ces micro-gouttelettes se diffusent en parlant, en criant ou en toussant... mais aussi, et c'est bien plus pervers, par la simple respiration.
Vous avez bien lu : on peut transmettre le COVID-19 rien qu'en respirant !
Car il y a assez de virus dans ces micro-gouttelettes pour vous infecter.
Attraper le COVID-19 par les aérosols, c'est donc respirer un air vicié. Bien sûr, il faut un temps d'exposition minimum pour pouvoir s'infecter, mais gardez à l'esprit que quelques minutes suffisent
en l'absence de masque.
D'autre part, j'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer, mais la distance physique ne protège pas contre ces aérosols. En effet, comme nous l'avons vu, ils se répandent à la manière d'un gaz (ou comme de la fumée de cigarette), et rien ne les empêche de
conquérir progressivement tout le volume d'une pièce, si vaste qu'elle soit.
Ces aérosols demeurent en suspension dans l'air (d'une pièce ou carrément d'une maison entière) pendant quelques heures, donc potentiellement bien après le départ de celui ou celle qui les a émis !
C'est comme avec du déodorant : si vous parfumez une pièce et que vous sortez, les aérosols ne vont pas vous suivre, ils resteront dans la pièce.
Qu'est-ce que ça implique ? Que l'on peut très bien s'infecter, même dans un lieu où on est seul !
Gardez à l'esprit que vous ne saurez jamais si quelqu'un n'est pas venu respirer là, juste avant vous.
𝐐𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐬 𝐚𝐞́𝐫𝐨𝐬𝐨𝐥𝐬 ?
Selon ce preprint, le virus peut persister jusqu'à 2 heures dans l'habitacle d'une voiture qui a été conduite pendant 15 minutes par une personne contagieuse (sans masque).
Mais nous savons que dans certains cas particuliers, cela peut aller jusqu'à 16 heures !
En fait, la permanence des aérosols en quantité infectieuse dépend de plusieurs facteurs parmi lesquels leur concentration initiale, mais aussi, les conditions climatiques.
S'il fait très chaud et sec, par exemple, les micro-gouttelettes auront tendance à s'évaporer ; s'il fait chaud et humide, l'eau va adhérer aux micro-gouttelettes en suspension, ce qui aura pour effet de les alourdir, et donc de les faire tomber (plus) rapidement au sol.
En revanche, s'il fait très froid, l'air s'assèche, la teneur en eau diminue, et les gouttelettes vont rester suffisamment légères pour pouvoir demeurer longtemps en suspension dans l'air.
Afin d'avoir une idée précise des conditions optimales pour que ce virus demeure longtemps dans l'air, favorisant sa transmission, PREDICT Services a élaboré un index qui me paraît intéressant et que je vais prendre la liberté de vous faire connaître sans prétention :
il s'agit de l'IPTCC (Index PREDICT de Transmissivité Climatique de la COVID-19).
Cet index se calcule en utilisant des formules barbares avec lesquelles je ne vais pas vous assommer (pour les plus courageux et curieux d'entre vous, c'est ici : ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/P…).
Vous avez juste à regarder ce code colorimétrique de l'IPTCC en fonction de l'humidité relative (rapport de la quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air sur la quantité de vapeur d'eau maximale possible, exprimé en pourcentage) et de la température.
Cet indice a révélé de troublantes corrélations entre les zones les plus touchées par le virus sur une période donnée et celles aux scores d'IPTCC les plus évocateurs (couleur rouge ou violette).
Alors bien sûr, il faut rester prudents sur les conclusions,
car de nombreux paramètres interviennent dans le déclenchement d'une flambée épidémique, il y a par exemple la densité de population, les comportements humains (impact +++ du respect ou de la négligence des mesures barrières...) ou bien encore la pollution
(en effet, l'abrasion des voies respiratoires les fragilise, pouvant entraîner une susceptibilité accrue face au virus).
Mais c'est peut-être un bon indicateur de l'influence du climat sur la transmission.
Martin Blachier, qui sait maintenant que les températures baissent à l'automne, devrait peut-être s'y intéresser. 🔼
𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐬𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐭𝐞́𝐠𝐞𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐞́𝐫𝐨𝐬𝐨𝐥𝐬 ?
Si ce virus est présent dans l'air, il faut renouveler cet air. Cela passe par une aération optimale. Ouvrez les fenêtres en grand ! L'air extérieur doit venir remplacer celui potentiellement contaminé.
Personnellement, je vous conseillerais bien de laisser les fenêtres ouvertes en permanence si vous êtes avec quelqu'un qui n'appartient pas à votre bulle familiale, quitte à avoir froid (hypothèse peu probable en cette période de l'année).
