Il y a tout juste 15 ans, le 19 décembre 2006, cinq infirmières bulgares et un docteur palestinien étaient condamnés à mort par la justice lybienne pour avoir inoculé le VIH à près de 400 enfants. Problème ? Cette accusation était totalement mensongère : un thread ⬇️ 
L'histoire commence en 1999, à l'Hôpital pour enfant de Benghazi. Les services médicaux lybiens découvrent que près de 400 enfants sont contaminés par le VIH suite à des transfusions sanguines, l'accusation est alors immédiate : 23 bulgares ainsi que le docteur palestinien sont
arrêtés et inculpés pour des chefs d'accusations pour le moins ... originaux :
- action criminelle sur le territoire lybien menant à l'homicide.
- participation à un complot étranger pour commettre un crime terroriste et porter atteinte à la sécurité de l'État Lybien (???)
- action criminelle sur le territoire lybien menant à l'homicide.
- participation à un complot étranger pour commettre un crime terroriste et porter atteinte à la sécurité de l'État Lybien (???)
- contamination volontaire par le VIH d'au moins 393 enfants ayant déclenché une épidémie de SIDA à l'hôpital.
Six d'entre eux seront effectivement poursuivis.
Et c'est de là que huit années de procédures judiciaires vont partir. Durant cette longue bataille, pas moins de 50
Six d'entre eux seront effectivement poursuivis.
Et c'est de là que huit années de procédures judiciaires vont partir. Durant cette longue bataille, pas moins de 50
enfants vont perdre la vie des suites de leur contamination au VIH. Contamination qui n'a JAMAIS été la faute des personnels soignants bulgares ou du médecin palestinien, en réalité, les infections étaient simplement dues à des conditions de travail et des conditions hygiéniques
catastrophiques au sein de l'hôpital. Le tout auquel il faut ajouter un manque certain de matériel. Pour appuyer ses condamnations, la justice lybienne n'aura aucun scrupule à user de la torture. Ainsi, ils choquaient (usaient de chocs électriques) les infirmières bulgares à
chaque fois que ces dernières ne répondaient pas ce qu'ils voulaient entendre. Ils privaient de sommeil les prisonniers, ils ont passé à tabac le jeune docteur palestinien, ont suspendu par les bras l'une des infirmières (Snejana Dimitrova) dans l'objectif que ses épaules se
disloquent. Les aveux ont ainsi été obtenus dans ces conditions. Il aura fallu attendre la signature d'une pétition par 114 prix Nobel, l'intervention d'Amnesty International et surtout de l'État Français pour que les choses finissent par s'arranger et que les condamnations à
mort finissent par être levées. Au final, tous les accusés ont été extradés et ont atterri à Sofia en 2007. Tout à commencer parce que Mouammar Kadhafi était persuadé du fait que les bulgares et le docteur palestinien étaient des agents de la CIA et du Mossad. Pour ce qui est des
familles des victimes (car, rappelons le, plus d'une cinquantaine d'enfants ont finalement péri de ces infections et plusieurs centaines d'autres personnes ont été contaminées), un dédommagement à hauteur de 335 millions d'euros a été versé. Les infirmières et le docteur n'ont,
quant à eux, eu droit à aucun dédommagement des suites de cette affaire, malgré le fait qu'ils aient intenté une action en justice (pour le moins logique, ils ont quand même été torturés et érigés en ennemis de la nation lybienne pour, littéralement : rien).
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