Thread by @laudive1978

#Mesannéesvertes_3
1. Qlq jrs après L2. Rencontre avec un masta de promo à Magazin. Embourgeoisé, il avait signé un CDD direct. Jaloux et aigri, pauvre orphelin sans nom ni recommandation, je fulminai dans le 207 qui me ramenait à Zando, boudant Dieu. De tentations existentielles

2. Les choses allaient de mal en pis. Qlqs semaines auparavant, coop ya poto ebeta cannon. Inscriptionpour Master, travel check et possibilité de bourse dès le prochain semestre. Portugal. Porto. Mboka ya vino. Nakenda te. Je manquai juste 700 $ pour boucler le budget de voyage.

3. Une période de noir désir. Basculer vers le coté obscur de la force. Comme Cypher, pactiser avec l'Agent Smith. Et dans tout cela, le visage de mon père me revenait. Lui aussi, parti trop tôt. Le bonheur des autres sur Facebook et Hi 5 enflamait des désirs inavouables.

4. Et une défaite de @asvclub sous la pluie fut le declic du mal intérieur qui me rongeait. Pourqoui? Comment? Ndenge nini ezo simba te? Comme faire? J'avais une connaissance dont on connaissait tous les soupcons du "dark lifestyle". Tozalaka kotonga ye mais tous, respect. mbongo

5. Le samedi, rdv chez son vieux à Mitende. J'étais impatient. En attendant, il m'avait dégoté une consultance. Je respirai un peu déjà mieux. Ma voisine priait à 5 hrs, sur Radio Sentienelle. Y avait une chanson "Lamuka, bondela" de Blaise Sankila. Les paroles me torturaient.

6. Jeudi soir, je fis le rêve de ma vie. Mon Père, Mavinga me visita. Nous marchions sur l’Avenue Bokasa. Je me plaignais qu’il était parti trop tôt, m’avait abandonné. Par mes mots, je lui expliquais tous les maux de mon quotidien. Il écoutait avec attention. Il plevinait...

7. "Laudive (il m'appalait de la sorte). Je ne suis jamais parti. regarde derrière toi. En effet, mes empreintes de pas disparus. Y avaient plus les siennes. Et sur mes pieds, je portai maintenant des pantouffles alors qu'avant je n'avais que de babouches". Il me fixa souriant...

8. "Petit, tu es et tu as mon esprit en toi. Je n'ai pas été sur la terre un intello comme toi. Dans tes yeux, brillent le "qui connait tout de ta maman". Depuis tjrs, de la haut, nous veillons sur toi. Tu es le gardien de notre feu. Tu n'es pas un orphelin. Tika bilela bilela".

9. Ici et maintenant, tu as le choix. Et il se tut. Nous étions devant l'arret "Delmont" sur Kilosa. Un bus SOTRAZ arriva. Il monta et m'interdit de le suivre. "Veilles sur le feu, stp" reprit-il. "Papa, quel feu?", demandais-je alors que le bus avancait. "C'est ton nom"! dit il.

10. Nasutuka na pongi. Nzoto malili. Je sorti de la maison, faisant le pied, je parti pour la Paroisse Saint Paul. Et là, seul dans mon coin, je fis pacte avec Dieu au nom de son alliance avec Mavinga, mon père. Des murmures que j'ai repetées seul à ma fille ainée.

Fin.
11. J'ai coupé tout lien avec mon ami là... On est resté pot mais j'évite d'aller prèt de la frontière. Nakokweya pamba! Je suis devenu ma propre mesure de grandeur. Ma seule jalousie connue est contre @TPMazembe. (Serieux 🤣😂😋). Les matongi, litio, songotobo, inkipa!

@TPMazembe 12. Convictions chretiennes ou pas, nous avons établi un culte de la mémoire de parents (les miens et de ceux de ma tendre #Amazone) dans notre maison. Nous prions pour le salut de leur félicité post-mortem. Un espace avec photos est repris dans un local de #MavingaCastle.

@TPMazembe 13. Chaque jr à Kin le chômage (d'amour, de salaire, de paix, d'enfant) nous offre des occasions de désespérer, d'agoniser, un peu comme dans la réalité du vrai monde dans la "Matrix". La tentation de vivre du coté obscur est plus que forte. Ca peut aller. Dieu est au controle!