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Nov 28, 2021 90 tweets 73 min read Read on X
C'est difficile de répondre à la question de la bande dessinée préférée. J'en ai tellement !
Thread sans classement ⏬ ⏬ ⏬ ⏬
"Mystérieuse Matin, midi et soir", par Jean-Claude Forest. J'ai les trois éditions :
"La planète des chats" (docteur Poche, par Marc Wasterlain). Et globalement tout Docteur Poche, et puis Jeannette Pointu.
Les aventures de Chlorophylle, par Raymond Macherot. Notamment "Chlorophylle contre les rats noirs" et "Chlorophylle et les conspirateurs".
Au passage, l'auteur, profondément dépressif après une intoxication chimique je crois, s'est lancé dans des histoires très sombres et tordues que je serais curieux de relire.
"Ada dans la jungle", par Altan. Avec une gestion comique de la voix off. Il existe un film mais je ne l'ai pas vu. Il n'a pas très bonne réputation.
"La fièvre d'Urbicande", par Schuitten et @BenoitPeeters
"L'Origine", par Marc-Antoine Mathieu (j'ai été assez ému de me retrouver en table-ronde avec lui aux #utopiales2021)
"Jeanine" et "Gros dégueulasse" par Reiser.
Deux albums que je trouve terriblement tristes et drôles. Derrière la farce et l'outrance, quelque chose de profond et d'émouvant.
"Le Transperceneige" par Lob et Rochette.
Le dessin des albums plus récents de la série sont époustouflants mais je reste attaché au premier.
"Ardeur", par Alex et Daniel Varenne.
La série se délite un peu avec le temps, mais les premiers albums ont une force incroyable.
"Dragon head", par Minetaro Mochizuki, qui comme Ardeur (tweet précédent) m'a vraiment donné des moments forts, immersifs.
NonNonBâ de Shigeru Mizuki, beau livre sur le deuil, grand prix à Angoulême.
"Deadbone", par Vaughn Bodé (et un peu tout Vaughn Bodé)
"Trots and Bonnie" par Shary Flenniken. Un dessin inspiré de l'âge d'or des funnies (Harold Gray, George McManus), au service d'un humour underground assez grinçant.
"Little orphan Annie", par Harold Gray, œuvre étonnante l'auteur voulait un petit orphelin positif adopté par un milliardaire, son patron a imposé que ça soit une fille, et après cinq ans de la série, paf! la crise de 1929 ! Fini la win !
J'en causais ici, une fois : hyperbate.fr/dernier/?p=1584
"Elektra assassin" par Frank Miller et @sinKEVitch
Je connaissais le premier par son génial Daredevil et le second par ses Nouveaux Mutants et son adaptation de Dune. Mais Elektra, quel choc visuel, quelle liberté formelle !
Une autre claque : tomber, dans la librairie Le Regard Moderne, sur les "Acme novelty Library" de Chris Ware.
La série "Locas" par Jaime Hernandez, découverte par une VF putassièrement intitulée "Modern sex".
Mais aussi la série "Palomar", par Gilbert Hernandez, le frère de Jaime Hernandez, dont j'aime moins le dessin mais qui sait créer des personnages.
Tout ça était dans le comix Latinopunk "Love and Rockets"
"Maus" par Art Spiegelman, un tel monument que ça paraît presque inutile de le citer !
Très difficile : quel Will Eisner je placerais en tête ? "The Big City" est assez formidable, composé de petites saynètes, de tranches de vie...
C'est le premier que j'al lu.
Mais j'ai aussi adoré le surprenant "l'Appel de l'Espace", l'autobiographique "Voyage au cœur de la tempête", le classique "Un pacte avec Dieu" (qu'on aime bien qualifier de premier roman graphique) ou encore le triste "Peuple invisible". Et puis The Bronx, etc., etc.
Mais j'ai un amour particulier pour "Fagin le juif" où l'auteur essaie de réconcilier son amour pour Dickens et son identité juive face à la caricature antisémite que constitue le Fagin d'Oliver Twist. Livre érudit et humain, absolument brillant.
Pour Osamu Tezuka, je vous laisse choisir... "Phénix", "Bouddha", "Astro"... Ou par exemple une curiosité comme "Avaler la Terre".
Évidemment tout Daniel Goossens, à commencer par l'Encyclopédie des bébés.
