Les trente derniers jours ont été très arrosés en France. Du 16 juin au 15 juillet, il est tombé en moyenne 144 mm sur le pays. C'est plus de deux fois la normale, et surtout un record pour cette époque de l'année (depuis 1959), loin devant 1997.
Localement, les cumuls dépassent les 250 mm en plaine sur ce mois glissant : 273 mm à Rancennes (Ardennes), 265 mm à Chaillac (Indre), et parfois plus de 350 mm sur le Jura et en Haute-Savoie.
Par contre, souvent moins de 25 mm en PACA, Corse et Roussillon.
Le temps généralement sec qui s'installe enfin pour au moins une semaine devrait empêcher juillet de se hisser sur le podium des plus arrosés à l'échelle du pays (record 116 mm en 2014). La première quinzaine est, avec 66 mm, au 4ème rang, derrière 2000, 2001 et 2014.
Il faut également remonter à 2014 pour une première quinzaine de juillet plus fraîche. On reste cependant loin du record de fraîcheur de 1948.
Pour l'instant l'anomalie / 1981/2010 est de -0,7°C, mais le temps chaud (sans excès) entre dimanche et mercredi au moins va la réduire.
Avec ces pluies record à l'échelle du pays, l'indice d'humidité des sols est lui aussi monté à un niveau record pour un 15 juillet à l'échelle du pays avec une valeur de 0,70. Pas très loin du record absolu en juillet, 0,73 le 1er juillet 1977.
Excepté sur l'est du piémont pyrénéen et près de la Méditerranée, l'indice est actuellement souvent au niveau du premier décile humide.
Dans une quinzaine de départements, un nouveau record mensuel haut a été établi.
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Configuration météo à nouveau dynamique ce week-end, épisode neigeux généralisé sur les Alpes. Il aura donc fallu attendre le printemps météo (qui débute demain) pour que ce soit à basse altitude.
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Samedi 12h : vaste talweg atlantique. A l'avant, flux de sud-ouest cyclonique.
Les précipitations orographiques ne tardent pas sur les Alpes du Sud, à des altitudes décentes (1000-1300m), à la différence de la majorité de l'hiver (souvent >1800m). Foehn temporaire au nord.
2/15
Dimanche 6h : le talweg s'étire vers la Catalogne. Flux de sud diffluent à l'avant. La courbure est négative (axe nord-ouest / sud-est) ce qui accentue le dynamisme météo, et notamment les ascendances de grande échelle.
3/15
Sur les 30 derniers jours l'anomalie thermique à l'échelle du pays atteint +4°C. Elle est encore plus forte en montagne.
Par exemple à Briançon (1300m), la moyenne des températures du 22 janvier au 20 février est de 5,6°C, soit +5,9°C d'anomalie.
Du jamais observé.
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Pour bien se rendre compte du caractère invraisemblable de l'événement, il faut savoir que 5,6°C, c'est la normale thermique en janvier à Aix en Provence (180 km plus au sud et 1100 m plus bas) sur la période 1961/1990.
2/7
En vallée du Briançonnais, un secteur de moyenne montagne pourtant plutôt froid, il a donc fait aussi doux en moyenne à la période où il est censé faire le plus froid de l'année, que sur l'arrière pays méditerranéen il y a ~50 ans.
3/7
La #crue de la #Durance a été exceptionnelle la nuit dernière entre Eygliers et Embrun, près de 500 m3/s en pointe à Embrun, le triple du débit de pointe à l'Argentière, plus du double du débit lors de ma vidéo.
Une crue similaire à celle, mémorable, de mai 2008
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En automne le débit de base est bien plus faible qu'au printemps mais les crues peuvent être redoutables. En général elles ne surviennent plus après la mi-novembre car une bonne partie des précipitations s'effectue alors sous forme de neige sur l'amont de la Durance.
2/11
Pour se rendre compte du caractère hors du commun de cet événement, en 50 ans de données de débit sur la Durance à Embrun le précédent record pour un mois de décembre datait de 2019 avec 82 m3/s, 6 fois moins que la valeur d'hier.
3/11
Entre les tempêtes #Ciaran et #Domingos, la même branche de jet-stream comme support d'intensification, mais pas vraiment les mêmes conséquences une fois arrivés en Europe.
Petit 🧵
Animation : jet-stream +Pmer GFS, analyse +prévision du 30 oct. 12UTC au 05 nov. 06UTC 1/6
Dans les deux cas, on a :
- un précurseur de surface en entrée droite, côté subtropical
- une intensification explosive (creusement >24 hPa en 24h) en sortie gauche de jet, côté polaire.
Au moment où Ciaran était d'ailleurs en sortie gauche, Domingos en entrée droite. 2/6
36 heures plus tard (3 nov. 00UTC), Ciaran se comble lentement en mer du nord.
Deux minima de surface en sortie gauche, Domingos à l'ouest, un non nommé à l'est, à l'origine d'un fort coup de vent en sud Aquitaine mais pas d'intensification explosive car précurseur "froid" 3/6
On m’a montré un thread devenu viral publié par un climatosceptique notoire, censé montrer que l’indicateur thermique de Météo France n’est pas pertinent pour quantifier le réchauffement climatique en France.
Je propose ici un petit "debunk".
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L’un des principaux arguments repose sur le fait que la quasi-totalité des 30 stations sont en zone densément peuplée, excepté Châteauroux et Bourg Saint Maurice, à l’aide de cette figure.
2/17
Ce qui sous-entend que les stations en question seraient désormais au milieu des villes.
Le portail de données publiques permet d’avoir des infos sur les métadonnées de ces stations, dont les photos de l’emplacement. donneespubliques.meteofrance.fr/?fond=contenu&…
3/17
Belle mer de nuages ce matin en #Ubaye depuis Pra Loup, après la perturbation qui a donné 10 à 20 cm de #neige fraîche en altitude (et un saupoudrage à Barcelonnette).
NB la photo n'est pas de moi mais provient de la webcam @skaping de Pra Loup
Dans les #Ecrins, la nivôse située vers 3000 m tutoie les 3 m de hauteur de neige au sol, après la récente chute de 35/40 cm.
Une telle hauteur totale n'arrive pas tous les ans. Hauteur max pendant la saison 2021/2022 : 2m62.