Ou alors, équipez-vous de capteurs de CO², qui délivrent une bonne estimation de l'air expiré dans une pièce.
Une fois que le taux de CO² excède 800 ppm, le seuil d'alerte est franchi, et il devient nécessaire d'aérer.
❌ Retirer son masque dans les cabines d'ascenseur, où l'air est très concentré et peu renouvelé. J'irais même plus loin : privilégiez l'escalier chaque fois que c'est possible (le bénéfice est double en ce que ça fait faire de l'exercice)
La contamination par les ascenseurs est déjà documentée. Il y a par exemple ce cas très connu d'une Chinoise asymptomatique, mais super contagieuse, qui a infecté 71 personnes sans jamais les croiser.
En France, nous n'avons jamais axé nos messages de prévention sur le danger des cabines d'ascenseur. C'est pourtant un vrai trou dans la raquette, qui peut s'avérer fatal.
Donc, parlez-en autour de vous, sensibilisez votre entourage ! Cela doit se savoir un maximum.
A cet effet, je vous propose humblement d'imprimer l'affiche ci-dessous, préparée au petits oignons par l'ami @FoucPerotin, et de la placarder dans votre hall d'immeuble. 🔽
D'autres espaces confinés peuvent aussi, dans une moindre mesure, représenter un danger : les toilettes publiques, par exemple.
Il faudra y penser quand les terrasses des bars / restaurants rouvriront...
❌ Le plexiglas
Souvent utilisé sur les plateaux TV, il n'arrête pas les aérosols, bien au contraire, c'est un facteur aggravant dans la mesure où il entraîne la formation de vortex !
En mécanique des fluides, cela signifie que les aérosols vont se retrouver piégés de l'autre côté de la barrière, augmentant ainsi leur concentration.
Je n'aimerais pas me trouver au milieu de ce bain viral !
Le plexiglas est nuisible en tant que tel, mais aussi par le faux sentiment de sécurité qu'il procure, menant à l'abandon des vrais gestes barrières.
La preuve avec Samuel Etienne, dit Le cheval de Troie, qui s'enorgueillit d'avoir installé du plexiglas dans son appartement
et se croit protégé.
En réalité, ce malheureux nous montre un condensé de tout ce qu'il ne faut pas faire : pas de masque en intérieur, fenêtres fermées, et donc, ce fameux plexiglas qui aggrave le phénomène d'aérosolisation.
On m'objectera qu'il faut pardonner au pauvre Samuel Etienne de méconnaître ce qui s'étudie en maths sup.
Mais vous, chers lecteurs, vous n'êtes pas Samuel Etienne : vous, vous savez, alors dorénavant, plus d'excuses !
On entrepose ce machin dans la penderie, on porte un masque et on ouvre les fenêtres !
❌ La climatisation
L'été approche, et avec lui, ses températures caniculaires - réchauffement climatique oblige. Pourtant, vous allez devoir résister à l'envie de mettre la clim' en toutes circonstances !
En effet, son usage implique de fermer les fenêtres (sinon, la chaleur entre et l'air frais s'échappe), or nous avons vu qu'il fallait au contraire les ouvrir !
𝐐𝐮𝐢𝐝 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐞́𝐫𝐨𝐬𝐨𝐥𝐬 𝐞𝐧 𝐞𝐱𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐮𝐫 ?
Sujet complexe.
Cela fait des mois et des mois qu'on entend partout dans les médias mainstream qu'il n'y a pas de clusters en extérieur, voire pas de contaminations du tout et qu'on peut sereinement retirer son masque
(notamment de la part d'un certain médecin épidémiologiste à la thèse introuvable, mais qui a cependant ce privilège de murmurer à l'oreille de Macron).
La seconde assertion est totalement fausse, car on peut très bien se contaminer par voie balistique (postillons) comme nous l'avons vu, et de toute façon, les cas de transmissions interindividuelles sont déjà décrits dans la littérature scientifique depuis belle lurette
Pour les clusters, s'il est vrai que l'on en trouve pas à l'extérieur, je vous invite cependant à faire preuve d'humilité, car il y a ce qu'on voit, et peut-être aussi ce qu'on ne voit pas.
Alors, l'aérosolisation du virus existe-t-elle en plein air ? La réponse est oui.
Souvenez-vous : les aérosols se propagent comme de la fumée de cigarette. Même à l'extérieur, si quelqu'un fume à côte de vous, il va vous intoxiquer avec sa fumée.
