[Very Long Thread 🍿] Fin de 2 ans d’#internat, bilan de stage libre #DESMU en anesthésie et reconstruction post burn-out. Je vous dis tout, sans filtre et sans tabou comme d’habitude
Petit point d’étape : Olivia, termine mon 4ème semestre de #DESMU à Paris. J’ai réalisé : 1 FFI de 4 mois aux #urgences, un stage en médecine interne, un aux urgences, un en réanimation poly et un en anesthésie. Présidente de la plus belle des assos @AJMUrgences depuis 1 an 🥰♥️
1/ Bilan à 2 ans de l’internat. 2 ans déjà. C’est fou. J’ai tellement mûri. Appris sur moi-même. Je me suis vu tellement progressé. Devenir médecin.
J’étais timide. Peureuse. Anxieuse. Je ne me faisais pas confiance. Je me rabaissais. Me sous-estimais.
Aujourd’hui, je sais reconnaître mes lacunes et les situations d’urgence et je sais quand je suis en capacité de me débrouiller seule.
Je n’ai plus honte parce que je ne connais pas tout par cœur : guess what, ce n’est le cas de personne !
Aujourd’hui, je ne suis plus frustrée quand je ne réussis pas un geste. Je passe la main, car c’est ce qu’il y a de mieux à faire, et je réussirais le prochain 🤷🏻♀️
Je n’ai plus honte de dire « je ne sais pas », j’écoute attentivement et par la suite, je sais.
Aujourd’hui, je me vois médecin. Pas seulement petite interne qui fait ce qu’on lui demande et qui tape des CRH. Je suis pro-active dans la prise en charge de mes patients, quelle soit thérapeutique, diagnostique, technique. Et ça, c’est le plus beau 🥰😍
En somme : bilan très positif. Je suis extrêmement heureuse dans mon métier aujourd’hui. Je suis PASSIONNÉE par la médecine d’urgence. Plus que jamais convaincue dans mon choix du #DESMU. Et je commence même à croire, que je serai un bon médecin ! 🤩
2/ Quid du choix de l’anesthésie en stage libre #DESMU ?
Parce que bon, #ChooseDESMU toussa toussa, mais ma maquette est presque plus proche de celle du #DESMIR ou du #DESAR 😂 Rattrapée par mon inconscient selon vous ? Et bien non ! 👇🏻
J’ai voulu faire mon stage de réa très tôt dans ma maquette afin de pouvoir retourner aux #urgences rapidement sans avoir peur des déchoc, et pouvoir faire mon SMUR avec des bonnes bases en urgence vitale, etc ✅
Oui mais, après 6 mois de réa, et seulement 3 intubations réussies, ça ne me suffisait pas 🤔
Alors j’ai choisi un stage d’anesthésie pour la technique : perfusions, intubation, rachi anesthésie (PL ++), gestion des drogues
Bilan après le stage : c’était indispensable !
(Je précise de suite que ce tweet et les suivants sont issus de mon avis personnel et en rien de la position de l’AJMU sur la question de la 5ème année et que cette position ne sera pas prise par moi seule mais par sondage)
BREF.. 👇🏻
J’ai effectivement appris tous les gestes techniques que je voulais. J’ai aussi appris que le bilan de coag aux urgences avec le bloc c’était quasiment toujours inutile (DONC ARRÊTEZ DE LE PRESCRIRE À TOUT VA !) - pardon je divague 😅🙈
Mais j’ai aussi appris à anticiper les urgences et les complications. A garder mon calme y compris face à des situations stressantes. J’ai appris à organiser et sécuriser mon environnement. J’ai appris à demander de l’aide et à répartir les rôles en cas d’urgence.
En plus, j’ai eu la chance de bénéficier d’un stage hybride où mes gardes étaient réalisées en réa chir (spécialisée dans la gestion des ingestions de caustique notamment) et brûlés 👌🏻💪🏻 Des cas de figure que je verrai en SMUR et que je suis contente d’avoir démystifier !
Et cette transversalité et diversité des terrains m’a vraiment appris à être synthétique, à réfléchir aux problématiques éventuelles, à hiérarchiser les urgences et à être systématique pour réussir à faire face même devant un patient que je connaissais peu, etc
Du coup : j’ai adoré et je recommande fortement le stage d’anesthésie. Non, je n’ai pas trouvé que 6 mois c’était trop, mais que ça m’avait permis d’être vraiment à l’aise avec ma technique. Et oui, je pense qu’il y a bien plus à apprendre que l’intubation ! 😉
3/ Reconstruction post burn-out.
Vous le savez, j’ai été au fond du trou pendant mon 3ème semestre. Arrêtez pendant plus de 3 semaines à cause d’un stage malveillant, une surcharge de travail monstrueuse et l’absence de soutien par mes pairs à ce moment
Je ne m’en suis jamais cachée. J’ai même rapidement pris la parole, bruyamment, sur ce sujet. Parce que j’avais connu des stages bienveillants, que mes chefs de #DESMU m’ont tous transmis l’importance du savoir travailler ensemble et du soutien
Je ne comprends toujours pas comment des MÉDECINS en viennent à broyer leurs collègues. Parce que, c’est ce qu’ils m’ont fait. Ils ont cassé quelque chose en moi, et encore aujourd’hui, alors que je suis parfaitement heureuse et épanouie dans mon boulot, je le ressens
Mais bref, on est là pour parler de remonter la pente. Et comment en 6 mois, je suis passée de « broyée » à « épanouie » 🥰
C’est simple, mon PU me l’a redit hier, pour se sentir bien, il faut un environnement sain, qui vous fasse confiance et vous donne confiance !