Un choc du début des 1990s : l'arrivée de Julie Doucet, que j'ai découverte dans le fanzine Chacal Puant, il me semble. Elle a arrêté la bande dessinée il y a 22 ans, mais elle marque toujours et une intégrale (Maxiplotte) sort chez l'Association.
Ne me demandez pas pourquoi, mais "Le Chemin des trois places" (Avril / Götting) reste un de mes albums préférés. Il ne raconte pourtant pas grand chose.
Dans la même famille, j'aime beaucoup Dupuy et Berberian — les auteurs et les personnes.
Évidemment Tardi.
Notamment Adèle Blanc-Sec.
"L'Ascension du Haut-Mal", par David B.
"Rencontres" (et autres Alack Sinner), par Muñoz et Sampayo.
"La balade de la mer salée" (et autres Corto Maltese, par Hugo Pratt).
de Blutch, je pourrais citer mille et un trucs, mais j'aime particulièrement "Péplum" : des chorégraphies à la Will Eisner, un genre de Satyricon en guise de scénario, et puis le dessin de Blutch.
Il y a eu plusieurs centaines de "Bob et Bobette" (Willy Vandersteen), je serais en peine d'en garder un seul, mais j'aime particulièrement les premiers, et parmi ceux (plus sages) parus dans le journal de Tintin, "Le clef de Bronze".
Tant de fantaisie, de bizarrerie, d'humour...
Des Schtroumpfs, je garde notamment le Cosmoscrhtroumpf, pour la question de l'imaginaire et de la fiction, et Le Schtroumpfissime, pour sa férocité politique.
Je n'ai pas cité un seul Hergé.
J'aime plein de Tintin, mais sans doute au dessus, je suis très attaché aux quatre premiers "Jo, Zette et Jocko".
Dans les vieux classique, j'ai beaucoup lu et relu le premier Corentin, par Paul Cuvelier.
La grande aventure...
J'ai toujours aimé l'imaginaire visuel de E.P. Jacobs, mais ses Blake et Mortimer étaient un peu laborieux. Cependant j'en aime un : "Le piège Diabolique" (qui doit beaucoup, je crois, à Liliane et Fred Funcken — et indirectement à H.G. Wells et Mark Twain).
Ne me demandez pas pourquoi mais j'aimais particulièrement cet album de Cabanes.
J'ai beaucoup aimé Miguelanxo Prado, avec ses récits SF, mais aussi avec de "Trait de craie", dessiné au pastel. J'ai complètement perdu de vue cet auteur.
Donito, par Didier Conrad.
Extraordinaire série pour enfants qui n'a pas eu assez d'albums : de la grande aventure, une certaine fraîcheur, entre Corentin (cf. plus haut) et le Pépito de Bottaro ? Plus ce dessin vif et souple — à présent, Conrad dessine Astérix.
Conrad a sorti des récits d'aventure adultes : "l'Avatar", "Le Piège malais".
Je l'ai découvert avec Yann pour "les innommables" et autres pages (& hauts de pages) d'un humour noir souvent un peu coquin pour le moins inattendu dans le journal de Spirou.
Évidemment je peux parler de comics.
Le premier Marvel que j'aie lu, c'est le Captain America de Jim Starlin. Halluciné, hallucinant.
Quelques pages plus tard, j'ai découvert Daredevil, avec le dessin virtuose de Gene Colan.
Je suis assez vite tombé amoureux de la veuve noire.
Un peu plus loin Iron Fist, mais le dessin ne m'a pas tant marqué.
Le Spiderman version John Romita sr : une espèce de Ricky Nelson qui doit sauver le monde, s'occuper de sa tante, gagner sa vie, et gérer x histoires d'amour platoniques en même temps ("enfin des histoires qui ne nous prennent pas pour des enfants", me disais-je à 7 ans).
Bref tout ça c'était dans le premier Strange que j'ai lu, le #71. J'avais en fait six ans (bientôt 7). Je trouvais ça tellement supérieur aux "Superman"...
Assez vite, je suis tombé sur les 4 Fantastiques. Grands albums luxueux, plus chers, avec un dessin incomparable, celui de Jack Kirby (qui n'est pas l'auteur des couvertures).
Kirby a inventé Captain America, Thor, Hullk, les X-Men,...
