Thread by @gaelroblin

1-Ce matin j'ai été interviewé par une journaliste d'un hebdo locale dans le cadre de mes activités professionnelles. je lui ai dit : "mais je vois qui vous êtes, vous étiez ouvriere à Alcatel..." et puis du coup elle m'a parlé un peu d'elle. De sa reconversion comme ambulancière

2-De ses anciens collègues de boulot qu'elle a vu sombrer dans le désespoir, l'alcool...et à qui elle était confrontée dans le cadre de ses activités...d'un collègue retrouvé mort sur un banc public.

3-On a oublié mais en 1984-85 1500 personnes surtout des femmes ont été licenciées à #Guingamp ( les 2/3 étaient des femmes), je pense que l'on sent encore pas mal les conséquences sociales de ces licenciements, dire que la ville a eu du mal à s'en relever fait consensus je crois

4-La journaliste de l'Hebdo a finit par réussir à m'interviewer, et moi j'ai arrêté de la faire parler. Je suis resté songeur en pensant à #Guingamp et aux gens que l'on a contraint à la précarité et montrer du doigt comme assistés pendant des années.

Si ça vous intéresse lisez cette superbe serie d'articles de @krislegall sur la classe ouvriere à #Guingamp et #Alcatel, elle est journaliste à Ouest-France et c'est sa maman qui m'a interviewé ce matin ! threadreaderapp.com/thread/1288862…

Un autre journaliste de #Guingamp a évoqué il y a peu l'ambiance de l'époque, la violence sociale, la violence politique et la mort d'un militant indépendantiste de 28 ans dans e contexte dans @echodelargoat actu.fr/bretagne/guing…

Je préfere les journalistes de #Guingamp que ceux de la télé et des medias de Paris, ils font attention aux gens eux, ils parlent des ouvriers, de nos luttes, de nos défaites et nos victoires. J'aimerais beaucoup qu'il y ait une fresque en ville avec ces ouvrières et leur lutte.