Et je remercie vraiment 100% des chefs que j’ai eu ces six derniers mois au @dar_louis, mes co-internes de folie.. Toujours trouvé des gens bienveillants, dans le renforcement positif et qui m’ont accompagné et fait progresser
Je remercie aussi vivement mes amis, qui m’ont aidé à remonter cette pente, dont la seule et unique @la_lettre_a_ ♥️ Leur présence, leur soutien, leur foi en moi 🥺
J’ai eu bcp de chance car mes amis ont su voir les signes de mon mal-être. Ont su m’accompagner vers la guérison
Je me suis aussi faite aider par une professionnelle (une psychologue) parce que c’était indispensable. Et il ne faut nullement avoir honte de ce type de recours, vraiment !
Sachez qu’il y a des tas d’organismes pour vous aider dont la @lipseim ♥️
Voilà ! Fin d’un très très long thread finalement plein de bonnes choses et riche en conclusions heureuses 🥰
A bientôt pour la suite de mes aventures 😬🤩
Hier, je suis retournée aux #urgences pour la première fois depuis plus d’un an. Et pour être honnête avec vous, j’y suis allée la boule au ventre : et si, je ne supportais plus ça, le flux incessant, l’aval saturé, les interruptions de tâches permanentes.. ?
Ça fait un an que je suis dans des stages avec un certain confort de travail : en terme de nombre de paramed, de nombres maximum de patients, d’absence de flux, sans réelles difficultés d’aval. Et c’est vrai, que c’était agréable de ne pas continuellement faire du dégradé 🤷🏻♀️
Puis j’ai diagnostiqué et pris en charge un paludisme à hospitaliser, une pronation douloureuse, une appendicite, des plaies, des TC, des Covid bien sûr, un hématome testiculaire infecté, une migraine avec aura atypique.. bref un peu de tout ! 🥰
[THREAD - #ChooseDESMU] En cette période d’après #ECNi, je me suis replongée dans mes vieux threads sur la #MU et je me suis dit qu’il était grand temps de vous faire un nouveau point sur la plus belle spécialité du monde 🤩😍🥰
D’abord petit point d’étape : je suis en 4ème semestre de #DESMU, à Paris, et jusque là j’ai réalisé un #FFI de 4 mois aux urgences, un stage en médecine interne et vasculaire, un stage aux #urgences, un stage en #réanimation et actuellement je suis en #anesthésie
L’#internat n’est pas un long fleuve tranquille. J’ai fait un burn-out pour lequel j’ai été arrêtée. Même dans les stages où tout se passaient bien, certains soirs j’avais envie de hurler, pleurer, abandonner ! Parce que la souffrance des patients. La charge mentale. La fatigue
[THREAD - #Internat] Hier j’ai eu une complication sur un geste que j’ai réalisé. Sans gravité pour le patient, heureusement. Mais après deux échecs répétés sur ce geste, j’étais vraiment frustrée et déçue..
En en reparlant avec l’équipe paramed (coeur sur les IDE de folie de mon service ♥️), on a debriefé de toutes nos pires casseroles. Et j’ai réalisé avec effroi du point auquel on ne parlait jamais de nos erreurs, nos gaffes !
Ça contribue au renforcement de notre syndrome de l’imposteur, de nos angoisses, etc, de croire qu’on est le seul à faire ses erreurs ! Demandez à @Clemence_Mrl qui m’a écoutée ruminer plusieurs heures hier soir (coeur sur elle aussi, best coloc ♥️)
Il y a un an jour pour jour, je débutais la folle aventure de l’internat. Petite rétrospective d’une année de bonheur 🤩🥳
Je m’en souviendrais toujours : arrivée à J+10 dans un nouvel hôpital, un nouveau service, en tant qu’interne. L’ANGOISSE. J’ai commencé par me perdre en revenant de la lingerie. Grand moment que cette journée 😂
Ce jour-là j’ai vu UN SEUL PATIENT TOUTE SEULE, et j’ai été terrorisée que personne ne l’examine après moi 😅 « Tu sais diagnostiquer une érysipèle ? Tu m’en as parlé et je suis d’accord donc c’est bon, fais ses pres et il rentre - Euh ben euh... » 😱😂
Je m’inspire de ma chère amie @souqsouqmed et je vous fais un bilan de mon premier semestre de #DESMU en médecine interne / vasculaire en Île-de-France 👩🏻⚕️☺️
Déjà, comme vous le savez, ce n’était pas ma première expérience en tant qu’interne vu qu’avant ça j’ai fait 4 mois de #FFI aux #urgences 😍 (la plupart des résumés de mes péripéties 👉🏻threadreaderapp.com/user/Olibiaaa)
J’ai donc pu d’arriver à mon 1er jour en Novembre un peu moins stressée que mes amis 😌 et c’était tant mieux car je débarquais dans une nouvelle ville et je me retrouvais SEULE interne dans un service de médecine conventionnelle (où je n’étais pas allée depuis ma première D2) 😱
Et voilà, clap de fin de mon #FFI 😳 4 mois de bonheur, de doutes, de larmes, de victoires, de rires.. Tout ça en un dernier thread 😉 (enfin.. jusqu’au prochain 😬🙈)
En fait je crois que j’ai tout dit sur les 3 précédents. Toutes les raisons pour lesquelles j’aime la médecine d’urgences plus que tout. Toutes mes craintes. Mes difficultés. Mes progrès. Mes échecs.
Ce dont je peux vous parler c’est comment je me sens. Je me sens PRÊTE ! 😤 Je suis fière de moi sur ces 4 mois, fière des retours que j’ai obtenus. Je suis confiante quant à mon choix d’avenir. Je me sens À MA PLACE 😍