Thread by @Nafh_alTib

Thread: Réfutation de la relation entre les Banu Hilal, les ‘Ubaydites Fatimides, les Qarmates et le Chiisme.

Deux tribus arabes, les Banu Hilal et les Banu Sulaym, avaient pris part à la révolte qarmatienne contre les Abbassides, comme beaucoup d’autres tribus arabes par ailleurs et ce, dans le nord-est de l'Arabie et non pas dans le Hijaz encore moins à la Mecque.

Elles se sont cependant conduites de manière à discréditer la propagande chiite, il faut aussi rappeler qu’aucune source même hostile aux Banu Hilal n’avance qu’ils étaient chiites.

L'’exemple du célèbre poète Al-Mutanabbi est éloquent pour exprimer cette période, un Arabe de Kufa descendant des Kindites, il est considéré comme le plus grand de tout les poètes en langue arabe.

Grandissant pauvre, il excellait dans la poésie, il fut parmi la révolte des Qarmates contre le califat Abbasside. La révolte a échoué et il fut emprisonné pendant un court moment, après quoi il renonçât à ses anciennes habitudes.

En effet beaucoup d’Arabes furent lésés par les Abassides, qui contrairement aux Omeyyades, avaient mit en avant politiquement les ´Ajam (non-arabes) dans les postes importants de la société, le sentiment de haines des Arabes s’était développé sous leur Califat (Shu’ubiya)

Et avait même infiltré le gouvernement avec l’influente communauté perse de Baghdad.

Avant et après leur établissement au Caire, les Fatimides avaient été alarmés des activités des Banu Hilal. Pour mieux les contrôler et par peur de perdre le pouvoir, ils les avaient déplacés dans la région du Haut-Nil

Puis à la première occasion se sont attelés à les envoyer au Maghreb car ils craignaient une révolte de leur part maintenant qu’ils étaient installé à proximité du centre du pouvoir.

Les concessions de terres (iqta') étaient réparties entre les chefs de tribus Arabes de la Migration Hilalienne/Qaysites.

À l'arrivée des Banu Hilal en Ifriqiya, le même processus se déroula qu'avec les tribus allemandes à la fin de l'Empire romain ou avec les Turcs sous les Abbassides.

Le souverain a tenté de les neutraliser en les incorporant à son armée, mais l'entente s'est avérée impossible, une rupture de l'autorité s'en est suivie et, à la fin, chaque chef s'est taillé une principauté indépendante.

L'armée ziride fut écrasée à Haydaran, entre Gabès et Sfax. Les villes sont occupées une à une, Kairouan résiste jusqu'en 1057, où elle est prise et pillée. Al-Mu'izz se retira à Mahdia, dont les puissants remparts la protégeaient des attaques des Banu Hilal.

Une fois l'autorité centrale détruite, les habitants des villes reconnaissent de nouveaux maîtres (les Banu Khurasan s'installent à Tunis, les Banu Jami' à Gabès, les Banu Malil à Sfax, les Banu al-Ward à Bizerte, etc.)

Certains de ces émirats hilaliens se mettent même à frapper leur propre monnaie. Les populations rurales autochtones ont commencé à respecter leurs nouveaux maîtres, consolidant ainsi leur pouvoir.

En réalité les Banu Hilal était déjà une tribu anobli par 2 femmes du Prophète sws, la mère de Khalid Ibn Al-Walid, plusieurs des premiers rapporteurs de hadith et des gouverneurs d'Asie pendant sa conquête.

Parmi les célèbres hilaliens on peut citer:

Les sahabi Hamid Ibn Thawr Al-Hilali, Khams Ibn Muawiyah Al-Hilali, Zuhair Ibn ‘Amr Al-Hilali, Qabisah Ibn Al-Makhāriq Al-Hilali ainsi que Le tabi’i Al-Dahhak Ibn Muzahim Al-Hilali et rapporteur de hadith ‘Amr ibn al-Rabi’ al-Hilali