Debunk sur l'étude du port du masque chez les enfants et les maux de tête, hypoxie
Cette étude dans Frontiers est une enquête par questionnaire en ligne où 2954 parents et 663 pédiatres ont répondu
On est très loin d'une étude approchant l'inférence causale !!
EXPLICATIONS ⤵️
D'après le questionnaire, les parents (juste une opinion) estiment que le port du masque entraîne des maux de tête (49,0 %), difficultés d'élocution (45 %), changement d'humeur (45,2 %) et gêne respiratoire (28,1 %)
Il n'y a aucune comparaison avant/après le port du masque
Il n'y a pas de groupe contrôle (sans port du masque) pour comparer si le mal de tête pourrait venir d'autres facteurs (comme un rhume, une infection au covid-19, céphalées chroniques...)
On ne peut PAS du tout savoir si c'est à cause des masques, à partir d'opinions
Pleins de facteurs non mesurés peuvent influencer le fait de porter un masque et entraîner des maux de tête, du stress (confusion)
Comme c'est une enquête transversale (à un temps t), il peut y avoir de la causalité inverse : le mal de tête/maladie qui entraîne le port du masque
Il y a sûrement un biais de sélection par rapport aux volontaires qui ont répondu =/= d'un échantillonnage aléatoire
Pour justifier les mécanismes expliquant le lien entre masque/mal de tête, il y a la référence 24, allons voir ce papier
C'est très faible en preuve. C'est encore un questionnaire auto-administré chez 158 professionnels de santé sur le port d'équipement de protection (dont masque) et mal de tête
Pareil, pleins de facteur pouvant donner lieu à un mal de tête n'ont pas été mesurés
Que dit la littérature sur le port du masque et les effets indésirables ?
Chez les jeunes enfants : le port du masque n'engendrait pas de problèmes respiratoires (modification de SaO2 ou PET CO2) jamanetwork.com/journals/jaman…
Pour rappel, l'essai clinique montrant que le port du masque entraînerait des difficultés respiratoires a été RÉTRACTÉ pour faiblesse méthodologique, incertitude sur la validité des résultats (non prouvés en fait)
Un essai randomisé dans Science de promotion du masque au niveau communautaire dans les zones rurales du Bangladesh pendant la pandémie de COVID-19 montre que l'utilisation du masque réduit les infections symptomatiques du SRAS-CoV-2
Pour revenir à l'étude initiale de Frontiers, oui, c'est sûr si vous demandez aux gens avec une question fermée si le port du masque est gênant, ils vont vous répondre oui (moi y compris), pareil pour les difficultés à parler avec le masque
Mais de là à laisser penser que le masque provoque pleins de problèmes de santé et que c'est intenable de porter un masque, il y a un gouffre
La conclusion de l'étude est "children agree to wear the mask better than their parents think"
Quel est l'intérêt des tweets d'@AliceDesbiolles et @MartinBlachier ? Décourager les enfants ou les gens à porter le masque ?
Surtout qu'ils occultent totalement d'autres papiers montrant un intérêt du port du masque et que ça ne pose pas de problème particulier
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Si tu cherches des informations fiables sur les études scientifiques sur l'acétamipride et les néonicotinoïdes, retrouve mon gros travail de synthèse sur mon compte insta :
Malheureusement on n'a très peu d'études chez l'humain sur l'acétamipride (pas de données ne veut pas dire qu'il n'y a rien à voir)
Les principales préoccupations sont la neurotoxicité développementale et l'écotoxicité, pas le risque de cancer
Les études in vivo présentent trop d’incertitudes méthodologiques pour être utilisées dans l’évaluation du danger
L’étude de Loser et al. (2021) fournit un signal mécanistique plausible mais ne permet pas à elle seule de conclure à un effet de neurotoxicité développemental avéré
Sur l'acétamipride, pourquoi tout le monde parle de risque de cancers ?!
Les principaux risques d'après les données scientifiques sont la neurotoxicité développementale (DNT, voir l'image dans une étude in vitro) ou des effets endocriniens
Je vais commenter des études
L’acétamipride active les récepteurs nicotiniques (nAChR) à partir de 1 μM en in vitro. Cette activation est suivie d’une désensibilisation rapide, ce qui perturbe la signalisation neuronale => Effet considéré comme un mécanisme plausible de DNT
Il y a peu d'études chez l'humain sur l'acétamipride
Le métabolite IM-2-1 est associé à une réduction du taux de testostérone chez hommes et femmes. Cela suggère un effet endocrinien potentiel, mais causalité non établie (étude transversale n=2014)
Questions/réponses sur l'avis de l'ANSES sur les isoflavones et le soja
1) Pourquoi les valeurs toxicologiques de référence (VTR) se basent sur des études animales ?
Il n'y avait pas d'étude humaine assez solide avec une relation dose réponse pour établir une VTR
C'est très classique en évaluation de risques alimentaires d'utiliser des données animales toxicologiques pour dériver une VTR puisqu'on est dans un environnement contrôlé où on peut tester des doses très faibles et très élevées
Exemple pour les composés naturels végétaux
Ici ils ont considéré que l'étude du NTP 2008 (US National Toxicological Program) et de Eustache 2009 étaient assez solides avec un effet critique sur les glandes mammaires et les testicules pour dériver une VTR = valeur pour qualifier/quantifier un risque pour la santé
Voici 7 femmes scientifiques qui se sont vu voler ou minimiser leurs découvertes, souvent au profit de collègues masculins :
1⃣ Jocelyn Bell Burnell : doctorante en astrophysique, elle a découvert en 1967 les pulsars, des étoiles à neutrons en rotation rapide
Elle a découvert des impulsions aigues régulières provenant systématique de la même partie du ciel. Avec son directeur de thèse Anthony Hewish, ils ont pensé qu’ils avaient détecté un signal provenant d’une civilisation extraterrestre et l'ont nommé LGM-1 (Little GreenMen)
Ils avaient découvert le premier pulsar, CP 1919. Ces étoiles extrêmement denses se forment à partir des restes d’étoiles massives effondrées après une supernova, ils ont des champs magnétiques puissants qui ne sont pas alignés avec l’axe de rotation de l’étoile