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Une étude dans Science importante sur le potentiel corrélat de protection chez l'Homme avec le vaccin de Moderna dans une sous-cohorte de l'essai de Phase III
Le risque de COVID-19 diminue quand les niveaux en anticorps augmentent (Fig. A)
Un corrélat de protection met en relation les niveaux d'anticorps et l'efficacité des vaccins en terme de protection
Leur étude permet de répondre à "Est-il suffisant d’avoir un taux d’anticorps élevé pour être protégé ? Et à quel taux ?"
Précédemment Khoury et al. avec une modélisation ont constaté qu'une protection à 50% correspond à un cinquième du titre (quantité) d'anticorps trouvé dans le plasma convalescent en moyenne
Dans la nouvelle étude de Science, ils ont pris 1010 vaccinés et 137 sujets placébo et ils ont mesuré les titres d'anticorps (IgG anti-Spike, anti-RBD) au moment de la 2nd dose de vaccin (J29) et 4 semaines plus tard (J57)
Ils ont montré que quand la quantité d'anticorps diminue (trait vert solide <2190 BAU/mL), la probabilité d'avoir le COVID-19 est plus importante que si le titre d'anticorps est élevé (>3800 BAU/mL, traits en pointillés)
Courbes = incidence cumulée des cas de COVID-19
Dans un modèle de Cox, on voit que le niveau d'anticorps IgG anti-Spike et anti-RBD sont associés à un risque diminué d'avoir le COVID-19
Pour une augmentation x10, on a un risque relatif qui diminue de 34 à 43% d'avoir le covid-19
Ce corrélat de protection est retrouvé chez les moins de 65 ans, les femmes et hommes (à la limite)
Possible qu'il y ait un manque de puissance statistique dans certains sous groupes => Intervalle des estimations larges (pas beaucoup de cas)
Les titres en anticorps neutralisants de 10, 100 et 1000 UI50/ml correspondaient, respectivement, à une efficacité du vaccin de 78 %, 91 % et 96 %
X= titres d'anticorps pour neutraliser 50% de pseudovirus
Y= efficacité clinique du vaccin
Corrélat de protection similaire pour d'autres biomarqueurs
Les limites de l'étude : 1- Le seul critère évalué était l'infection symptomatique (pas de corrélat évalué avec le COVID-19 sévère ou l'infection asymptomatique)
2- Temps de suivi court 3- Nombre faible de cas de COVID-19
4- Pas d'évaluation du corrélat pour ceux qui ont reçu 1 seule dose
5- Pas d'évaluation du corrélat pour ceux qui ont reçu une 3è dose ou une vaccination hétérologue
6- Comme ça porte sur le début de l'essai clinique, le variant Delta n'était pas encore arrivé
Si tu cherches des informations fiables sur les études scientifiques sur l'acétamipride et les néonicotinoïdes, retrouve mon gros travail de synthèse sur mon compte insta :
Malheureusement on n'a très peu d'études chez l'humain sur l'acétamipride (pas de données ne veut pas dire qu'il n'y a rien à voir)
Les principales préoccupations sont la neurotoxicité développementale et l'écotoxicité, pas le risque de cancer
Les études in vivo présentent trop d’incertitudes méthodologiques pour être utilisées dans l’évaluation du danger
L’étude de Loser et al. (2021) fournit un signal mécanistique plausible mais ne permet pas à elle seule de conclure à un effet de neurotoxicité développemental avéré
Sur l'acétamipride, pourquoi tout le monde parle de risque de cancers ?!
Les principaux risques d'après les données scientifiques sont la neurotoxicité développementale (DNT, voir l'image dans une étude in vitro) ou des effets endocriniens
Je vais commenter des études
L’acétamipride active les récepteurs nicotiniques (nAChR) à partir de 1 μM en in vitro. Cette activation est suivie d’une désensibilisation rapide, ce qui perturbe la signalisation neuronale => Effet considéré comme un mécanisme plausible de DNT
Il y a peu d'études chez l'humain sur l'acétamipride
Le métabolite IM-2-1 est associé à une réduction du taux de testostérone chez hommes et femmes. Cela suggère un effet endocrinien potentiel, mais causalité non établie (étude transversale n=2014)
Questions/réponses sur l'avis de l'ANSES sur les isoflavones et le soja
1) Pourquoi les valeurs toxicologiques de référence (VTR) se basent sur des études animales ?
Il n'y avait pas d'étude humaine assez solide avec une relation dose réponse pour établir une VTR
C'est très classique en évaluation de risques alimentaires d'utiliser des données animales toxicologiques pour dériver une VTR puisqu'on est dans un environnement contrôlé où on peut tester des doses très faibles et très élevées
Exemple pour les composés naturels végétaux
Ici ils ont considéré que l'étude du NTP 2008 (US National Toxicological Program) et de Eustache 2009 étaient assez solides avec un effet critique sur les glandes mammaires et les testicules pour dériver une VTR = valeur pour qualifier/quantifier un risque pour la santé
Voici 7 femmes scientifiques qui se sont vu voler ou minimiser leurs découvertes, souvent au profit de collègues masculins :
1⃣ Jocelyn Bell Burnell : doctorante en astrophysique, elle a découvert en 1967 les pulsars, des étoiles à neutrons en rotation rapide
Elle a découvert des impulsions aigues régulières provenant systématique de la même partie du ciel. Avec son directeur de thèse Anthony Hewish, ils ont pensé qu’ils avaient détecté un signal provenant d’une civilisation extraterrestre et l'ont nommé LGM-1 (Little GreenMen)
Ils avaient découvert le premier pulsar, CP 1919. Ces étoiles extrêmement denses se forment à partir des restes d’étoiles massives effondrées après une supernova, ils ont des champs magnétiques puissants qui ne sont pas alignés avec l’axe de rotation de l’étoile