Une série de Kirby que j'ai adoré à l'époque : Kamandi. Une improbable série post-apocalyptique où, sauf le héros et quelques rares humains généralement tenus en esclavage, la Terre est peuplée d'animaux qui parlent.
Mon père achetait Tarzan.
Comme Jack Kirby ou Jean-Claude Forest, Joe Kubert est un des premiers dessinateurs dont j'ai identifié le trait. Ça m'emmerdait un peu, je ne l'aurais pas acheté pour moi-même, mais je trouvais ça beau.
Bon, Akira, par Katsushiro Otomo, évidemment...
Et puis tout Rumiko Takahashi, notamment Maison Ikkoku et Ranma 1/2
Les premiers Dragon Ball sont top, aussi.
Et maintenant, l'album de Franquin qui m'a le plus marqué. Devant les idées noires, devant les Gaston.
De Goscinny et Uderzo, j'ai une tendresse pour Oumpah-Pah. Mais je place au dessus la plupart des Astérix faits du vivant de Goscinny.
En Lucky Luke, je ne sais pas ce que j'aime, je suis curieux de les relire. Il me reste en tout cas plein de souvenirs de ces quatre là.
Bon, c'était histoire d'évoquer quelques classiques.

and now for something completely different
Sorti bien avant la vogue de la bande dessinée instructive, "Le chant de la machine", par feu Mathias Cousin et le DJ David Blot, sorti chez Delcourt et à présent chez Allia (!), une incroyable histoire de la musique électronique.
Il commençait à être temps que je parle de Daniel Clowes, dont j'aime tout, à commencer par "Ghost World". Mais le premier choc, la découverte, ça aura été le lynchien "Like a velvet glove cast in iron".
...Ce qui me fait penser à Charles Burns, que j'ai découvert, je pense, dans le journal "Zoulou", avec Big Baby et/ou El Borbah.
C'est triste à admettre, mais plus Bilal est devenu Bilal et moins j'ai réussi à le lire. Mon meilleur souvenir reste "La ville qui n'existait pas", scénarisé par Christin. J'aime jusqu'à "Partie de chasse".
Du même scénariste, avec Mézières, comme tout le monde j'aime bien Valérian.
Le Cyberpunk avant la lettre, c'est à la rigueur Philip K. Dick, c'est un peu plus John Brunner, mais c'est surtout "Ranxerox" (1978), de Tamburini et Liberatore. Dessin superbe, univers techo-crade, violent, avec des petites filles dealeuses, des viols, etc.
« Ça passerait plus aujourd'hui », comme on dit — sauf que ça reste édité (enfin ça l'était encore il y a dix ans), donc manifestement, ça passe quand même.
Pour comprendre la force de la bande dessinée, il existe plusieurs bandes dessinées, dont celle-ci : "l'Art invisible" (Understanding comics) par Scott McCloud.
Je ne suis pas fou de ce que l'auteur a fait d'autre — fictions ou essais — mais cet album est synthétique et réussi.
Toujours pour causer de bande dessinée (public, artistes, intégrité,...) il y a l'excellent Hicksville, de Dylan Horrocks. Ça se passe dans un bled aux antipodes où tout le monde est connaisseur et passionné de bande dessinée.
Bon, je n'ai pas fini.
"Idéal Standard", par Aude Picault.
Histoire déprimante d'une jeune femme qui admet peu à peu que le modèle du couple hétérosexuel est plus contraignant que la liberté de la solitude.
Pas vraiment reluisant pour la gent masculine.
Dessin superbe.
"Dans la combi de Thomas Pesquet", par Marion Montaigne.
Vous l'avez déjà lu, non ? Humour et vulgarisation, l'autrice au sommet de son art... Pesquet a gentiment (il n'en tire aucun revenu) pris Marion dans ses bagages de Houston à Baïkonour en passant par Moscou et Toulouse...
Une série qui n'a pas suffisamment eu sa chance je crois : "Grenadine et Mentalo", par Colonel Moutarde. L'autrice a un trait souple et tendu assez inimitable, et elle le met ici au service de ses propres scénarios, bien plus féroces que ceux que d'autres ont écrit pour elle.
Agnès Maupré est une dessinatrice virtuose dotée d'une vraie érudition littéraire. Tout est bien mais je suis très attaché à son "Milady de Winter", qui ne change rien à la trame des Trois mousquetaires, qui devient un manifeste féministe juste en décalant le point de vue.
