Il y a le feu dans l’immeuble, et certains veulent entraver l’action des pompiers, en affirmant qu’ils ne sont pas légitimes, qu’ils exagèrent le risque pour profiter de la situation, que chaque habitant est souverain dans son logement, que l’eau fera plus de dégâts que le feu.
C’était bien sûr une allégorie de l’entrave des antivax sur la lutte contre la pandémie.
On peut culpabiliser ces personnes, les railler, les dénigrer. Il n’empêche qu’il y a un problème de fond à résoudre et qu’on ne pourra pas s’en exempter.
La société hyper-individualiste, hyper-concurrentielle, hyper-consumériste arrive en limite.
La démocratie de marché ne produit plus que de la frustration et de la défiance.
Elle se sclérose par les résistances sociales qu’elle génère.
Quand les interactions sociales ne sont plus qu’exclusivement commerciales, quand les autres ne s’intéressent à nous que lorsqu’ils ont quelque chose à nous vendre, alors la pente devient glissante vers la paranoïa, le déni ou le complotisme.
Ce modèle de société est en fin de vie.
Il y a ceux qui croient pouvoir décréter autoritairement le retour la France des 30 glorieuses, ceux qui croient que plus de libéralisme résoudra les excès du libéralisme.
Et il reste ceux, sur les ruines des espoirs perdus de la gauche, qui cherchent à faire émerger une société plus respectueuse, pour arrêter le cercle vicieux de la défiance, et retrouver le cercle vertueux de la confiance.
Ils sont encore très minoritaires. Mais ils savent que la tendance est inéluctable.
Le temps passe, et on ne peut pas s’agripper indéfiniment au passé.
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