40 ans de lutte
Thread sur l'évolution des messages de santé dans la lutte contre le #VIH
On est passé des messages anxiogènes et stigmatisants avec une faucheuse des années 80 à aujourd'hui qu'on peut vivre (quasi)normalement et qu'on a les outils pour stopper cette pandémie
1981 : Premiers cas de SIDA décrits par l'US CDC. Description d'une infection pulmonaire rare chez 5 jeunes gays de Los Angeles, avec des co-infections inhabituelles et un système immunitaire déficient
Le CDC publie un autre article sur le sarcome de Kaposi. Le terme de "cancer gay" rentre dans le lexique public
Fin 1981, on compte 337 cas signalés de VIH
Le 24 septembre 1982, le CDC utilise le terme SIDA pour la 1ère fois
Années 80 : messages basés sur la peur pour choquer. Ici un spot TV Australien où on voit une faucheuse jetant des boules de bowling dans des gens infectés qui tombent comme des quilles
Certains pays d'Amérique latine, d'Europe de l'Est,
et pays d'Asie centrale, aux USA, ont mis en place des restrictions de voyage liées au VIH afin de réduire la transmission : ça a été complètement inefficace et discriminatoire thelancet.com/journals/lance…
Le 19 Mars 1987, la US FDA approuve le 1er antirétroviral, la zidovudine (AZT)
En Novembre 1987, l'association de médecins américains AMA oblige les médecins à prendre en charge les patients infectés par le VIH puisque certains refusaient de les soigner nytimes.com/1987/11/13/us/…
Décennie de messages marginalisant des groupes d'individus
Années 1990-99 : mise en avant des disparités socio-économiques liées au VIH. Le CDC ont rapporté que les Afro-Américains représentaient 49 % des décès, aux États-Unis, soit environ 10x plus que chez les "blancs"
En 1990, l'AZT est autorisé pour traiter les enfants aux USA. Les messages de santé publique soulignent l'importance de la prévention de la transmission avec le préservatif, les tests et le traitement
Pub à 00:12 sur le préservatif
1992 : remboursement à 100% du test de dépistage
1993 : prise en charge du VIH comme affection longue durée par la sécurité sociale
Avant 1998, la France renvoyait des personnes en situation irrégulière atteintes du sida dans leur pays d’origine
Années 90 : les organisations militantes contre le VIH ont promu une solidarité mondiale et le soutien aux personnes vivants avec, ils ont fait pression pour un financement accru de la recherche sur le VIH et ont lutté contre les stéréotypes néfastes
INA
1995 : création d'ONU SIDA, arrivée de l'antiprotéase
1996 : les 1ère thérapies arrivent en France
1997 : pour la 1ère fois, le nombre de nouveaux cas de VIH chez les hétérosexuels dépassent celui des homosexuels
Le Pr Françoise Barré Sinoussi, prix nobel, a co-découvert le VIH
L'association Solidarité SIDA créée en 1992 le 1er festival Solidays
Le 1er texte sur le PACS pour les gays émane de Mélenchon, sénateur
1999 : Le PACS a permis aux couples de même sexe de faire reconnaître leur union
2000-09 : première cause de décès chez les
personnes âgées de 15 à 59 an
Les années 2000 ont marqué une augmentation des messages sur le VIH à travers les médias et le divertissement
Etude HPTN 052 sur 1 763 couples stables sérodifférents (un partenaire séropositif et l’autre séronégatif). Le traitement TasP (Treatment as Prevention) réduit de 96 % la transmission du VIH !