Lisa Mandel est une grande humoriste jeunesse (Eddy Mylveux, Nini Patalo), mais pas que, elle écrit aussi sur la psychiatrie, la pornographie, la jungle de Calais, etc., etc.
Je propose "Super Rainbow", comme j'aurais pu proposer n'importre quoi : tout est bon.
Mathieu Burniat est un auteur ultra-talentueux qui s'intéresse aux sciences, à l'écologie et à la nourriture. Son "Mystère du monde quantique", produit de trois ans de fréquentation du physicien Thibault Damour, est un chef d'œuvre de vulgarisation.
"Souvenirs de l'empire de l'atome", par Alexandre Clérisse et Thierry Smolderen. Mon favori de leur série. Super beau, bourré de références à l'Histoire de la SF (Cordwainer Smith, Things to come) comme du design et de l'illustration fifties...
@ThomasCadene et @JosephFalzonBD pour les deux tomes d'Alt-Life, de la vraie SF pleine de métavers. Beau et pertinent pour parler de notre époque.
Bon, les huit tweets précédents concernent des amies et des amis, ça va finir par se voir !
Bon, alors je ne sais pas pourquoi mais j'adore la série André le Corbeau par Jean-Claude Denis, et tout particulièrement "La saison des chaleurs".
C'est assez féroce, drôle, adulte.
Il faut que je les relise.
Gérard Lauzier a délaissé la bande dessinée pour le cinéma et le théâtre de vaudeville. Sa version du récit d'initiation, "Souvenirs d'un jeune homme" est grinçante et saignante. Il assumait des opinions un peu réac' à une époque gauchiste, il amenait une distance utile, en bref.
Je ne sais pas s'il y a un album en particulier à conseiller dans la série "Le génie des alpages", par F'murr. Au delà de la fantaisie, de la poésie et de la drômerie, j'aime beaucoup son trait, qui ramène à des grands pionniers comme George Herriman.
Mort Cinder, par Oesterheld et le virtuose Alberto Breccia. Une espèce de "Highlander" servi par un noir et blanc extraordinaire qui a sans doute tapé dans l'œil de Frank Miller et inspiré ce dernier pour sa série "Sin City".
Toute la série "Philémon", par Fred, est hautement recommandable. Plein de jeux pataphysiques sur le fond, la forme, la carte et le territoire...
"Big Man", un très beau One Shot par David Mazzuchielli chez Cornélius.
"La Comète" de Vincent Vanoli, chez Six Pieds sous terre (vous savez, l'éditeur historique de Fabcaro). Une histoire de fin du monde assez épouvantablement drôle. Celui-là vous aurez peut-être du mal à le trouver !
Toujours chez Six Pieds Sous Terre, avec des cases qui donnent des crampes de rire, la première série de Bouzard, "Plageman". J'ai la terrible impression que l'auteur n'a pas pris la mesure de la profondeur de cette œuvre, car derrière la farce, il y a un grand personnage.
Encore chez Six Pieds sous terre, les œuvres banlieusardes de @gillesrochier
J'avais trouvé assez émouvant "Antoinette", de Pierre Duba (d'après un texte de Lionel Tran).
Parce que l'objet lui-même est sublime, pour Winshluss, je propose (zéro originalité : il a eu le grand prix à Angoulême) l'album "Pinocchio" qui, comme on dit, revisite les contes de fées. Et les massacre un peu, aussi.
Avec "Persépolis", Marjane Satrapi a réussi à devenir plus célèbre que David B., dont le langage graphique l'a beaucoup influencée. Et à présent elle est réalisatrice.
Entre les deux, elle a sorti ce qui est à mon avis son meilleur album, "Poulet aux prunes".
De Moebius, j'hésite entre l'Arzach et Major Fatal. Je n'ai pas détesté le monde d'Aedena. Je ne suis pas fou de l'Incal.

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Oct 26, 2022
Bon bon bon, j'ai fini "Le Monde de Demain" (Arte), qui raconte la naissance du Hip Hop en France, en suivant principalement Dee Nasty, Joey Starr et Kool Shen.
Et il se fait que j'ai vécu cette époque, alors ça fait drôle.
Je n'étais pas dans le 9-3 mais dans un village bucolique du Val-d'Oise, pas bien loin, mais dans une autre réalité sociale, donc même si j'ai croisé plus d'un protagoniste du récit (mais pas Kool Shen ni Joey Starr) mon expérience n'est pas la même.
