Organiser la rareté des primes permet de mettre en concurrence les enseignants : peu importe qu'ils s'investissent beaucoup, il faut qu'ils le fassent plus que leurs collègues.
Jusqu'au burn out pour les honnêtes, ou jusqu'à la tricherie pour les autres.
L'intérêt collectif est que tous les enseignants touchent 360€ sans condition.
L'intérêt individuel est d'essayer d'avoir les 600€.
En opposant intérêts collectif et individuel, la prime dégrade la cohésion des équipes pédagogiques. Donc la qualité de l'enseignement.
Parmi les enseignantes, certaines préféreront utiliser leur temps à leurs missions plutôt qu'à réclamer et obtenir une prime.
Celles-ci auront la prime la plus basse.
Les primes sanctionnent donc naturellement les collègues les plus investis dans les missions.
Les primes ont donc pour conséquences d'organiser une concurrence injuste entre les enseignants, là où il faudrait de la collaboration, donc dégrader la qualité de l'enseignement, notamment en sanctionnant les plus investis.
Tout le monde le sait, y compris les réformateurs.
Pensez-y quand on vous parle de "revalorisation historique des enseignants" tout en excluant le dégel du point d'indice "parce que c'est comme ça".
Je suis en recherche d'une étude qui démontrerait l'efficacité des primes pour améliorer la qualité du service rendu à la population par les services publics.
Si vous en connaissez... En attendant, il faudra considérer que c'est au mieux de l'idéologie, au pire de l'hostilité.
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[ #VeilleESR #LRU ] Document de travail acte II de l'autonomie
- suppression de la qualification et généralisation des CPJ
- suppression des 192h/384h et modulation des services
- « assouplissement » des ATER et vacations
- généralisation des EPE et dévolution
RH : on peut résumer par « supprimer les statuts des personnels », pour permettre aux présidences d'individualiser les recrutements, temps de travail et rémunérations.
Emmanuel Macron s'y était engagé.
Budget et finance : on peut résumer par « YOLO », avec financement à la « performance » plutôt qu'aux besoins, possibilité de faire n'imp avec le fond de roulement et possibilité de s'endetter.
Bref, un encouragement à flamber.
Résultat du Quizz « l'Education Nationale, ce bastion impossible à réformer », en image.
Voici les modifications du Code de l'éducation depuis l'élection de M. Macron.
(Attention, certains articles ont été modifiés plusieurs fois, ce qui ne se voit pas ici.)
Autre visualisation des modifications du Code de l'éducation, cette fois-ci pour un bachelier de l'an dernier, qui serait donc entré en maternelle en 2009.
(Attention, le gros ajout du début est sans doute de la consolidation de code, à droit constant.)
Depuis l'élection de M. Macron, le Code de l'éducation a été modifié par 55 lois, 15 ordonnances et 331 décrets (voir liste ci-dessous).
Pendant la scolarité d'un bachelier de l'an dernier, ça aura été 120 lois, 34 ordonnances et 589 décrets.
[#VeilleESR #LRU] « C’est la révolution que j’ai demandée pour la rentrée prochaine./ Il faut avoir le courage de revoir nos formations à l’université »
E. Macron par @NewsTankEduc
@NewsTankEduc Critère pour décider de garder ou fermer une formation : « Est-ce que cette formation permet de former des jeunes et de leur fournir un emploi ? ».
Du pur adéquationisme donc : pas d'emplois, pas de formation.
@NewsTankEduc M. Macron donne pour explication « On ne laisse pas ouvertes ces formations parce qu’on a des profs sur ces formations, ce qui est un peu le cas parfois.
À l’inverse, on a des formations qui se passent dans de mauvaises conditions, car beaucoup trop de jeunes s’inscrivent. »
[#VeilleESR #Parcoursup] Rapport d'information sur la mise en œuvre des conclusions du rapport d’information du 22 juillet 2020 sur l’évaluation de l’accès à l’enseignement supérieur
@T_Cazenave @hendrik_davi