2012 : la FDA approuve le 1er test rapide à domiciler pour le VIH et le Truvada comme traitement préventif (PreP) chez les personnes à haut risque
En France, début de l'essai Ipergay sur la PreP chez les gats
La PreP s'avère être un succès
Plusieurs essais cliniques montrent que la PreP permet de réduire l'infection au VIH à titre préventif chez des personnes séronégatives
2010-2021 : le Lancet écrit "la prévention et le traitement biomédical pourrait mettre fin à la pandémie du VIH"
A noter que la communication sur la PreP change, au début très axée pour les personnes à haut à risque, la promotion se fait maintenant plus pour tout le monde
"A l'avenir, il est impératif que les messages sur le VIH se concentrent sur les processus sociaux inéquitables et non sur les individus comme moteur de l'épidémie"
Je vous recommande de regarder ce super film, qui a eu le Grand Prix de Cannes. Il va vous faire vivre l'ambiance des années 90 dans le contexte de la lutte contre le VIH
Bande annonce
Cet article souligne les stigmatisations encore présentes et recommande une communication multisectorielle thelancet.com/journals/lanhi…
Si tu cherches des informations fiables sur les études scientifiques sur l'acétamipride et les néonicotinoïdes, retrouve mon gros travail de synthèse sur mon compte insta :
Malheureusement on n'a très peu d'études chez l'humain sur l'acétamipride (pas de données ne veut pas dire qu'il n'y a rien à voir)
Les principales préoccupations sont la neurotoxicité développementale et l'écotoxicité, pas le risque de cancer
Les études in vivo présentent trop d’incertitudes méthodologiques pour être utilisées dans l’évaluation du danger
L’étude de Loser et al. (2021) fournit un signal mécanistique plausible mais ne permet pas à elle seule de conclure à un effet de neurotoxicité développemental avéré
Sur l'acétamipride, pourquoi tout le monde parle de risque de cancers ?!
Les principaux risques d'après les données scientifiques sont la neurotoxicité développementale (DNT, voir l'image dans une étude in vitro) ou des effets endocriniens
Je vais commenter des études
L’acétamipride active les récepteurs nicotiniques (nAChR) à partir de 1 μM en in vitro. Cette activation est suivie d’une désensibilisation rapide, ce qui perturbe la signalisation neuronale => Effet considéré comme un mécanisme plausible de DNT
Il y a peu d'études chez l'humain sur l'acétamipride
Le métabolite IM-2-1 est associé à une réduction du taux de testostérone chez hommes et femmes. Cela suggère un effet endocrinien potentiel, mais causalité non établie (étude transversale n=2014)
Questions/réponses sur l'avis de l'ANSES sur les isoflavones et le soja
1) Pourquoi les valeurs toxicologiques de référence (VTR) se basent sur des études animales ?
Il n'y avait pas d'étude humaine assez solide avec une relation dose réponse pour établir une VTR
C'est très classique en évaluation de risques alimentaires d'utiliser des données animales toxicologiques pour dériver une VTR puisqu'on est dans un environnement contrôlé où on peut tester des doses très faibles et très élevées
Exemple pour les composés naturels végétaux
Ici ils ont considéré que l'étude du NTP 2008 (US National Toxicological Program) et de Eustache 2009 étaient assez solides avec un effet critique sur les glandes mammaires et les testicules pour dériver une VTR = valeur pour qualifier/quantifier un risque pour la santé
Voici 7 femmes scientifiques qui se sont vu voler ou minimiser leurs découvertes, souvent au profit de collègues masculins :
1⃣ Jocelyn Bell Burnell : doctorante en astrophysique, elle a découvert en 1967 les pulsars, des étoiles à neutrons en rotation rapide
Elle a découvert des impulsions aigues régulières provenant systématique de la même partie du ciel. Avec son directeur de thèse Anthony Hewish, ils ont pensé qu’ils avaient détecté un signal provenant d’une civilisation extraterrestre et l'ont nommé LGM-1 (Little GreenMen)
Ils avaient découvert le premier pulsar, CP 1919. Ces étoiles extrêmement denses se forment à partir des restes d’étoiles massives effondrées après une supernova, ils ont des champs magnétiques puissants qui ne sont pas alignés avec l’axe de rotation de l’étoile