Ce qui me frappe, c'est la qualité de cette série, dans laquelle il n'y a pas la moindre faute de goût. Beaucoup d'éléments narratifs ou historiques sont amenés par touches discrètes, indépendamment du sujet, c'est vraiment bien fichu.
Read 15 tweets
Oct 25, 2022
En octobre 2011 j'ai organisé à l'@esadhar_ un workshop (une semaine intensive d'atelier) avec @jm_geridan sur le thème de la fin du monde.
hyperbate.fr/dernier/?p=179…
Les étudiants sont partis dans plein de directions : vidéo, installation, performance, illustration... cc @dan_mngn ImageImageImageImage
La semaine fut riche, on a regardé, de mémoire, trois films : Soylent Green (qui a déprimé les étudiants), Les derniers jours du monde (super film qui a laissé circonspect.e.s certain.e.s je crois), et Phase IV (de Saul Bass, mais qui a endormi tout le monde). ImageImageImage
Pendant que les étudiants bossaient, j'ai commencé à alimenter un blog pour documenter le sujet.
... Blog que je maintiens aujourd'hui de manière relâchée.
hyperbate.fr/finsdumonde/ Image
Read 19 tweets
Apr 23, 2022
Je connais A*, qui galère depuis l'école primaire. Je le croise qui causait avec le vigile de la supérette. Je le salue,
« — Ah, Noël (presque !), tu te rappelles de moi alors !
— Ben ouais !
— On se connaissait où ? Hein vas-y dis
— Ben en primaire, Maurice Berteaux... »
Il me prend à témoin, face au vigile
« — Vas-y, dis-lui, j'étais une brute à l'école ?
— Euh... Un peu (il est déçu) Enfin t'étais un môme, surtout, t'étais un peu turbulent, quoi.
— Ah voilà, et dis comment ils me traitaient à l'école
— Ah ben... Très mal, surtout Mlle F* »
Mlle F* était une instit' de CM1. Elle avait passé la cinquantaine mais elle devenait dingue si on l'appelait "madame" et pas "mademoiselle". Elle traitait super-mal le gars dont je parle, elle le frappait avec une règle, elle le maintenait entre ses jambes sous son bureau...
Read 12 tweets
Apr 23, 2022
« (...) 500 artistes, 500 sportifs, 500 parasites (...)
ces gens qui ont tous en commun de ne rien produire et de vivre aux crochets du peuple »

Sympatoche, Tatiana Ventôse !
(ici au sujet des gens qui appellent à voter Macron pour échapper à Le Pen)
Moche, cette exécration des artistes.
Les artistes ont une existence précaire, c'est ce que les parents disent à leurs rejetons qui veulent écrire, jouer, peindre, non ? Et même dans le succès (ça arrive) ils dépendent vitalement du public, ils ne sont pas "à ses crochets" !
Et les sportifs !? Eux sont les prolétaires ultimes, leur unique capital c'est leur corps ! Un petit nombre gagne bien sa vie, quelques années. Comme un petit nombre de créateurs gagnent bien leur vie. Un temps. Et alors, ça n'en fait pas de vrais gens ?
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Feb 26, 2022
La cuisine de ma mère, peinture de l'époque où j'avais décidé que je serai Vermeer ou rien (j'ai d'ailleurs réussi).
Et la version nocturne...
Vu de notre logement de jeune couple. L'arbre avait un air japonais. Un jour les voisins l'ont coupé. @NathalieMislov est sortie en furie et a arraché leurs thuyas : stupeur générale : l'arbre était mort, c'est pour ça qu'ils l'avaient enlevé. Mais bon ils auraient pu prévenir !
Read 61 tweets
Feb 26, 2022
1985, terrain vague de La Chapelle/ Stalingrad.
Les graffiti-artists Scipion et Lokiss.
"Sun City", par les Twilight Zone Crew Spray, Won, Fred et Rico. 1986, LEP Quinault (actuel lycée professionnel Brassaï), dans le 15e arrondissement. Fred et moi on était en CAP photo, le principal nous avait autorisé à peindre dans un recoin de la cour.
Oui c'est un peu moche.
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Ici : Deutch et Megaton (Megaton, qui est devenu Olivier Megaton, réalisateur de Taken 2, Transporteur 3, Columbiana,...)
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