Je suis sûre que les non-fumeurs ont déjà vécu cette douloureuse expérience au moins une fois.
Eh bien là, c'est exactement le même principe : à proximité d'une personne qui respire sans masque, ses aérosols vous atteindront.
Je voudrais maintenant attirer votre attention sur le cas très particulier de joggeurs courant l'un derrière l'autre : celui qui mène la danse laisse une traînée d'aérosols sur son passage, que le suiveur inhale en continu, l'exposant au risque de se contaminer.
Dans ce cas de figure - encore une fois très spécial, il paraît plus sage de maintenir une distance physique de quelques mètres, ou, tout simplement de ne pas courir dans le sillage de votre partenaire d'exercice physique.
S'il confère indéniablement une protection, le masque ne suffit pas toujours contre les aérosols dont nous avons vu qu'ils se propageaient dans tous les espaces.
Rien n'empêche les aérosols, par exemple, de se faufiler sous le masque.
Pour limiter la casse, il faut donc veiller à l'étanchéité du masque : si vous croisez les élastiques, comme le fait ce malheureux Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, il va bâiller sur les côtés et devenir une passoire.
Si vous cherchez à stabiliser votre masque afin qu'il ne tombe pas sous votre nez, pincez la tige métallique de sorte qu'elle épouse au mieux la forme de votre nez.
Une protection imparfaite, c'est toujours mieux que pas de protection du tout.
D'autre part, en cas d'infection, il peut vous permettre d'inhaler une charge virale (dose virale) réduite. Or, on sait que la charge virale absorbée détermine, entre autres facteurs, la gravité de la maladie induite.
C'est la variolisation par le masque. nejm.org/doi/full/10.10…
Pour en finir sur le masque, ça ne va pas plaire à tout le monde mais je vais pousser un coup de gueule et débunker une autre lubie des complotistes à l'imagination intarissable :
NON, LE MASQUE NE FAIT PAS SUFFOQUER LES ENFANTS !
Les valeurs obtenues par ces complotistes en mesurant la saturation (quantité d'oxygène dans le sang) des enfants avec l'oxymètre sont fausses.
N'en déplaise à Fouché, Héron-Claude et autres charlatans qui ne font plus de la science, mais de la politique,
un enfant ne peut pas revenir de l'école sur ses deux jambes en ayant 75% de saturation. Ni 80, ni 85.
Avec de tels chiffres, il serait dans le coma et rien d'autre (implication numéro deux : ses parents ne seraient pas là sur Twitter à poster des âneries).
Si l'oxymètre affiche ce résultat ubuesque de 75% : ou bien l'appareil est mal utilisé (capteur sale, mal posé, etc), ou bien vous ne tenez pas compte du froid, dont vous savez ou ne savez pas qu'il provoque une vasoconstriction périphérique susceptible de fausser les mesures.
Mais une chose est certaine : non, le masque chirurgical ne fait pas tomber en hypoxie et n'a rien d'une maltraitance. Cessez donc de projeter vos névroses sur les enfants dont le niveau de résilience est bien supérieur au vôtre
(bien supérieur, sauf si vous passez votre temps à les affoler sur les dangers du masque... mais il me semble que ce n'est pas votre style, vous qui détestez les marchands de peur).
Et surtout, merci d'éviter les incohérences : en effet, si vous croyez qu'un virus est bien assez petit pour passer à travers les fibres du masque, n'allez pas dire ensuite que ce même masque retient les molécules de CO², bien plus petites que le virus !
De toute façon, le virus ne voyage pas tout seul en dehors du corps humain : il est transporté par les gouttelettes qui, elles, ne passent pas entre ces fibres.
(J'émets cependant une réserve à propos des micro-gouttelettes.)
Pour enfoncer le clou, je rappelle que les enfants sont contagieux, quoi qu'aient pu dire ces charlatans de la SPF :
Donc protégez vos enfants si vous les aimez, et, tant qu'à faire, protégez-vous aussi, car croyez-moi, ils seront plus affectés en vous perdant qu'en portant un masque.
𝐅𝐚𝐮𝐭-𝐢𝐥 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞𝐫 𝐥𝐞 𝐦𝐚𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐢 𝐨𝐧 𝐧'𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐦𝐚𝐥𝐚𝐝𝐞 ?
Oui.
Si vous avez lu attentivement ce thread, vous savez déjà que les asymptomatiques, c'est-à-dire ceux qui ne se savent pas (ou pas forcément) porteurs du virus, sont contagieux.
Mais tant qu'à faire, voici une étude qui le prouve :
Vous l'aurez compris : aucune excuse ne saurait justifier le non-port du masque.
