Du fait de l'#amélioration technologique, le #facteur de #charge des nouvelles #éoliennes#terrestres augmente partout dans le monde. Autour de 20 % dans les années 1990, il est désormais compris entre 30 et 50 % (!) dans de nombreux pays
En l'espace de 10 ans, le facteur de charge des nouvelles éoliennes installées en #France est ainsi passé de 26 à 32 %, soit une augmentation de 22 % de la production à puissance installée égale.
Alors qu'en moyenne 1 MW d'une éolienne installée en 2010 produit 2,3 GWh/an, 1 MW d'une éolienne installée en France en 2020 produit 2,8 GWh/an.
Malgré cette forte hausse, la France reste en queue de peloton parmi les pays étudiés par l'@IRENA. Ainsi, au Brésil le facteur de charge atteint 49 %, aux USA 43 %.
Cet écart s'explique notamment par la qualité du gisement en vent, bien meilleure qu'en Europe occidentale dans ces deux pays.
Toutefois, nos voisins danois (39 % de facteur de charge), allemands (34 %), espagnols (38 %), anglais (37 %) et italiens (33 %) font tous mieux que nous. La qualité du gisement en vent ne semble donc pas être l'unique explication (avez-vous quelques pistes sur le sujet ?).
Cette évolution est contre-intuitive, en effet, les premières éoliennes sont généralement installées dans les zones présentant les meilleurs gisements.
Plus il y a d'éolien dans un pays, plus l'on sature les meilleurs sites, et plus l'on doit viser des zones au potentiel dégradé. Le facteur de charge devrait donc diminuer tendanciellement.
C'est une des raisons pour lesquelles l'excellente étude RTE Futurs énergétique 2050 a considéré un facteur de charge éolien terrestre de 23 % à horizon 2050. Au vu des récentes évolutions technologiques, ce résultat semble toutefois conservateur.
En effet, l'effet haussier de l'amélioration technologique semble plus que compenser celui de la saturation des meilleurs gisements.
Cet écart s'explique notamment par la qualité du gisement en vent, bien meilleure qu'en Europe occidentale dans ces deux pays.
Ainsi, alors qu'il y a environ 30 000 éoliennes installées en Allemagne, soit à peu près autant que dans les scénarios 100 % EnR de RTE pour une superficie moindre, le facteur de charge de celles installées en 2020 atteint les 34 %.
La prise en compte de ces évolutions est importante, car d'ici 2050, l'intégralité du parc éolien sera renouvelé. Il ne faut donc évaluer le facteur de charge futur à l'aune des technologies passées, mais a minima de celles de 2020, voire de 2030-2040-2050.
En effet, rien n'indique un arrêt de cette amélioration tendancielle à court-terme, voire à moyen-terme.
Quelques compléments à ce thread suite à la publication du rapport 2022 de l'IRENA : irena.org/-/media/Files/…
En 2021, le FC des nouvelles installations éoliennes terrestres se serait monté à 36 %, contre 32 % l'année précédente.
Comme expliqué plus haut, cette augmentation s'explique notamment par l'accroissement de la taille des rotors.
En France, cet accroissement est moins élevé qu'ailleurs, ce qui limite l'augmentation du facteur de charge par rapport à nos voisins.
Les plus grandes performances de ces machines permettent de produire plus, y compris dans des endroits moins ventés.
Ex : sur une sélection de projets de 2010 et 2020, +22 % de FC en 2020 malgré un vent 15 % plus faible.
Attention, si les FC diffèrent entre le graph précédent et le tableau plus haut (table 2.2), c'est qu'il ne s'agit pas du même périmètre. Le tableau 2.2 décrit la totalité des nouveaux projets, là où la figure ci-dessous ne se base que sur un échantillon.
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Le RN souhaite un moratoire sur l'éolien tout en coupant les subventions à la filière.
Pourtant, d'après la @CRE_energie, celle-ci a contribué positivement au budget de l’État en 2022 et 2023 (?!).
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S'agirait-il donc de supprimer une ressource financière tout en menant une politique anti-climatique ?
Creusons un peu le sujet 👇
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Pendant la crise énergétique, les prix sur le marché ont été bien plus élevés que ceux de l'éolien et du photovoltaïque. Ainsi, alors que les subventions étaient censées marcher uniquement du contribuable vers les renouvelables...
Australie : d'après une agence de recherche gouvernementale, le nucléaire couterait en moyenne 50 % plus cher qu'un mix éolien terrestre et photovoltaïque (coûts réseaux et flexibilités inclus).
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Le graphique ci-dessous provient du Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation. Au même titre que le CEA en France, il s'agit d'une agence de recherche gouvernementale dont la compétence est toutefois plus large que le sujet énergie.
Ils mettent régulièrement à jour leur rapport sur les coûts de production d'électricité (GenCost Report). Fin mai, la version 2023-2024 a été publié. Vous pouvez la retrouver ici :
3/18csiro.au/en/news/All/Ne…
Cet arrêté d'octobre 2021 permettait en effet d'étendre l'Obligation d'Achat sur le segment 100 à 500 kWc (de 500 à 2500 m2 de modules PV), là où celle-ci était limitée au segment 0-100 kWc.
Pour le comprendre :
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Auparavant, les toitures de cette taille étaient déjà éligibles au soutien public, mais uniquement via un système d'Appels d'Offres... qui était régulièrement sous-souscrit.
Pourquoi les prix deviennent négatifs sur le marché SPOT ❓
Ils sont causés par un manque de flexibilité sur le système électrique qui peut être lié à plusieurs facteurs :
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1⃣ Certains systèmes de production d'électricité ont une faible capacité de modulation (centrales à charbon, certaines centrales nucléaires en Europe, moins en France) et fonctionnent essentiellement en base.
Le prix des batteries au lithium s'effondre, passant en dessous de 100 $/kWh en avril en Chine. Avec de tels prix, le stockage électrochimique, dans les Véhicules Électriques (VE) et dans les batteries stationnaires va se développer massivement dans les années à venir.
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Il faut ici bien distinguer deux grands usages énergétiques du stockage électrochimique :
- le stockage d'électricité pour le transport, principalement pour voitures électriques aujourd'hui, mais de plus en plus sur des véhicules lourds de type bus voire camions.
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- le stockage stationnaire visant à apporter des services système au réseau électrique et/ou des flexibilités, de plus en plus utiles dans les pays ayant fortement déployé des EnRv dans leur mix.
Il existe un facteur 100 entre la production d'énergie à l'hectare pour des biocarburants de 1ère génération (utilisés dans une voiture thermique)... et la production d'électricité PV pour alimenter une voiture électrique.
Notons également que l'on ne remplace pas les champs par du PV. Il y a bien coproduction, ici les champs de céréales sont ainsi remplacés par une prairie utilisée par un élevage ovin avec un bail à long-terme.
Pour voir le reportage : france.tv/france-2/envoy…