Un lieu emblématique, sur lequel communique souvent la mairie. Un site remarquable, un monument historique, un jardin classé... Et un spot de #crackparis.
Ce square dessiné par Hitorff est classé monument historique depuis 2017.
Toute la petite végétation a été rasée par la mairie.
Avant / Maintenant.
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C'est très classique à Paris désormais.
Objectif :
- adaptation à l'incivilité et à la prolifération des rats,
- moins d'entretien (plantes remplaçables-jetables).
Résultat, avant / après.
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On commence à connaître le processus :
Un square livré aux "mésusages". La situation devient intenable. Fermeture pour dératisation. Destruction et concession/privatisation au profit d'Emmaüs.
Un square "à SDF" est transformé en square "pour SDF".
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Contrairement à d'autres squares moins prestigieux, ici les jeux d'enfants n'ont pas été supprimés.
Après le merveilleux réaménagement, l'aire de jeux est même agrémentée de grands bacs poubelle.
(Combien de temps les enfants pourront-ils encore venir jouer là ?)
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Les espaces verts le long de l'église viennent d'être détruits, pour les mêmes raisons.
Massacre et désolation.
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Un panneau qui gît par terre explique que c'est une "opération d'entretien" et de "taille horticole".
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Autour de l'église, rien ne va.
Pas la peine d'insister ou de tout montrer, on commence à connaître : #saccageparis.
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Devant l'église, sur le parapet, ce graffiti d'un usager, exilé ex-taulard probablement toxicomane, et manifestement en grande détresse psychique.
Il annonce vouloir commettre un attentat.
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Le toit de l'église vient d'être rénové, la com' municipale a été triomphale.
Dans le cadre de cette rénovation à 5,5 millions d'euros, une descente d'eau pluviale a été remplacée. Par un tuyau en plastique.
Du PVC sur un monument historique classé.
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Toutes ces horreurs se passent dans un endroit merveilleux, assez confidentiel, qui pourrait être aussi charmant que la place Furstemberg...
Et qui est sur le chemin de devenir une "no go zone".
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Car ce n'est pas fini. La mairie du 10e veut continuer à "embellir" à sa manière ce petit quartier.
Paris est cool, parce que ce n'est pas Paris :
c'est une bulle disneylandisée.
- La moitié de la population et des travailleurs sont absents, les touristes ne sont pas plus nombreux que d'habitude. Paris est soudain dédensifiée, cela rend des tas de choses plus faciles et plus agréables.
- L'activité économique est quasiment à l'arrêt, comme en coma artificiel (plus de chantiers, quasiment plus de livraisons ni de déménagements, etc., donc beaucoup moins de nuisances).
- Des milliers de SDF ont été expulsés (même les migrants de l'Hôtel de Ville sont planqués dans un gymnase pour ne pas faire tache).
- La présence massive de forces de l'ordre venues de partout met un couvercle artificiel sur l'insécurité et les incivilités. On respire.
- Les services publics, en particulier la RATP, sont mobilisés comme ils ne le seront plus jamais.
- La ville est déguisée, transformée en décor pour activités ludiques : "Paris has turned into a giant amusement park"...
Ce n'est pas Paris mais un artifice, une parenthèse de rêve éveillé.
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A ceci s'ajoute un besoin d'illusion :
- Beaucoup de gens, fatigués de sinistrose et d'angoisses latentes, ont envie d'y croire, de s'offrir un moment de joie (oh combien légitime, et d'autant plus résolu qu'au fond d'eux-mêmes ils savent qu'il est illusoire).
- Les puissances d'argent, les médias, et les pouvoirs politiques, ont décidé que l'on était heureux. Une hallucinante et invraisemblable propagande nous chante "brave new world"(magnifique exemple ci-dessous, sous la plume, carrément, de Florence Aubenas). Les fake news se lâchent et sont dignes d'un trumpisme triomphant. Tout recul par rapport à cet unanimisme obligé est stigmatisé, quasiment comme une sorte de haute trahison. Et ceux qui prétendaient bloquer les JO s'adonnent aux joies du sport copyright Coca Cola...
- Reste à savoir si le pays et Paris sont en train de faire le plein d'énergie positive, ou si une fois le décor remballé le réel va nous revenir en pleine tronche, encore plus cruel. Ça, c'est la vraie question je pense.
(Panem et circenses, amen.)
Hier le marché de Barbès était annulé pour ne pas déranger la course cycliste.
Quel pied pour les riverains, un samedi tranquille !!!
Seulement ce marché bruyant, chaotique, et ses dizaines de camions diesel, ce sont des milliers de clients, pauvres pour la plupart, et des centaines de personnes qui y travaillent.
Alors c'est comme ça : une ville c'est de la vie, souvent des désagréments, le désir individuel doit admettre l'intérêt collectif. Ce Barbès d'hier n'était pas un idéal, juste un fake d'un jour.
Le gala annuel de Cap Magellan a eu lieu à l'Hôtel de ville durant 11 ans.
Même si l'association en question était présidée par un adjoint, si la mairie s'était contentée d'accueillir cette soirée dans ses salons il n'y aurait rien eu de très grave.
Seulement...
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Seulement le montage était un peu plus raffiné.
Il s'agissait administrativement et légalement d'une soirée de la Ville de Paris.
La Mairie de Paris jugeait donc important de célébrer, chaque année, la naissance de la Première République du Portugal, en 1910 (😎).
Le Conseil de Paris va voter une subvention de 8 000 € à un collectif culturel pour moderniser son site Internet. Une obole dans l'océan des prébendes...
Il s'agit en réalité un réseau de bars musicaux. Créée à Nantes, cette association est peu implantée à Paris.
(Suite ⤵️)
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En effet, ce collectif qui a besoin de faire financer par le contribuable "un intranet à destination des adhérents" compte... 26 membres à Paris.
Au sein du "Collectif Bar-Bars", on trouve des poids-lourds, comme la Machine du Moulin-Rouge : 6 millions de chiffre d'affaires, 300 000 € de bénéfices (2022).
Le collectif IdF est dirigé par Aurélien Antonini, patron entre autres du très rentable Badaboum.
A droite une autoroute cyclable,
A gauche les... vélos.
(Rue Saint-Jacques)
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Au centre une autoroute cyclable,
A gauche à droite et partout les deux-roues.
Cette piste royale vient d'ouvrir, on verra à l'usage si elle est adaptée (problème du débouché), et si les deux roues s'en contentent, ou s'ils veulent aussi les voies de circulation générale.
Rue Saint-Jacques la voie cyclable était à droite, depuis plus de 15 ans.
Elle avait été pérennisée à grands frais en 2022.
En 2023, hop on annule tout. La voie, devenue une bidirectionnelle, passe à gauche.