Les raisonnements captieux à la Héron-Claude, qui encourage à ne porter le masque que si on est malade, sont à jeter à la poubelle.
Voilà, on arrive à la fin de ce thread. J'espère que vous en savez maintenant un peu plus sur les modes de transmission et les moyens de s'en protéger au maximum.
Si vous avez apprécié votre lecture, sentez-vous libres de me le faire savoir (attention : les covidiots libertaires irrécupérables, je vous bloque sans préavis car plus la patience), mais surtout, partagez ce thread afin qu'il touche la plus large audience possible.
Le but que je poursuivais en rédigeant ce thread, c'était de sensibiliser les personnes qui s'intéressent peu à l'actualité du COVID, et qui ignorent tout des modes de contamination.
Si ça peut aider ne serait-ce qu'une seule personne, j'aurai gagné mon pari.
Amicalement,
Votre coccinelle préférée.
(Qui va se reposer un peu lol)
Pour aller plus loin, rendez-vous ici : @Cote_Science.
Pour les climatosceptiques, les records de chaleur battus à l'été 2003 sont une preuve qu'il n'y a pas de réchauffement climatique en cours.
Mais pourquoi ont-ils tort sur toute la ligne ?
C'est ce que nous allons tenter de ré-ré-ré-expliquer aujourd'hui !
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La première chose à garder en tête, c'est que les arguments des climatosceptiques s'appuient volontiers sur la confusion qui existe entre la météo et le climat.
En effet, ce sont généralement deux termes qu'on emploie de manière interchangeable dans les conversations quotidiennes
et les désinformateurs profitent de cette ambiguïté pour diffuser leurs mensonges ni vu ni connu...
On va donc s'attacher à les définir l'un après l'autre pour bien comprendre ce qui les distingue, et vous verrez qu'après ça, tout deviendra (plus) limpide.
Les vaccins ont presque éradiqué de graves maladies infectieuses dans les pays développés.
Mais pour nous chers antivax, cette victoire est à mettre au crédit de l'hygiène.
On va donc vérifier s'ils ont raison ou tort pour chacune de ces pathologies.
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🐞 Tétanos (tetanus) 🐞
Je vous propose d'attaquer par le plus gros morceau : le tétanos.
À l'origine de cette maladie, se trouve une bactérie très singulière appelée Clostridium tetani.
Présente dans la terre et dans les déjections animales, elle a ceci de particulier qu'elle est anaérobie strict : cela signifie qu'elle ne peut survivre que dans un milieu dépourvu ou très pauvre en oxygène (retenez-le bien, car c'est très important pour la suite).
Aussi appelée « grippe tropicale », cette maladie est due à un arbovirus nommé DENV. Le moustique tigre attrape ce pathogène lors d’un repas sanguin sur une personne infectée, puis peut le transmettre à son tour car le microbe survit dans son estomac
et gagne ensuite sa salive.
Zoé : << Pour information, un arbovirus est un virus transmis par les arthropodes, un embranchement d’animaux qui comprend les moustiques. >>
Allez, aujourd'hui, on va parler des antibiotiques.
Comment nous soignent-ils ? Qu'est-ce qui les rend de moins en moins efficaces ? Et quelle est la méthode employée pour choisir celui qu'on va donner au patient ?
Un fil.
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Les antibiotiques sont des molécules qui agissent sur les bactéries, soit en les détruisant (dans ce premier cas, on dit qu'ils ont un effet bactéricide), soit en empêchant leur prolifération (on parle alors d'effet bactériostatique).
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les antibiotiques sont à la base des substances naturelles, fabriquées par des bactéries et des champignons qui s'en servent afin d'éliminer leurs concurrents pour l'accès à la nourriture, à l'eau ou à d'autres ressources limitées.
À cause du dérèglement climatique, les orages vont, hélas, se multiplier.
Il est donc impératif de savoir comment se protéger de la foudre. Quels sont les bons réflexes à avoir ? Lesquels faut-il éviter ?
C'est ce que nous allons voir aujourd'hui.
Mini-thread.
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Lors d'un orage, les consignes à respecter sont nombreuses et dépendent des situations.
Je pourrais bien sûr me contenter de vous en faire une liste, mais à mon avis, ce ne sera pas tellement efficace si on ne comprend pas leur logique et leur bien-fondé.
Je vous propose donc
d'entamer ce fil en nous attardant un peu sur les causes et le comportement de la foudre, histoire que vous sachiez pourquoi certaines règles sont pertinentes face à elle - ce qui vous aidera beaucoup à les retenir.