Édifiantes images de la bibliothèque polonaise de Paris avant puis après l'enlèvement des collections par les Nazis en 1940.
Source : Archives diplomatiques du ministère des Affaires étrangères
La dévastation liée aux pillages et aux destructions est impressionnante : tout a été saisi voire démonté. Dans l'une des salles du musée Adam Mickiewicz, on devine tout juste l'emplacement de l'escalier après le passage des spoliateurs
Ci-dessous, la salle Wodzinsky avant l'Occupation puis en 1944
Le même genre de pillage absolu était également pratiqué systématiquement pour les appartements abandonnés par les Juifs. Tout disparaissait (jusqu'aux fils électriques). Comment douter après ça du traumatisme causé par les pillages nazis chez les survivants ?
ℹ️ Pour en savoir plus :
Le @Shoah_Memorial a organisé en février une conférence avec l'historien Jean-Marc Dreyfus sur les pillages des biens juifs en Europe de l’Ouest :
ENFIN, enfin, je découvre Neuschwanstein ! Au-delà du château de conte de fées, un lieu d'histoire qui a vu passer des milliers d'œuvres d'art volées en France par les organismes nazis, les fameux "Monuments Men", et leurs alter egos français, dont une certaine Rose Valland... ⤵️
Il faut imaginer : mai 1945, le premier "militaire-historien de l'art" américain, James Rorimer, arrive au château, où Rose Valland l'a fortement incité à se rendre dès que possible. Il raconte la découverte des lieux dans ses mémoires, publiés peu après les évènements :
"Nous sommes arrivés dans une pièce remplie de caisses empilées jusqu'au plafond (...) À l'exception de la salle du trône, tout l'espace disponible était utilisé. Les œuvres d'art étaient partout, la plupart marquées en provenance de Paris.
En 1945, comment montrer ce qui nous a été pris quand on est Juif et qu'on a été dépossédé de tout ? Ceux qui les ont encore envoient leurs photos (souvent de famille) aux services de restitution pour signaler que ce mobilier était le leur. Quelques fragments de vies volées... ⤵️
L'écrivain André Maurois jouant avec sa famille dans sa bibliothèque en 1927
Un repas insouciant chez M. Lucien Moyse, au 17 rue des Batignolles (des flèches sur le support cartonné de la photo pointent le mobilier disparu)
Il n'existerait que «de rares cherche[urs] en France» à connaître l'histoire et les archives des spoliations, vraiment ? Le mythe de l'«Indiana Jones» a décidément encore de beaux jours devant lui. Pourquoi c'est faux et préjudiciable pour tout le monde ⤵️ lepoint.fr/culture/emmanu…
J’ai vu passer ces dernières années un certain nombre d’articles écrits en ce sens et je suis excédée de ces poncifs éculés qu’on y retrouve systématiquement.
Pardon d'avance @vdemontclos : le ton de votre article est tout à fait juste par ailleurs mais c’est la fois de trop. Or, ce n'est pas anodin car les familles spoliées et la recherche ont tout à y perdre.
Est-ce que j'ai passé mon aprem ds le bunker qui jouxte le château de Saint-Germain-en-Laye, ancien grand quartier général de la Wehrmacht, que Rose Valland fit attribuer aux Musées nationx en 1954 et habituellemt fermé au public et aux conservateurs ? TOTALEMENT. Immersion 👩🚀⤵️
Mais avant, petit contexte historique 🤓
Après la défaite française de 1940, plus de 10 000 soldats allemands investissent la ville sous le commandement du Maréchal Gerd von Rundstedt, aka le plus célèbre tacticien de la guerre éclair ⤵️
Saint-Germain-en-Laye, avec sa position surélevée par rapport au bassin parisien, devient le QG de l'Oberkommando West (« OB West » pour les intimes) : les grandes maisons de la ville royale sont idéales pour loger les officiers (1/4 du parc immobilier est réquisitionné) 🏘